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Étiquette : Témoignages

Quand Choisy Le Roi honore les libertaires espagnols

« Nos anciens, qui ont toujours lutté contre vents et marées, auraient sans aucun doute apprécié qu’enfin une reconnaissance leur soit accordée.
Grâce à ces activités entreprises, ce film, le site de la Ville, leur mémoire est présente.
Avec nos moyens, ici et maintenant, nous avons conscience d’avoir accompli le mieux possible ce travail contre leur oubli.
Un grand merci à nous tous. »

La ville de Choisy honore ces exilés, antifascistes et libertaires espagnols qui ont continué à faire vivre leur idéal d’une société plus juste, à Choisy même. Ils ont fait de cette commune un point du globe connu des tous les anarchistes du Monde et de tous les partis de gauche espagnols.

Vous pouvez suivre leur histoire sur le site de la ville:
https://www.choisyleroi.fr/decouvrir-choisy/limprimerie-des-gondoles-et-la-cnt-imprima-a-choisy/

Vous y trouverez:
L’histoire de la Nueve dans laquelle se sont battus au moins deux Espagnols installés ensuite à Choisy, avec le film d’Alberto Marquardt et ses bonus;

L’Histoire de la section locale de la CNT espagnole en exil, à travers les panneaux de l’exposition urbaine qui a été accrochée sur les grilles du jardin de l’hôtel de ville en mai 2019. Panneaux qui existent en français et en espagnol et dont vous pourrez vous servir en prenant contact avec nous: info@24-aout-1944.org

le film sur la fabuleuse histoire de l’imprimerie des Gondoles, de Richard Prost vous fera découvrir comment cette petite imprimerie était connue internationalement et imprima des milliers de revues, journaux, tracts, brochures,…qui étaient expédiés aux quatre coins de la terre et dans lesquels il était question de liberté, d’égalité, de partage, de société juste, de culture, d’éducation.

Ce film est une réalisation essentielle et pédagogique pour qui veut comprendre comment peut fonctionner une entreprise collectivisée, ce qui anime des gens, simples militants, à soutenir financièrement une entreprise qui ne doit pas faire de bénéfice mais qui doit absolument fonctionner régulièrement. En résumé ce que pourrait être une organisation sociale déconnectée du profit et dans laquelle l’humain serait au centre des préoccupations.

N’hésitez pas à projeter ce documentaire autour de vous, à vous en servir comme d’un outil d’explication et de dialogue.
Nous pouvons mettre à votre disposition les panneaux de l’exposition, des documents originaux et assurer des présentations et débats si vous le souhaitez.

À l’automne 2020, sortira un DVD avec ce documentaire il sera agrémenté d’une partie de bonus dans lesquels vous pourrez découvrir des documents imprimés « aux Gondoles » et surtout une conférence d’Alain Dobeuf sur toute l’histoire des 50 années d’existence de cette entreprise pas comme les autres. (1956-2006).

Ces anciens de la guerre d’Espagne, des Forces Françaises Libres, de la résistance et des camps nazis ne cessèrent jamais leur combat contre Franco et de se côtoyer que ce soit ici autour de la CNT mais aussi au titre des combats menés pendant la
Seconde Guerre mondiale. Martín Bernal, avec Granados des Forces Françaises Libres, avec Roc Llop et Roda déportés à Mauthausen et bien d’autres, anciens de la guerre d’Espagne et des collectivités, constituèrent l’armature de la Fédération Locale de Choisy-le-Roi/Thiais de la CNT. C’est elle, la CNT de Choisy qui épaulera Marcellan et Agustí, à l’initiative de la création de l’imprimerie des Gondoles. Bernal, Granados, Roda sont de la première liste de souscription, qui permettra de lancer ce qui est appelé dans la CNT « le projet pour la culture ». L’imprimerie fonctionnera de 1956 à 2006, comme une entreprise collectivisée!

Des nouvelles de Gijon

Ces clichés constituent un témoignage exceptionnel. Elles ont la qualité des photos des meilleurs photographes de l’époque et transmettent au public non seulement le désordre de l’exode ou l’anxiété et l’angoisse de ces gens, mais aussi leur fierté, leur dignité et, surtout, leur combativité…

De ces camps sortiront les hommes qui intégreront les maquis en France ou les Forces Françaises Libres qui luttaient contre le nazisme.
Entre 1936 et 1939, ils combattirent le franquisme, entre 1940 et 1945 ils continuèrent le combat en Afrique, en France et jusqu’en Allemagne espérant pouvoir libérer l’Espagne.

Cela n’a pas été le cas. Néanmoins certains d’entre eux qui constituaient la »Nueve » ont immortalisé les noms de Guadalajara, Teruel, Ebro, Brunete, Santander sur les Half-Tracks qui ont participé à la libération de Paris le 24 Aout 1944.

Voici une petite vidéo de présentation et quelques photos de l’inauguration à Gijon:


cette vidéo a été réalisée par Bruno Menendez.

Nous voudrions remercier spécialement Sergio Montero, Monty, qui est celui qui a permis que ces photos soient exposées à Gijon.

« La Nueve ou les oubliés de la Victoire » d’Alberto Marquardt

Plusieurs centaines des Républicains Espagnols exilés en février 1939 à la chute de la république, se sont intégrés à la 2edivision blindée (2e DB) du général Leclerc. Au sein de cette division, la 9e compagnie, nous trouvons la Nueve, dont le capitaine, Raymond Dronne, est un français parlant l’espagnol.

Sur 160 hommes, 130 sont des républicains espagnols. La langue de la compagnie est le castillan et une forte composante des hommes est anarchiste et antimilitariste…

Le 24 août 1944, la Colonne Dronne entre dans Paris. Ils sont 170 hommes dont une grande majorité sont des Espagnols de la Nueve. En tête de la colonne, derrière la jeep Mort aux cons du capitaine Dronne, se trouve le half-track Guadalajara. Cette colonne parvient à l’Hôtel de Ville, vers 21h20.
Le capitaine Dronne suivi du son second, le lieutenant Amado Granell sont les premiers soldats de la 2e DB à rencontrer les représentants de la Résistance. Le 25 août, Les Espagnols de Leclerc et ceux de la Résistance parisienne combattent ensemble. Et le 26 août les hommes de la Nueve seront choisi pour servir d’escorte rapprochée au général de Gaulle et aux représentants du Conseil National de la Résistance.

La projection sera suivie d’un débat en présence de membres de l’association 24 août1944. Le jeudi 19 mai 2022 à 19h Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes 2/4 rue des Lilas 75019 Paris Entrée gratuite (dans le respect des consignes sanitaires)

Nota Béné : une matinée de 14 h 30 à 17h est organisée à l’attention des élèves des établissements scolaires de l’arrondissement et autres avec une projection du même documentaire en version de52’ et en présence du réalisateur. Inscrivez vos classes rapidement ! 0651728618 ou 0686841684 ou info@24-aout-1944.org

ÉGALEMENT La Nueve ou les oubliés de la victoire, le mardi 24 mai au lycée Gabriel faussé (81 Av de Choisy 75013) de 18 à 20h/. Les hommes de la Nueve s’invitent à une soirée Clio en présence d’Alberto Marquardt

voir dépliant

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Lecture de témoignages à Bois Colombes

Il y avait des élèves italiens, espagnols, français, nous regrettons que les Bulgares n’aient pas pu être présents. Ils ont dû partir tôt le matin pour prendre leur avion de retour.

Nous étions quatre membres de notre association à se passer la parole pour raconter entre humour, drame et solidarité, le vécu de ces exilés pas comme les autres.
Dans un silence studieux et attentif nous avons parcouru plus de 80 ans d’histoire, véhiculant l’idéal de justice et de partage qui mobilisa ce peuple pour défendre le gouvernement républicain qu’il avait élu.
Entre rire et larmes, nous avons restitué à ce jeune public, les parcours courageux de celles et ceux qui ont continué toute leur existence à défendre leur idéal de société. Des cheminements qu’ils ont su communiquer leurs enfants et que nous devons à notre tour transmettre.

Pour nous ce fut comme un défi, puisque la langue commune à toute l’assistance était le castillan. Les lectures et le débat se sont déroulés dans la langue de Cervantes (un peu écorchée tout de même).
Après le silence attentionné, les questions ont fusées dans la salle, elles étaient non seulement pertinentes mais également pleines de l’émotion transmise durant la lecture.
Les professeurs présents qu’ils soient italiens, espagnols ou français étaient de la partie pour faciliter la compréhension et donner des explications historiques mais aussi en rapport avec les phénomènes migratoires actuels.
La mort récente de naufragés fuyant leur pays et cherchant asile dans les pays européens riches, ne put laisser indifférente l’assistance, et le parallèle avec l’exil des républicains espagnols de février 1939 étaient inévitable!
Comment peut-on laisser périr ainsi des êtres humains?
De notre côté nous avons insisté pour dire:
« Les étrangers ne sont pas Le problème, ils sont La Richesse de leur terre d’accueil! » comme le furent ceux qui, arrivés en France en 1939, s’engagèrent et donnèrent leur jeunesse et pour certains(e)s leur vie pour la Liberté.

À la suite de ces échanges, une professeure a demandé aux élèves d’origine étrangère à leur terre de vie de lever la main. Plus des 3/4 de la salle a levé la main……

24 août 1944-24 août 2021

Cette année 2021 a été marquée par la disparition, entre autres, de Colette Flandrin Dronne, amie fidèle de notre association et avec laquelle nous avons réalisé tant d’interventions auprès des jeunes lycéen(ne)s. Interventions emplies non seulement d’Histoire, mais aussi d’anecdotes, d’humour et d’émotion.

