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UNE, Unión nacional española (Union nationale espagnole).

Article du | 24 aout 1944 | ,
Après l’attaque allemande contre l’URSS le 22 juin 1941, la délégation du PCE, exilée en France, décide la création de l’Union nationale pour la liberté et l’indépendance de l’Espagne.

Et, en août 1941, paraît le manifeste de l’UNE sur la base suivante : « Au sein de l’Union nationale doivent se grouper tous les Espagnols, depuis les royalistes et catholiques jusqu’aux anarchistes et communistes, car elle ne cherche pas à créer de régime politique ». L’UNE fait un gros travail de propagande dans Reconquista de España, son journal, s’engageant sans retenue dans la résistance antifasciste, comme l’illustre le slogan : « Ni un hombre, ni una arma, ni un grano de trigo para Hitler » (Pas un homme, pas une arme, pas un grain de blé pour Hitler).

L’objectif de l’UNE est la reconquête de l’Espagne et le rétablissement de la démocratie. Dans ce but, elle sélectionne les militants les plus susceptibles de diriger des groupes armés.

Ses activités principales sont le passage de la frontière franco-espagnole pour les éléments recherchés par la Gestapo ou la police française, la fabrication de fausses pièces d’identité, l’aide aux maquis, le renseignement… Après deux ans, le PCE et l’UNE, malgré la répression qui touche le dispositif, se retrouvent à la tête d’un important réseau de guérilla en France, composé d’Espagnols, en majorité communistes – d’autres jeunes ayant rejoint individuellement ses rangs – placé sous la direction exclusive du PCE et de sa succursale catalane le PSUC.

Toutefois, les responsables de l’UNE mesurent mal la situation répressive en Espagne : en ne respectant pas le minimum de secret pour l’opération, ils vouent ainsi à l’échec l’opération du Val d’Aran censée engager le combat pour renverser le régime franquiste, le 19 octobre 1944.

Après le revers cuisant de cette opération, l’UNE s’autodissout, en juin 1945.

Une des directives « secrètes » de l’UNE, durant la Résistance, est d’assassiner d’autres résistants espagnols gênants : militants socialistes, anarchistes, du POUM, et même communistes. L’attentat le plus notoire sera l’assassinat du secrétaire du PSOE touloud-sain, dans une rue de Toulouse, Auxiliano Benito. Quant au meurtre de la famille Roy-Soler, brûlée vive dans leur ferme de l’Ariège à Lacazasse, c’est visiblement Ricardo Roy Escribano qui était visé par les tueurs staliniens et c’est cela qui est à l’origine du massacre ( voir le dossier spécial d’Angel Carballeira)

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