Avec elle, nous avons noué des amitiés avec beaucoup de professeurs et nous avons mené des projets audacieux pour mettre en avant les hommes de la Nueve, SA FAMILLE, comme elle se plaisait à le rappeler sans cesse.

Avec elle, nous avons découvert un monde de la Résistance au nazisme mais aussi au franquisme dont nous ne soupçonnions pas l’existence.

Colette était d’une grande humanité, ouverte à tous et disponible pour la mémoire parce qu’elle jugeait le rôle du passé primordial pour l’avenir.

C’est pourquoi nous vous attendons nombreux :
Ce 24 août à partir de 19h00 devant le Jardin des combattants de la Nueve, au 1 rue de Lobau 75004 (Hôtel de ville)

Le service protocole de la mairie de Paris nous fait savoir que: Le port du masque et la présentation d’un Pass sanitaire sera demandé pour accéder au jardin.

Puis nous nous retrouverons vers 20h30 au 33 rue des Vignoles (75020) pour un moment fraternel au cours duquel nous projetterons une petite vidéo des interventions de Colette Dronne et nous partagerons le pain de l’amitié.

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Sur le Banc avec Colette Flandrin Dronne et les hommes de la Nueve

Colette Flandrin Dronne encore une fois a captivé l’attention d’une petite centaine de jeunes lycéens et de leurs professeurs en racontant l’Nous vous proposons de suivre cette rencontre à travers la vidéo réalisée par notre ami Victor Simal

Notez que c’est la dernière fois que nous pourrons vous offrir avec notre regrettée Colette.

José Tadeo Álvarez Llaneza reconnu par son petit fils 82 ans après, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939. José Tadeo Álvarez Llaneza reconocido por su nieto en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

Ce fut, pour toute l’équipe et surtout pour Jean-Philippe Gaussot, une très grande émotion.

Le 23 janvier 2020, Kiko Herrero nous envoie cette incroyable nouvelle :
« Grâce au très beau papier sur l’expo de l’exil que Sam Jones écrivit dans le Guardian, Josette Sanchez-Reynolds, fille d’un capitaine de l’armée républicaine espagnole, est venue depuis le Pays de Galles où elle habite jusqu’à Madrid pour voir l’expo. Quelle ne fut pas sa surprise quand, à la fin de sa visite, en regardant les larmes aux yeux les photos de Philippe Gaussot, elle reconnut son père dans une des photos ! » lire l’article sur notre site : https://www.24-aout-1944.org/De-belles-retrouvailles

Et voici que l’incroyable se répète, toujours par Kiko, notre messager aux bonnes nouvelles.
Luciano Segurajáuregui Álvarez reconnait son grand-père maternel, José Tadeo Álvarez Llaneza, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939.

Voici ce que nous avons reçu le 29 janvier 2021 :
« Cher Kiko,
Je vous salue du Mexique.
Lorsque j’ai vu un article de David Barreira sur les photographies de Philippe Gaussot, j’ai reconnu mon grand-père dans l’une de ces images. Mon grand-père, José Tadeo Álvarez Llaneza, était originaire de Mieres, dans les Asturies (1904).
Il a combattu dans l’armée républicaine durant la guerre civile et a atteint le grade de lieutenant d’artillerie (selon les documents que nous avons).
Il était dans le camp de concentration d’Argelès-sur-Mer, et est arrivé plus tard au Mexique sur le vapeur SINAIA. J’ose vous contacter, pour savoir s’il serait possible d’obtenir une copie de qualité de ladite image, car comme vous pouvez l’imaginer, elle a une grande valeur pour nous. Je joins l’image en question. Mon grand-père est le premier à se tenir debout de gauche à droite.
– C’est-à-dire celui qui est le plus loin derrière le groupe : il s’appelle José Tadeo Álvarez Llaneza, originaire de Nicolasa à Mieres. Mon grand-père et son frère Raymundo Alvarez Llaneza, étaient tous les deux dans le camp de concentration d’Argeles et de là ils sont venus au Mexique, sur le vapeur SINAIA. Côté paternel, mon grand-oncle Luciano Segurajaúregui Olalde était dans le camp de Gurs et est arrivé au Mexique à bord du paquebot MEXIQUE. Son frère Miguel Segurajauregui Olalde était commissaire politique du bataillon des Asturies et consul de la République à Hendaye.
Et comme vous l’avez bien mentionné, l’odyssée que ces hommes et ces femmes ont vécue est impressionnante. Et nous, leurs familles, à plus de 80 ans d’écart, nous continuons d’une manière ou d’une autre, portant la guerre civile sur nos épaules et dans nos cœurs la fierté d’être les descendants de ceux qui ont défendu jusqu’à la fin la liberté et la démocratie en Espagne.
Je t’envoie des salutations et mes sincères remerciements
Santé et République !
Dr. Luciano Segurajáuregui Álvarez »

Luciano nous explique quel homme était son grand-père et quelles valeurs humaines guidaient sa famille :

« José Tadeo Álvarez Llaneza était en effet un grand être humain. Nous avons hérité de son sens du travail, de la justice et de l’équité.
Nous avons reçu de lui, son amour inconditionnel comme de grands enfants, il a toujours été fier de nous, tout comme nous sommes très fiers de lui.
En tant qu’adulte, je suis toujours étonné par l’énorme capacité que ces hommes et ces femmes ont eu à se réinventer dans un nouveau pays, en laissant tout derrière eux.
Mes deux grands parents sont toujours de ceux que j’admire, ma vie en tant qu’être humain doit être une vie qui les rend fiers et en même temps une vie composée de toutes les souffrances qu’ils ont vécues pendant la guerre et l’après-guerre. Bien qu’il soit décédé en 1985 à Mexico, et ma grand-mère en 1993, ils me manquent encore beaucoup tous les deux.
Ma grand-mère Irene Polledo García (la femme de Tadeo), a été emprisonnée pendant le régime de Franco. Son crime : être la femme d’un républicain.
Ma mère et ses deux sœurs ont été expulsées de l’école parce qu’elles étaient « rouges », ma mère disait que « nous étions si jeunes, que nous ne pouvions pas faire la différence entre le jaune, le rouge ou le bleu ».

Ma mère est décédée en 2019 et ma tante est décédée l’année dernière. C’est dommage qu’elles n’aient pas pu voir cette photo de leur père. Néanmoins, mes enfants et moi vous sommes très reconnaissants de la gentillesse dont vous faites preuve en partageant ce morceau d’histoire qui est très important pour nous. Nous devons préserver la mémoire de la République espagnole, et je suis convaincu qu’avec des gens comme vous, c’est une tâche qui va s’accomplir.

Merci beaucoup, les larmes me viennent aux yeux en écrivant ce courrier électronique, c’est une expérience très émouvante pour moi.
Encore une fois, merci non seulement pour la photo, mais aussi pour le travail important que vous faites !

Il y a beaucoup d’anecdotes familiales, si elles vous intéressent, je les partagerais avec grand plaisir avec vous. Je ne voudrais pas, avec le temps qui passe, qu’elles se perdent irrémédiablement dans l’oubli. «

Luciano Segurajáuregui Álvarez

Luciano Segurajáuregui Álvarez reconoce a su abuelo materno, José Tadeo Álvarez Llaneza, en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

El 23 de enero de 2020, Kiko Herrero nos envió esta increíble noticia:
« Gracias al hermoso artículo sobre la exposición del exilio que Sam Jones escribió en The Guardian, Josette Sánchez-Reynolds, hija de un capitán del ejército republicano español, vino desde Gales, donde vive, a Madrid para ver la exposición. Cuál fue su sorpresa cuando, al final de su visita, mirando con lágrimas en los ojos las fotos de Philippe Gaussot, reconoció a su padre en una de ellas.  » lea el artículo en nuestro sitio web: https://www.24-aout-1944.org/De-belles-retrouvailles

Fue para todo el equipo y especialmente para Jean-Philippe Gaussot una emoción muy grande.

Y ahora se repite lo increíble, todavía por parte de Kiko, nuestro mensajero de las buenas noticias.
Luciano Segurajáuregui Álvarez reconoce a su abuelo, José Tadeo Álvarez Llaneza, en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

Esto es lo que hemos recibido el 29 de enero de 2021: de parte de Luciano Segurajáuregui Álvarez:

“Estimado Kiko:

Le saludo desde México. Le comento que viendo un artículo de David Barreira sobre las fotografías de Philippe Gaussot, he reconocido a mi abuelo en una de dichas imágenes.

Mi abuelo, José Tadeo Álvarez Llaneza, era originario de Mieres, Asturias (1904). Peleó la Guerra Civil alcanzando el grado de Teniente de Artillería (Según documentos que tenemos). Estuvo en el campo de concentración de Argeles sur Mer, y posteriormente llegó a México en el vapor SINAIA,

Me atrevo a contactarlo, para saber si es posible obtener una copia de calidad de dicha imágen, pues como se podrá imaginar esta tiene un alto valor para nosotros.

Le adjunto la imágen en cuestión. Mi abuelo es el primero de pie de izquierda a derecha. Mi abuelo es el primero en ponerse de pie de izquierda a derecha. Es decir, el que está más atrás del grupo: se llama José Tadeo Álvarez Llaneza, de Nicolasa, en Mieres. Mi abuelo y su hermano, Raymundo Álvarez Llaneza, estuvieron en el campo de concentración de Argeles y de ahí vinieron a México en el vapor SINAIA. Por parte de mi padre, mi tío abuelo Luciano Seguraúregui Olalde estuvo en el campo de Gurs y llegó a México en el vapor México. Su hermano Miguel Segurajauregui Olalde fue Comisario Político del Batallón Asturias y Cónsul de la República en Hendaya.
Y como bien has comentado, es impresionante la odisea que han vivido estos hombres y mujeres, con sus familias que, con más de 80 años, seguimos de una u otra forma, llevando la Guerra Civil a cuestas y en nuestros corazones el orgullo de ser los descendientes de los que defendieron la libertad y la democracia en España hasta el final.
Le envío saludos y mi más sincero agradecimiento.
¡Salud y República!

-José Tadeo Álvarez Llaneza fue sin duda un gran ser humano. Hemos heredado su sentido del trabajo, la justicia y la equidad.

Hemos recibido de él, su amor incondicional como grandes hijos, siempre estuvo orgulloso de nosotros, al igual que nosotros estamos muy orgullosos de él.

Como adulto, siempre me sorprende la enorme capacidad que han tenido estos hombres y mujeres para reinventarse en un nuevo país, dejándolo todo atrás.
Mis dos abuelos son siempre los que admiro, mi vida como ser humano debe ser una vida que les haga sentirse orgullosos y al mismo tiempo una vida que les haga sentir bien.
de todo el sufrimiento que pasaron durante la guerra y los años de posguerra. Aunque él murió en 1985 en Ciudad de México, y mi abuela en 1993, sigo echando mucho de menos a ambos.
Mi abuela, Irene Polledo García (esposa de Tadeo), fue encarcelada durante el régimen de Franco, su delito fue ser la esposa de un republicano. Mi madre y sus dos hermanas fueron expulsadas del colegio por ser « rojas », mi madre decía que « éramos tan jóvenes que no sabíamos distinguir entre amarillo, rojo o azul ».

Mi madre murió en 2019 y mi tía el año pasado. Es una pena que no hayan podido ver esta foto de su padre. Sin embargo, mis hijos y yo estamos muy agradecidos por la amabilidad que han mostrado al compartir este pedazo de historia que es muy significativo para nosotros. Debemos preservar la memoria de la República Española, y estoy convencido de que con personas como vosotros, esta es una tarea que perdurará.

Muchas gracias, se me saltan las lágrimas al escribir este correo, es una experiencia muy emotiva para mí.
Una vez más, gracias no sólo por la foto, sino también por la importante labor que realizan.

Hay muchas anécdotas de la familia que si les interesa con gusto se las comparto, no quisiera yo que con el paso del tiempo se pierdan irremediablemente en el olvido.

Luciano Segurajáuregui Álvarez

José Tadeo Álvarez Llaneza prise environ en 1944
José Tadeo Álvarez Llaneza prise environ en 1944
José Tadeo Álvarez Llaneza , prise durant la guerre, date précise inconnue
José Tadeo Álvarez Llaneza , prise durant la guerre, date précise inconnue
José Tadeo Álvarez Llaneza, dans sa boutique de charcuterie au marché de Cuauhtémoc à Mexico 1955
José Tadeo Álvarez Llaneza, dans sa boutique de charcuterie au marché de Cuauhtémoc à Mexico 1955
Réfugiés espagnols au camp d'argelès 1939
Réfugiés espagnols au camp d’argelès 1939
Carte d’identité militaire remise à José Tadeo en exil à Mexico, par le Général José Miaja (sur laquelle il lui est reconnu le grade de Lieutenant d’artillerie).
Carte d’identité militaire remise à José Tadeo en exil à Mexico, par le Général José Miaja (sur laquelle il lui est reconnu le grade de Lieutenant d’artillerie).
Tadeo et Irene, Une photo du couple de grands-parents, 1979 /1980
Tadeo et Irene, Une photo du couple de grands-parents, 1979 /1980

Colette Flandrin Dronne témoigne à propos de la Nueve

Le travail de mémoire pour sortir de l’oubli ces Espagnols antifascistes est une tâche dans laquelle nous devons être vigilants pour ne pas alimenter « la fabrique de héros».

La vérité est difficile à rétablir lorsqu’une légende s’installe, surtout si elle est répétée à l’envi dans toutes les bouches et sur tous les sites même les plus sérieux.
Elle devient Vérité irréfutable parce que tous la citent.

Il est alors difficile, voire impossible, d’inverser les récits et de faire entendre des versions plus proches de la réalité, et parfois moins « chevaleresques ».

C’est ce que nous avons pu constater dans le cas du photographe de Mauthausen, où le Héros Francisco Boix est peint comme un homme ayant agi seul, n’écoutant que son courage et sa volonté individuelle de recueillir des preuves… Sans rien ôter de son engagement, nous pouvons dire que nous sommes loin du compte !

Et c’est également et malheureusement le cas pour le rôle d’Amado Granell, au moment de la Libération de Paris. Il est dit que c’est lui, le premier officier arrivé à l’Hôtel de ville le 24 août, à avoir salué les représentants du Comité parisien de la résistance (CNR : Georges Bidault, Joseph Laniel, Georges Marrane, Daniel Meyer….). Cette version se trouve sur le site de la ville de Paris et partout dans les livres et Bandes Dessinées, films qui parlent de la présence des Espagnols à la libération de Paris.
Elle enfle également en Espagne dans la région de Valence d’où est originaire Amado Granell. Elle prend un tel ascendant que du coup le capitaine Dronne, devient un officier insignifiant, peu respecté de ses hommes et peu vaillant (de par sa faible condition physique) pour mener à bien ces opérations qu’il aurait confié à Granell.

Il est question également de 2 colonnes qui entrent dans Paris le 24 août au soir : une par la Porte d’Italie et l’autre par la Porte de Saint Cloud. Et la première à parvenir à l’Hôtel de ville serait celle dirigée par A. Granell (Pte St Cloud). C’est tout simplement impossible.

Effectivement une partie de la 2e DB entrera dans Paris par la Porte de Saint Cloud mais le 25 août. En atteste la lettre datée du 13 septembre 1944, de Lionel Levêque, adressée à ses grands-parents et dans laquelle il fait le récit de la libération dans le 16e arrondissement où il se trouvait aux premières loges, il avait 15 ans (voir en annexe).

Face à l’ampleur qui gonfle ce récit, notre association a décidé de donner la parole à Madame Colette Flandrin Dronne (fille du capitaine Dronne) qui a bien connu les hommes de la Nueve qu’elle considère « comme sa famille », pour lui permettre de faire la lumière sur cet épisode et de rétablir les faits et le rôle de son papa. Rôle qu’il explique dans ses Carnets de route, dont le récit n’a jamais été contesté par les hommes de la Nueve.

Colette Flandrin Dronne testifica sobre la Nueve

El 6 de noviembre de 2020, estaba prevista una ceremonia en Borriana, provincia de Valencia, en honor a Amado Granell, a la que fuimos invitados por los organizadores. Esta ceremonia ha sido cancelada debido a las medidas sanitarias. Habíamos planeado no sólo hablar allí como una asociación conmemorativa, sino también leer un texto de Colette Flandrin Dronne sobre Granell y la distorsión de la historia.
Como nos ha sido imposible llevar a cabo este proyecto, les ofrecemos este interesante texto que aclara los hechos.

El trabajo de memoria para sacar del olvido a estos antifascistas españoles es una tarea en la que debemos estar atentos para no alimentar la « fábrica de héroes ».

La verdad es difícil de restablecer cuando una leyenda se arraiga, especialmente si se repite una y otra vez en todas las bocas y en todos los sitios, incluso los más serios.

Se convierte en una verdad irrefutable porque todo el mundo la cita.

Es entonces difícil, si no imposible, invertir los relatos y hacer que la gente escuche versiones más cercanas a la realidad, y a veces menos « caballerosas ».

Esto es lo que hemos visto en el caso DEL fotógrafo de Mauthausen, donde el Héroe, Francisco Boix, aparece como un hombre que actuó solo, escuchando sólo su coraje y su voluntad individual de reunir pruebas… ¡Sin quitarle nada a su compromiso, podemos decir que estamos lejos de la realidad!

Y este es también y desafortunadamente el caso del papel de Amado Granell, en la Liberación de París. Se dice que fue el primer oficial que llegó al Ayuntamiento el 24 de agosto y que saludó a los representantes del Comité de Resistencia de París (CNR: Georges Bidault, Joseph Laniel, Georges Marrane, Daniel Meyer….). Esta versión se puede encontrar en la página web de la ciudad de París y en todas partes en libros y cómics que hablan de la presencia de los españoles en la liberación de París. También crece en España, en la región de Valencia, de donde es Amado Granell. Esta historia toma tal importancia, que el Capitán Dronne se convierte en un oficial insignificante, poco respetado por sus hombres y no muy valiente (debido a su pobre condición física) para llevar a cabo las operaciones que le habría confiado a Granell.

También se habla de dos columnas que entran en París en la noche del 24 de agosto: una por la Porte d’Italie y la otra por la Porte de Saint Cloud. Y el primero en llegar al ayuntamiento es el liderado por A. Granell. Lo que es simplemente imposible.

De hecho, una parte del 2º DB entrará en París a través de la Porte de Saint Cloud, pero el 25 de agosto. Lo confirma la carta Lionel Leveque dirigida a sus abuelos, fechada el 13 de septiembre de 1944, y en la que cuenta la historia de la liberación del distrito 16, donde se encontraba y fue testigo directo, tenía 15 años (ver el apéndice).

Ante la magnitud que toma esta historia, nuestra asociación decidió dar la palabra a la Sra. Colette Flandrin Dronne (hija del capitán Dronne) que conocía bien a los hombres de La Nueve y a los que considera « como su familia », para permitirle aclarar este episodio y restablecer los hechos y el papel de su padre.

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LA FABULOSA HISTORIA DE LA IMPRENTA LAS GONDOLAS EN CHOISY-LE-ROI

LA FABULOSA HISTORIA DE LA IMPRENTA LAS GONDOLAS
EN CHOISY-LE-ROI (FRANCIA)

Compañeras y compañeros,
¡Un poco de noticias, en estos malos tiempos!

La asociación 24-août-1944 fue fundada en 2013 por descendientes y simpatizantes de exiliados españoles (Libertarios para la gran mayoría) que huyeron de la represión franquista. Tiene por objetivo compartir y transmitir la historia y las memorias de estos exiliados. Así, por toda Francia –aunque no sólo–, organizamos conmemoraciones, exposiciones, proyecciones-debates, conferencias, intervenciones en colegios, institutos y universidades.

La Nueve, compañía del ejercito aliado compuesta principalmente por soldados republicanos españoles, fue el punto de partida de nuestras actividades. El 24 de agosto de 2014 -conmemoración del 70 aniversario de la liberación de París- con la participación de más de dos mil personas llegadas de Francia, España y Bélgica, significó un hito para la memoria de la España republicana, antifascista y libertaria.
(Para más detalles, consultar nuestra web www.24-aout-1944.org y el documento de presentación adjunto).

No sólo proyectamos con frecuencia películas sino que también, a veces, las producimos.

En 2019 tuvimos la oportunidad, con el ayuntamiento de Choisy-le-Roi, de homenajear de esta forma a los refugiados residentes en esta ciudad, que como tantos otros exiliados de la Guerra civil han dejado huellas por todo el ancho mundo. Así, en Choisy-le-Roi, a pocos kilómetros de París, estos exiliados libertarios montaron la Imprenta de las Góndolas en la que se reunieron muchos de los que no se resignaron ni con la victoria de Franco en 1939 ni con su herencia monárquica en 1977.

Seguir los pasos de estos libertarios, desde los campos de concentración hasta el reconocimiento oficial de su papel en la liberación de París, es descubrir otra cara de nuestra historia, una historia silenciada e ignorada por la otra España. La producción de dicha imprenta – ¡durante cincuenta años! – resulta ser un buen compendio de la obra editorial de amplios sectores del exilio.

LA FABULEUSE HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE DES GONDOLES
DE CHOISY-LE-ROI (FRANCE)

COMPAGNES & COMPAGNONS,
Un peu de nouvelles, en ces temps difficiles !

L’association 24-août-1944 a été fondée en 2013 par des descendants et des sympathisants d’exilés espagnols (libertaires pour la grande majorité) qui ont fui la répression de Franco. Son but est de partager et de transmettre l’histoire et les souvenirs de ces exilés. Ainsi, partout en France – mais pas seulement -, nous organisons des commémorations, des expositions, des projections-débats, des conférences, des interventions dans les écoles, les instituts et les universités.

La Nueve, une compagnie de l’armée alliée composée principalement de soldats républicains espagnols, a été le point de départ de nos activités. Le 24 août 2014 – commémoration du 70e anniversaire de la libération de Paris – avec la participation de plus de deux mille personnes, venues de France, d’Espagne et de Belgique, a été une étape importante pour la mémoire de l’Espagne républicaine, antifasciste et libertaire.

Non seulement nous projetons souvent des films, mais nous les produisons aussi parfois.
(Pour plus de détails, veuillez consulter notre site web www.24-aout-1944.org et le document de présentation ci-joint).

En 2019, nous avons eu l’occasion, avec le conseil municipal de Choisy-le-Roi, de rendre ainsi hommage aux réfugiés vivant dans cette ville, qui comme tant d’autres exilés de la guerre civile ont laissé leur empreinte dans le monde entier. Ainsi, à Choisy-le-Roi, à quelques kilomètres de Paris, ces exilés libertaires ont créé l’imprimerie Des Gondoles, où se sont rassemblés beaucoup de ceux qui ne s’étaient pas résignés à la victoire de Franco en 1939 ou à son héritage monarchique en 1977.

Suivre les traces de ces libertaires, des camps de concentration à la reconnaissance officielle de leur rôle dans la libération de Paris, c’est découvrir une autre facette de notre histoire, une histoire qui a été réduite au silence et ignorée par l’autre Espagne. La production de cette presse à imprimer – durant cinquante ans ! – s’est révélée être une excellente compilation des publications de tous les secteurs de la communauté espagnole exilée.

Enlace para ver la película:
Lien pour voir la vidéo (castillan /français) qui a été réalisée à cette occasion.

Castellano: https://youtu.be/soNR_kT2nGs

Français: https://youtu.be/qZWAQv6MPFI

il est mort le tortionnaire!

Parce qu’il n’est pas question de mettre sa photo, ni de lui consacrer un article particulier.

Parce qu’il n’est pas question de vous relater la vie d’un tortionnaire, alors que nous manquons de temps pour parler de toutes celles et de tous ceux qui ont succombé entre ses mains de bourreaux, de toutes celles et de tous ceux qu’il a abîmé à vie, de toutes celles et de tous ceux qui ont sacrifié leur jeunesse et leur vie pour défendre la Liberté, nous vous proposons de regarder cet entretien intéressant d’une de ses victimes, El Chato, décédé lui aussi, hélas du Covid 19.

Il échange avec Pablo Iglésias, vous y aurez un aperçu terrible des procédés du franquisme et de ce qu’a pu oser comme supplices cet immonde Antonio González Pacheco, alias Billy el Niño.

Nous voulons à travers son décès -que nous regrettons, juste parce qu’il ne sera jamais jugé- rendre hommage à toutes celles et ceux qui ont eu le courage d’attaquer ces bourreaux, à travers « La Querella argentina ».
En premier lieu à la juge Servini, qui se bat toujours pour l’aboutissement de ce procès, et aux disparus dans la course: Carlos Slepoy y Chato Galante,qui firent tant pour que les crimes de ce sinistre individu soient l’objet d’un jugement.

75e anniversaire de la libération du camp de Mauthausen

Il y a 75 ans s’ouvraient les lourdes portes de Mauthausen, et de ses commandos. Le soleil entrait à nouveau dans le coeur des hommes…

Malgré la faim, la maladie, ils avaient résisté, emmagasiné des années de témoignages. Porteurs des messages ultimes de leurs compagnons morts sur place.

Il leur fallait revivre pour eux, et pour eux continuer le chemin de l’Histoire. Ils furent célébrés, honorés mais peu écoutés. Pourtant avec obstination, ils se firent passeurs de mots, vigiles de mémoire. Et aujourd’hui ce sont leurs descendants qui honorent leur combat.

« Ils n’étaient pas des victimes, mais des ennemis du fascisme! Ils étaient ceux par lesquels la liberté refleurirait! » Ils ont tenu parole.

Voici deux liens à visiter simplement:
https://www.institutfrancais.es/prensa/5-de-mayo-dia-nacional-de-homenaje-a-los-deportados/

https://youtu.be/FDTkYe9Be-Y

Pierre Gonnord lit le texte sur Angel olivares, déporté à Mauthausen, qui appartient à son exposition: « La sangre no es aga » « Le sang n’est pas eau »

« De la frontière au camp d’Argelès » Le succès à Argelès

Foule et succès ce vendredi 21 février au Mémorial du camp d’Argelès. Le public est venu nombreux pour accueillir cette exposition de photos inédites.

Ces 24 clichés sont essentiellement axés sur l’exil et l’occupation des tristes camps sur la plage que furent Argelès, Saint Cyprien et bien d’autres.

L’humanité se retrouve dans ces photos, avec émotion et force. Tous les sentiments humains de fraternité transpirent comme des déclics, au-delà de ces images.

24 photos pour décliner ce fut la retirada, elles font partie d’une collection plus importante, qui nous fait parcourir les chemins escarpés des Pyrénées ou entrer dans une classe d’élèves studieux et appliqués .

L’intervention de l’ami Helios fut très remarquée! (voir document)

Expo: De la frontière au camp d’Argelès; Un itinéraire humanitaire
Du 18 février au 16 mai. Mémorial du camp d’Argelès.

Des nouvelles des amis, Expo P. GAUSSOT à Argelès & LA VISITE, un documentaire de 52mn:

Des nouvelles des amis:

L’association Les amis du 24 août 1944 présente:
Philippe Gaussot: De la frontière au camp d’Argelès… Un itinéraire humanitaire en 24 photos:
du 18 /02/20 au 16/05/20 au mémorial d’Argelès.

24 photos qui évoquent les chemins escarpés de l’exil des antifascistes espagnols. Nous suivons pas à pas leur périple pénible pour passer de la montagne enneigée à la plage humide et glaciale de février 1939. L’accueil sera bien décevant puisque, pour la plupart, il s’agira de dormir sur les plages du Roussillon, entourées de barbelés, gardées par les soldats armés, tirailleurs sénégalais, marocains ou gendarmes…

Ces clichés ont été découverts par Jean-Philippe au décès de son papa. Ils sont inédits et d’une très grande qualité artistique. De par son action auprès des réfugiés, on sent bien que Philippe Gaussot avait tissé de véritables liens d’humanité avec les réfugiés et nous pouvons lire dans leur regard, sur ces photos, l’émotion, mais aussi la bienveillance et l’amitié envers celui qui tient l’appareil.

Il s’agit d’un témoignage exceptionnel et rare, elles possèdent la qualité des clichés des plus grands photographes de l’époque, et transmettent au public le désarroi, l’inquiétude de ce peuple mais également au-delà de sa détresse, sa fierté, sa dignité et surtout sa combattivité…

du 18 février au 16 mai 2020 VERNISSAGE: 21 FÉVRIER 2020 À 17H
Mémorial du camp d’Argelès,
26 Avenue de la Libération
66700 Argelès-sur-mer (village)

Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule:

Dans un documentaire de 52mn: LA VISITE,

L’ami Victor Simal a décidé de nous faire découvrir la prison Modelo de Barcelone, par le menu, notamment en partageant ses souvenirs de ce lieu effrayent, terrible mais aussi solidaire…

1978 et 3 jours de tortures mais la résistance aura le goût de la liberté!
Pour pouvoir mener à bien son projet indispensable à la compréhension de ce que fut le régime franquiste, sa continuité post dictateur et son impunité, une souscription est ouverte.

Alors soyez généreux, afin d’ajouter une pierre à l’édifice de la vérité et de la justice, pour rompre le silence!

https://fr.ulule.com/la-visite-0/

L’utopie en exil : une belle réussite !

Le 5 novembre nous avons inauguré à l’Institut Cervantès de Paris, notre exposition artistique : Quand l’art devient histoire !

Plus de 115 oeuvres exposées pour dire combien la Révolution espagnole et l’exil qui s’ensuivit ont marqué les esprits de toutes les générations, de manière intemporelle et indélébile.

Notre propos était de démontrer combien cet épisode sans équivalent dans l’histoire sociale populaire de l’Espagne, d’Europe et même du monde a imprégné, impressionné et impressionne toujours les créateurs et artistes de tout art. À travers des peintures, des sculptures, des dessins, des planches originales de bandes dessinées, des objets rendus vivants et libres par des mains de prisonniers et de prisonnières, 33 artistes nous ont invités à découvrir leur univers pour nous conter, à leur façon, la révolution espagnole, le bouleversement social qu’elle a générée, la guerre contre le fascisme européen, l’exil et la résistance à toute dictature. Ce 5 novembre, nous étions nombreux dans ce lieux inhabituel pour nous, qu’est l’institut Cervantès. Plus de 250 personnes sont venues admirer ce foisonnement de couleurs, de matière, et d’expression. Parmi cette foule, il y avait ceux qui enfants ou jeunes adolescents avaient passé la frontière des Pyrénées en février 1939. Heureux de pouvoir amener leur art au coeur même de l’Espagne, pouvoir s’exprimer à travers lui et dire enfin aux présents et à tous ceux qui l’entendront : « Nous rentrons chez nous! Mais nous ne venons pas seuls, nous apportons, pour vous raconter notre histoire jusqu’ici étouffée, notre art, nos créations qui parleront pour nous. Et mieux qu’un discours, elles seront l’expression de notre Liberté conquise au prix de celle de nos parents. Elles diront à toutes et tous enfin, combien ils ont résisté et comment leur idéal leur a survécu. » C’est ce que nous a dit avec tant de douceur José Torres (sculpteur, 94 ans, 14 ans quand il fait connaissance avec le sable des plages du Roussillon); Leonor Fabra, (86 ans, elle en a 6 quand elle passe la frontière avec ses parents) fille du sergent Fabra qui à Valence a empêché les militaires de sa caserne de se soulever. Ce fut aussi le message que Joan Jordà, 90 ans, (10 ans quand il se retrouve en camp d’internement, sa famille est éparpillée dans d’autres camps) nous a adressé de Toulouse, trop fatigué pour se déplacer, il a tenu participer par ses oeuvres à cette exposition, et à saluer l’ensemble des artistes et les membres de notre association. Toutes et tous, des plus âgés aux plus jeunes, ces artistes ont volontairement exposé dans cet espace, qui appartient au gouvernement espagnol, comme une victoire sur le silence et le mépris. L’utopie qui dès 1936 a guidé les actes de leurs ainés vers la construction d’une société plus juste, plus partageuse, cet idéal qui ne les a jamais abandonné tout au long de leur existence, ils ont souhaité les exposer ouvertement, sans censure ni retenue. Face aux représentants de ce gouvernement espagnol qui est le premier depuis 80 ans à s’intéresser à la mémoire de l’exil républicain: Socorro Prous Zaragoza, Directora División Coordinación Administrativa y Relaciones Institucionales.DG para la Memoria Histórica; Lorenzo Escuredo Castellanos, Vocal Asesor del Gabinete Técnico de la Subsecretaría, Ministerio de Justicia; et au directeur des lieux Sr Domingo García Cañedo, nous avons pu exprimer d’une part nos remerciements pour leur accueil et pour avoir faciliter la tenue de notre exposition et d’autre part nous avons exprimé nos inquiétudes quant à la politique mémorielle en Espagne où l’impunité des bourreaux reste entière et où les opposant au franquisme sont empêchés de porter plainte contre les auteurs des violences qu’ils ont subi. Tout comme Charo Arroyo, de la CGT memoria libertaria, à laquelle nous avions donné la parole le 24 août dernier et qui avait exprimé toute les craintes des acteurs de la mémoire historique en Espagne en disant ceci: « Elles (les puissance alliées) ont tourné le dos au projet des Républicains espagnols déterminés à poursuivre le combat et chasser Franco du pouvoir. Cette trahison nous a conduit à la situation qui existe aujourd’hui en Espagne. Après 40 ans de démocratie, ceux qui se sont battus pour la liberté et la démocratie restent sans reconnaissance, les fosses communes ne sont pas exhumées, les tortionnaires ne sont pas jugés et les victimes demandent toujours réparation. La loi de mémoire historique actuelle ne peut satisfaire ceux qui ont subi la répression en raison de leur appartenance à un syndicat, à un parti ou parce qu’ils demandaient simplement des droits. C’est une loi qui n’a pas servi à grand-chose et les gouvernements, même socialistes, n’ont pas accordé jusqu’à aujourd’hui l’attention nécessaire aux victimes du franquisme. » Elsa Osaba, à laquelle nous avons également donné la parole ce 5 novembre a déclaré: « je vis avec allégresse et une profonde émotion de pouvoir, participer à une exposition artistique à Paris, surtout qu’il s’agit d’une exposition à la mémoire de l’exil le plus dramatique de l’histoire de l’Espagne. (…) elle a fait le parallèle avec les réfugiés d’aujourd’hui: « Avec la crise en Syrie, la population courant affolée… ma mère revivait une grande douleur endormie mais pas oubliée et elle s’écria: Mais est-ce que les gouvernants n’ont rien appris de nous? Est-ce que nos souffrances n’ont servi à rien? En cette année, féconde en événements pour marquer les 80 ans de l’exil je remercie le gouvernement d’Espagne de ses efforts pour rendre hommage. Mais j’ai relevé à plusieurs reprises des erreurs: quand la Ministre de la justice a déclaré le 24 août que les hommes de la Nueve auraient approuvé la constitution de 1978 en Espagne, NON! Ces républicains luttèrent, moururent, s’exilèrent pour la meilleurs constitution qui soit : celle de 1931. Cette constitution de 78 qui reconnait la monarchie fut juste considérée comme un moindre mal. (…) De même, nous considérons comme une honte d’être contraints, de porter plainte par le truchement de l’Argentine contre les bourreaux franquistes. Enfin, nous réclamons la reconnaissance juridique de l’exil et de la déportation, afin que les membres des familles puissent procéder à l’exhumation de leurs parents, tombés en terre étrangère et les ramener dans leur village parmi les leurs, comme cela fut possible pour les morts de la division Azul [[division constituée par Franco pour apporter de l’aide à Hitler notamment durant la campagne en URSS.]] Elsa Osaba termina son intervention sur les paroles de Max Aub, [[1903-1972, Max Aub Mohrenwitz est un auteur, dramaturge et critique littéraire espagnol né Français. Né à Paris, sa famille juive dut s’exiler en Espagne où il se lia aux artistes espagnols dans les années vingt (Lorca, Picasso, Dali…). Nommé attaché culturel à Paris par la République, il est l’instigateur du Guernica de Picasso, et, cosigne le scénario de Sierra de Teruel, réalisé par Malraux au moment de la guerre d’Espagne. Réfugié comme beaucoup de Républicains en France, il est déporté par le gouvernement de Vichy dans le Sud de la France puis en Algérie. Il parviendra à rejoindre les exilés espagnols au Mexique en 1942]].: « Ceux que tu vois défaits, battus, furieux, abattus, mal rasés, non lavés, sales, fatigués, hargneux, dégoûtés, détruits, sont néanmoins, ne l’oublie pas, fils, ne l’oublie pas, quoi qu’il arrive, ce sont les meilleurs d’Espagne, les seuls qui se sont élevés sans rien, avec leurs mains, contre le fascisme, contre les militaires, contre les puissants, contre l’injustice, chacun à sa façon, sans se soucier de leur confort, de leur famille et de leur argent….Ce sont les meilleurs d’Espagne. Ne l’oublie jamais, fiston, ne l’oublie jamais! » Comme elle nous terminerons sur ces mots. PS: Cette exposition a reçu la visite de plusieurs groupes notamment des élèves d’un lycée de Chartres. C’est une des raisons d’existence de notre association d’occuper un rôle de passeur de mémoire. Nous pouvons considérer que nous sommes sur le chemin tracé par notre association.

 

24 août 2019 : 75 ans après ; 80 ans d’exil.

Ce samedi 24 août 2019, il était important de marquer Le 75e anniversaire de la Libération de Paris, qui était par la même occasion les 80 ans de l’exil des Espagnols antifascistes qui avaient défendu la République légalement élue, contre le coup d’état des généraux félons.

Nous avons entamé cette journée symbolique par l’inauguration d’une superbe exposition à la mairie du 4e: Les encres de la Libération: Exposition philatélie et documents de la guerre 39/45 et de la Libération; présentée dans 50 cadres soit 1200 feuilles de documents originaux, tracts de la Résistance, journaux clandestins, philatélie : les timbres surchargés de la Libération. Présentation sous vitrine de médailles commémoratives et de documents. Une exposition exceptionnelle comportant de nombreux documents très rares voire introuvables. En souvenir du 75e anniversaire, nos amis de l’ACTL (Association des Collectionneurs des Timbres de la Libération) ont réalisé un collector de 4 timbres réalisés pour cette occasion par l’artiste et notre compagnon Juan Chica-Ventura et des cartes postales reprenant les 4 visuels.

Ce collector rend hommage au Capitaine Raymond Dronne, à la Nueve sa compagnie avec le half track Guadalajara, au colonel Rol Tanguy chef des FFI de Paris et à Raoul Nordling, consul de suède à qui Paris et les parisiens doivent beaucoup.

Vous pouvez toujours vous les procurer auprès de notre association, ainsi qu’un recueil de l’ACTL « Libération de Paris historique et philatélique. » Où les actes liés à la libération de Paris sont détaillés arrondissement par arrondissement. À 14h, nous avons gagné la rue Esquirol dans le 13e arrondissement où devant la peinture murale attendait une foule de descendants des exilés espagnols, de sympathisants de ce peuple combattant, des curieux également heureux d’apprendre un passage occulté de l’histoire de cette ville, et bien entendu nos amis anarchistes et ceux de la CNT espagnole en exil et CNT française. Très vite nous avons été rejoints par La Charanga Ventolin , fanfare venue des Asturies pour fêter à nos côtés les Hommes de la Nueve et revendiquer une autre république pour l’Espagne, une république sociale et solidaire. Les délégations des officiels sont arrivées avec Anne Hidalgo, Maire de Paris, Dolores Delgado ministre de la Justice espagnole, Irene Lozano représentante de ‘L’Espagne Globale » (terminologie pour le moins mystérieuse et entourée de circonvolutions…), Fernando Martinez sénateur et ex directeur de la mémoire historique, l’ambassadeur d’Espagne en France, l’Ambassadeur d’Espagne à l’UNESCO, celui de l’OCDE et probablement encore d’autres personnalités dont je ne connais ni le titre ni le nom… et le maire de l’arrondissement J Coumet. Mais pour nous l’essentiel était bien entendu tous ces anonymes, venus simplement, parfois de très loin, rendre les honneurs aux hommes de la Nueve et découvrir pour l’occasion la peinture murale de 17m de haut réalisée par Juan Chica Ventura (aidé dans ces travaux par Anne Aubert artiste peintre, et par Claire Lartiguet comme petite main). Les orateurs se sont succédés à la tribune autour de cette réalisation monumentale. (voir la vidéo réalisée par nos amis: Victor Simal et Richard Prost) Puis Vida Gambier, fille de Federica Montseny est venue parler de sa maman (voir document Porte folio), ministre de la santé sous la république espagnole de novembre 1936 à mai 1937 et à laquelle la ville de Paris a dédié un jardin place Louis Armstrong (Paris 13e) , (juste à une vingtaine de mètres de la fresque de la Nueve rue Esquirol). La ville de Paris, à travers Federica Montseny, rend hommage aux combat des femmes dans toutes les époques de bouleversements historiques. lors de l’inauguration de ce jardin, la mairie de Paris, a offert à notre association une plaque de ce lieu. Ce qui pour nous a un sens très symbolique, Federica Montseny étant une figure historique du mouvement anarchiste espagnol que beaucoup d’entre nous ont eu l’occasion de croiser à Paris ou à Toulouse.

Cette plaque ira dans les archives du centre mémoriel sur l’exil libertaire espagnol qui doit se créer au 33 rue des Vignoles.

Puis nous nous sommes dirigés vers la rue de Lobau, jardin dédié aux combattants de la Nueve. Cette année, nous avons inauguré la plaque offerte par Manuela Carmena, ex-maire de Madrid, qui est le duplicata de la plaque du jardin de Madrid, que Manuela Carmena a dédié en 2017 aux combattants de la Nueve. Nous tenons à bien préciser cela car Manuela Carmena durant tout son mandat a oeuvré pour la mémoire historique, par ce jardin mais également en débaptisant des rue de Madrid encore à la gloire des franquistes. Et bien entendu , il serait déplacé d’imaginer un instant que la mairie de Madrid de 2019 (droite alliée au parti fasciste VOX) aurait pu faire un tel présent à la ville de Paris et surtout que nous aurions accepter de l’inaugurer. Merci à Manuela Carmena! Lorsque nous sommes parvenus rue de Lobau, un petit groupe d’oiseaux, de ces volatiles qui ont pour usage de s’installer dans les pénates des autres, des coucous, étaient sur place. Il a fallu les cantonner légèrement mais heureusement, l’hommage s’est déroulé comme prévu. Et bien sûr puisque nous avions, de l’Espagne, une ministre, un sénateur, des ambassadeurs, nous en avons profité pour leur demander d’être actifs dans la réforme de la loi mémorielle de 2007 en y apportant plus de justice, de reconnaissance pour les victimes du franquisme, et de condamnation pour les bourreaux et l’annulation des sentences prononcées par les tribunaux franquistes. Notre invitée de la fédération Memoria Libertaria, a insisté également sur cet aspect de la préservation de la mémoire historique en Espagne. Dolores Delgado, ministre de la justice espagnole, a repris ces thèmes dans son intervention, assurant que son gouvernement mettra tout en oeuvre pour aller plus loin dans la reconnaissance des victimes du franquisme et contre l’impunité des bourreaux. Puis tout à coup, elle déclara qu’elle était persuadée que les hommes de la Nueve auraient soutenu la constitution de 1978, qui justement pose une chape de silence sur l’histoire en épargnant à ces hommes du franquisme des poursuites devant la justice. Elle souleva un tollé qui mit quelque piment dans la cérémonie…  Anne Hidalgo, maire de Paris, vint à la rescousse, déclarant Paris ville de dialogue où tout était possible dans la polémique et la controverse. Une journée bien remplie qui s’est achevée pour nous, les Musicos et plein d’autres participants au 33 rue des Vignoles où nous avions préparé un petit rafraîchissement convivial. 2020, année des élections municipale en France, nous vous donnons rendez-vous envers et contre tout pour maintenir vivant la mémoire du combat pour la Liberté!

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1944-2019, 75e anniversaire de la libération de Paris! ¡75º anniversario de la liberación de París!

Le 24 août 2019 en images et musique:

Quelques liens pour voir les détails de la fresque! en français mais aussi en espagnol. Histoire : les Espagnols de la Nueve, grands oubliés de la libération … https://quefaire.paris.fr/81215/fresque-la-nueve-de-la-2e-db Street art 13, Paris 13 musée à ciel ouvert – Yala Photo https://www.msn.com/es-us/video/univision/un-mural-saca-del-olvido-a-los-h%C3%A9roes-espa%C3%B1oles-de-la-liberaci%C3%B3n-de-par%C3%ADs/vp-AAG6XxV https://es.finance.yahoo.com/noticias/mural-saca-olvido-h%C3%A9roes-espa%C3%B1oles-liberaci%C3%B3n-par%C3%ADs-083226751.html https://www.efe.com/efe/espana/destacada/un-mural-saca-del-olvido-a-los-heroes-espanoles-de-la-liberacion-paris/10011-4046906 L’association 24 août 1944 souhaite partager, avec vous, les événements en hommage aux combattants de la Nueve, arrivés dans la capitale, en éclaireurs de la 2eDB, le 24 août 1944. Notez sur votre agenda le samedi 24 août, pour être parmi nous ! Donc à très bientôt pour ces moments d’émotion et de mémoire. Cordialement. 75º anniversario de la liberación de París Con motivo del 75° aniversario de la Liberación de París, la asociación 24 août 1944 se complace en invitarles a compartir sus eventos en homenaje a los combatientes de la Nueve,que llegaron a la vanguardia de la 2ª DB el 24 de agosto de 1944. ¡No olvida el Sábado 24 de agosto de 2019, de estar con nosotros! Seremos felices de acogerles para estas evocaciones particulares de los defensores extranjeros de París, luchadores de la libertad. Retrouvez l’ensemble des manifestations prévues et soutenues par la mairie de Paris pour le 75e anniversaire de la Libération de la ville à l’adresse suivante : https://quefaire.paris.fr/80143/75e-anniversaire-de-la-liberation

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LA FRESQUE EST TERMINÉE

Aujourd’hui 9 juillet la fresque est terminée………

Vous pouvez dores et déjà aller la voir en avant-première. Et vous trouverez dans les documents, la liste, au 8 juillet, des donateurs qui nous ont permis de la réaliser. Un grand merci à elles & eux qui ont rendu possible cette belle aventure, cette magnifique réalisation et merci aussi aux artistes qui ont bravé la canicule pour être prêts à temps.

JOURNAL DE BORD DE LA FRESQUE / EL DIARIO DEL MURAL DE LA NUEVE

Le chantier de la fresque de la Nueve à Paris est lancé !

Nous vous proposons de suivre l’avancée des travaux de réalisation à travers un petit reportage photos que nous alimenterons régulièrement. Depuis le vendredi 3 mai l’échafaudage est monté et l’alarme est posée. Et le lundi 6 mai au matin, notre artiste Juan Chica-Ventura, bien épaulé par Anne Aubert -elle-même artiste peintre- projetait sur ce mur du 20 rue Esquirol, le fantôme de ce beau projet, représentant les 3 jours qui marquèrent l’entrée de la 2e DB dans Paris pour soutenir le combat de la résistance intérieure et la libération de Paris. L’avancée des travaux dépend des conditions climatiques. Découvrez qui sont les artistes peintres engagés dans l’aventure.

Diario de la realización del mural de la Nueve

Os proponemos seguir las sucesivas etapas de la realización de la obra mediante un pequeño reportaje fotográfico que iremos incrementando. El viernes 3 de mayo se finalizó el andamio y se conectó la alarma. Y el lunes 6 de mayo por la mañana, nuestro artista Juan Chica-Ventura, con el apoyo de Anne Aubert – ella también pintora – proyectaban en el muro del 20 de calle Esquirol, Paris13 l, la sombra de este bello proyecto que alude a los tres días que marcaron la entrada de la Segunda División Blindada en París, en apoyo al combate de la resistencia interior y a la liberación de París. El progreso de los trabajos depende del tiempo. Descubrid quien son los artistas Pour encourager les artistes, un cadeau de notre ami Serge Utgé Royo: https://www.youtube.com/watch?v=KVLpnnVcnUY Un regalo de nuestro amigo Serge Utgé-Royo: Les premières photos : 3 mai 2019, L’ÉCHAFAUDAGE, el 3 de mayo , EL ANDAMIO 6 mai 2019, PREMIERS PAS, LOS PRIMEROS PASOS 9 mai 2019, LES PREMIÈRE ESQUISSES DES LETTRES, PRIMEROS ESBOZOS DE LETRAS, 14 mai 2019, LE LETTRAGE CONTINUE, LA CALIGRAFÍA SIGUE 16 mai 2019, DU RENFORT AVEC CLAIRE POUR LE TEXTE, EL APOYO DE CLAIRE PARA EL TEXTO 16 mai 2019, ANNE ET CLAIRE AU 2e , JUAN AU 5e, ANNE Y CLAIRE 2a PISO, JUAN 5a PISO Les derniers détails avant son achèvement.6 juillet 2019 Nous remercions chaleureusement de votre soutien inconditionnel et nous vous invitons toutes et tous le 24 août 2019 pour l’inauguration de cette trace de l’Histoire ! Con nuestro sentido agradecimiento – os invitamos todas y todos el próximo 24 de agosto de 2019, para la inauguración de esta huella de la Historia

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MIKA, Ma guerre d’Espagne à moi

Ne manquez pas ce documentaire sur l’engagement d’une femme, venue d’Argentine pour défendre ses convictions et la Liberté !

Mika, Ma guerre d’Espagne à moi, un documentaire de de Fito Pochat et Javier Olivera, (80mn)

Une femme à la tête d’une colonne au combat
L’histoire de Mika Etchebéhère :

« Je suis incapable de trouver une autre occupation que celle de me faire tuer. Je n’ai pas, comme les miliciens, le droit de traîner dans les bars pour écourter les jours et les nuits sans combats. Mon statut de femme sans peur et sans reproche, de femme à part, me l’interdit. Mes convictions personnelles aussi me l’interdisent. Alors il ne me reste qu’à me plonger dans le manuel de formation militaire que j’essaie d’apprendre par cœur… »

Ce texte parmi les plus forts sur la guerre d’Espagne est accompagné d’un documentaire que nous vous proposons de découvrir ce 13 décembre.
Il raconte l’épopée de Mika Etchebéhère (1902-1992), une femme qui dirigea une colonne du Parti ouvrier d’unification marxiste (POUM) en 1936-1937. On y croise des minoritaires, des anarcho-syndicalistes et des marxistes antistaliniens, tous habités par la conviction d’imminents lendemains qui chantent.

Le jeudi 13 décembre 2018 à 19h00 suivi d’un débat avec Daniel Aïache (enseignant en histoire et écrivain): L’engagement des femmes et notamment des internationalistes dans les milices populaires et politiques dès juillet 36.
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Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite
Métro Place des Fêtes.

Mika, affiche
Mika, affiche

COMPTE RENDU 24 août 1944 – 24 août 2018 « Qui étaient ces soldats de la liberté ?»

Le 23 août 2018, vers 19h, sont arrivés tranquillement les descendants des hommes de la Nueve, qui devaient intervenir le lendemain lors de l’hommage rendu à leur parent.

Nous étions au 33 rue des Vignoles, dernier lieu historique parisien de l’exil libertaire espagnol et surtout lieu vivant et populaire en passe d’abriter, entre autres, le centre mémoriel du mouvement libertaire français et espagnol en exil. Nous sommes une bonne trentaine, réunis dans la grande salle, où trônent les portraits peints par Juan Chica-Ventura. Une partie des gens se connaissent, contents de se retrouver autour de cette table amicale, d’autres font connaissance et tout le monde est heureux de saluer la famille Campos, Teresa la fille de Miguel Campos, et ses enfants : Isana, Mundi, Luis-Miguel. Colette Flandrin Dronne, fille du capitaine Dronne est venue également, pour honorer cette famille qui cherche depuis 1945 ce qu’est devenu leur père et grand-père. Les conversations vont bon train, historiques, politiques, amicales, et bien entendu… gastronomiques. On rit, on pleure, on chante, enfin on évoque surtout l’empreinte de ce peuple, bâtisseur d’une société nouvelle, sur leurs héritiers biologiques et idéologiques. On se sépare tard dans la nuit.

24 août 2018, 16h30, nous sommes concentrés devant le jardin des combattants de la Nueve, 3 rue de Lobau.

La mairie comme chaque année depuis 2014, a fait disposer des fleurs aux couleurs de la République espagnole, un pupitre et une sono pour les intervenants et des chaises pour ceux qui viennent écouter. Inutile de dire que malgré leur nombre, elles seront insuffisantes et beaucoup devront rester debout pour assister à l’ensemble des prises de parole. De notre côté, nous avons amené nos grilles d’exposition et nous les disposons le long des murs qui entrourent le jardin. Nous y accrochons les portraits des hommes qui seront évoqués ce jour. Nous tendons, de l’autre côté du portail du jardin, notre immense banderole qui doit être visible depuis les étoiles, tant elle est grande. Comme tous les ans, le maire du 4e arrondissement, qui nous accueille sur son territoire, nous souhaite la bienvenue, à travers les mots chaleureux et amicaux de Madame Evelyne Zarka, première adjointe à la mairie et indéfectible soutien à notre action. Le large trottoir se couvre spontanément des couleurs rouge et noir, jusque là indésirables si près de la maison des élus et mainenant saluées par eux… L’hommage commence sous les yeux attentifs de plus de 250 personnes. Nous voulons évoquer cette année, ces hommes dans leur humanité, leur quotidien d’être humain, de père, de grand-père et de passeurs de l’expérience sociale qui fut la leur. Notre association a présenté le cadre des interventions :

«En 2018, nous voulons donner la parole aux descendants des hommes de la Nueve de la 2e DB. Elles et ils nous invitent à partager leurs souvenirs des hommes que furent leur père ou leur grand-père. Les traces qu’ils ont laissées en eux et en nous, puisque nous sommes aujourd’hui ce qu’ils ont semé hier par leur opiniâtreté à défendre la justice et la liberté. » (voir document « introduction » )

Le ton était donné. Nous avons lu une lettre de Rafaël Gomez, dernier survivantde cette compagnie, qui voulait saluer ce rassemblement sans pouvoir se déplacer : « Un combat pour la liberté au cours duquel tombèrent beaucoup de nos compagnons. (…) Je crois que La Nueve fut une compagnie unique (…). Malgré la distance qui nous sépare aujourd’hui, je vous assure que je suis près de vous. » Carmen Góngora évoque son grand-père, José Góngora Zubieta, comme un lointain souvenir et la découverte en 2015 seulement qu’il avait été un des hommes de la Nueve. C’est alors que commence sa quête : « Grande émotion ! Mon grand-père, un héros ! J’ai voulu en savoir plus, partant ainsi vers une quête laborieuse mais passionnante à partir d’une photo et d’un article de journal. (…) » C’est Agnès Pavlowsky, notre secrétaire, qui prêtra sa voix à César Vázquez à sa fille Marianne pour évoquer leur père et grand-père, Joaquin Tejerina Vázquez : « Antifranquiste jusqu’au bout des ongles, il a combattu dès son adolescence le fascisme et le racisme. Parcours étonnant et extraordinaire que celui de cet homme idéaliste et généreux, quelque part un Don Quichotte des temps modernes (…), en quête constante de liberté, de vérité et toujours à l’écoute des autres. Pourtant(…), c’était un modeste, refusant tous les honneurs (…) disant que ce qu’il avait fait était tout à fait normal. » Les frères Solé, Miguel et Pedro sont évoqués par Juan Chica-Ventura & Ramon Pino ; Miguel qui survit à son frère au bout de tant de danger, sera poursuivi par la justice militaire, affublée d’œillères, pour désertion de la Légion Étrangère : « C’est proprement incroyable, mais un mandat d’arrêt contre moi court depuis le 28 février 1945. Il émane du tribunal militaire d’Oran. Le 26 septembre 1946, je suis arrêté à mon domicile de Saint-Denis. Il faudra l’intervention du directeur de la Maison des anciens de la 2e DB, rappelant mes états de services dans l’armée Leclerc, pour que je sois définitivement relaxé, en octobre 1946. J’étais abasourdi par cette mésaventure, qui n’aura pas touché que moi, car nous étions nombreux dans ce cas, les Espagnols : inculpés et décorés à la fois.» Gérard Salinas, réservé, vient nous parler de son papa, Manuel Salinas qu’il a si peu connu : « (…) Peut-être en a-t-il découvert les réalités aux côtés de ses compagnons républicains, communistes et anarchistes de la Nueve. Pour ma part, je n’en retiens que le courage physique et moral de ces hommes venus de loin pour combattre une idéologie totalitaire, dans un pays qu’ils ne connaissaient pas. Manuel, mon père, m’aura permis de découvrir l’épopée des hommes de la Nueve et de ne pas oublier leurs souffrances.» Daniel Pinos, membre de notre association, a débusqué, pour nous un air de guitare tout particulier avec le récit du témoignage de Victor Baro alias Juan Rico : « Anarchiste espagnol ! Je suis l’un des seize survivants de ceux qui sont entrés les premiers dans Paris. J’étais le plus jeune et j’avais une guitare. Le capitaine Dronne m’a dit : « Rico, ce n’est pas le régiment des mandolines. » J’ai caché ma guitare sur le tank. Il n’était pas commode, nous non plus. C’est le seul qui a voulu de nous, … et nous de lui. Il parlait espagnol, nous on se débrouillait en français mais le cœur y était. » Notre ami et cinéaste Richard Prost avait la charge de parler de Manuel Lozano, dont il est, comme beaucoup d’anarchistes, l’héritier de son expérience menée à bien en Espagne et défendue jusqu’à son dernier souffle. Richard, sous son parapluie rouge et noir, nous explique ce que furent les réalisations sociales des anarchistes en Espagne et combien ils avaient mille fois raison, en avance sur leur siècle. Il dénonce aussi la falsification de l’histoire et les légendes qui viennent se substituer aux faits réels, laissant derrière elles une amertume mensongère : « C’est bien Manuel Lozano qui avait raison, si on l’avait écouté lui et ses camarades hommes et femmes, on ne parlerait pas aujourd’hui de changements climatiques. (…) C’est pourquoi Je m’adresse avec Manuel Lozano aux jeunes de l’assistance : Ne vous laissez pas guider par la façade de la connaissance et les recherches faciles. Cherchez toujours la vérité avant de faire vos choix personnels. » (lire l’article sur le lien suivant http://www.globalmagazine.info/2018/08/25/la-nueve-1535214864 Madame Colette Flandrin Dronne nous a offert un exercice sans filet sur son papa, le Capitaine Raymond Dronne, commandant de la Nueve et cette compagnie qui fut la famille de sa famille, un belle émotion : « La Nueve a combattu avec gloire et courage pendant toute la campagne, souvent en première ligne, toujours plus unie (malgré la mosaïque des opinions), toujours plus soucieuse d’obtenir la victoire, et toujours avec l’espoir d’un retour au pays après la chute de Franco. Mon père est parti, à la demande de Leclerc, un an en Indochine. La 9 dans sa presque totalité ne l’a pas suivi. « Les jaunes ne m’ont rien fait » disaient-ils. Démobilisés, ils ont eu l’immense amertume de découvrir que les alliés s’accommodaient du régime franquiste. (…) Ils étaient des civils dans l’âme. Ils étaient courageux. Ils ont participé à tous les moments marquants de notre vie. Ils étaient ma famille. Quand mon père leur écrivait, c’était à « mon cher camarade » ou « cher ami ». Ils ont toujours été ses camarades. » Marie-José Cortès, timide et craintive, a pris son courage à deux mains pour honorer la mémoire de José Cortès, son papa : « le 24 au soir, papa entre dans Paris avec ses compagnons. Il participe à la bataille de Paris. Le 25 août, en avançant dans la rue des Archives (4e arrondissement), il est touché par un tireur isolé (aujourd’hui, on dirait un snipper) par trois balles explosives. Une infirmière n’est pas insensible à son charme ibérique et à son aura de vainqueur. Elle lui prodiguera tous les soins possibles, émue par cet homme jeune aux portes de la mort. Ils se marièrent très vite. Après guerre, il retrouve son compagnon Martín Bernal, à Choisy le Roi qui lui apprend le métier de cordonnier… » Mar y Luz nous a émus aux larmes en parlant de son père, Ángel Cariño López : « Il n’a jamais renoncé à ses valeurs ; il ne les inculquait pas, mais il les vivait. Il avait un total désintérêt pour les biens matériels. La maison était toujours ouverte. Certains sont passés pour une simple visite, un repas. Lui qui n’était pas croyant : c’était pourtant un peu « la maison du bon Dieu » pour les gens et les animaux. D’autres venaient pour de l’aide pour des papiers ou des courriers… Mon père, s’il a eu la joie de disparaître après Franco, n’est jamais retourné en Espagne. Ce qui lui manquait le plus, c’était sa Galice, la mer et la pêche. » Et elle lie la personnalité de son père à la résistance des exilés d’aujourd’hui : « Alors que je vous lis ces lignes, sur les bords de la Méditerranée d’autres exilés partent : eux aussi ont des familles, eux aussi fuient des dictatures, eux aussi veulent tout simplement survivre. Alors oui : dans les circonstances actuelles, comment voudrait-on que je ne pense pas à mon père et à tous ses combats ? » Pour la première fois en France et en Espagne, nous allons entendre le témoignage déchirant de la famille de Miguel Campos, El Canario de la Nueve et disparu durant la campagne d’Alsace. Séparée dès son plus jeune âge de son père qu’elle ne revit jamais, Teresa fut jetée en prison avec sa maman dès juillet 1936. Ils ne se revoient pas mais Miguel écrit, jusqu’en 1942 où sa trace est définitivement perdue, jusqu’à ce documentaire qui fait sauter Luis-Miguel le petit-fils : « documentaire à la télévision publique espagnole, intitulé La Nueve, les oubliés de la victoire, d’Alberto Marquardt, dans lequel il raconte l’histoire de 150 républicains espagnols et où les témoins évoquent Miguel Campos. (…) C’était aussi très émouvant de lire le nom de mon père sur le mémorial Leclerc. Ce voyage fut l’une des choses les plus exaltantes que j’ai jamais vécues. J’ai obtenu beaucoup d’informations sur la vie de mon père. Grâce à M. Coale, nous avons appris que le capitaine Dronne parle de lui dans ses Carnets de route. »

Aimable Marcellan, secrétaire adjoint l’association, terminera ce « Marathon » évocateur avant que la Maire de Paris, Anna Hidalgo, prenne la parole.

Tout en rappelant les raisons de l’existence de l’association, il remercie la mairie de Paris pour l’avancée des travaux prévus pour le Centre mémoriel du mouvement libertaire espagnol en exil. Quoique la surveillance ne se relâche pas autour des locaux à transformer, au 33 rue des Vignoles. Un petit tour d’horizon sur la destination prestigieuse de ce lieu d’histoire populaire et parisienne, liée à l’exil, nous conduit à l’évocation des personnalités passées au 33 mais aussi des luttes qui y furent mener sans concession : « Nous savons, et les générations qui nous ont précédés nous l’ont montré, que rien n’est jamais acquis, que la mémoire comme la vie sont des combats de tous les jours, tournés vers l’avenir. Ces combats, nous les poursuivrons ! » (voir document Conclusion ) Nous avons terminé cette journée par l’intervention de Madame la Maire de Paris qui après s’être rejouie de parler ainsi, depuis plusieurs années maintenant, face à une forêt de drapeaux rouge et noir, a affirmé que la mémoire du peuple espagnol devait être mise au grand jour et qu’elle ne cesserait jamais de porter cette ambition: remettre le fleuve Histoire dans son lit de vérités, loin des falsifications, officielles ou autres. Accompagnée tout au long de cet hommage par des officiels de l’État espagnol, (ambassadeur à l’OCDE, ambassadeur à l’UNESCO, représentante nationale du PSOE…) elle céda la parole au Señor Fernando Martinez qui annonça le décret signé par le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, de relève des cendres du dictateur Franco del Valle de los Caidos, et son intention de mener durant son mandat une vraie réhabilitation des combattants antifascistes espagnols en ouvrant les fosses communes, identifiant chaque corps pour le remettre à sa famille, et en travaillant en harmonie avec les associations de mémoire espagnoles et celles de l’exil, conscient qu’une grande part de l’histoire du peuple espagnol se trouve hors de ses frontières.

La réconcilaition en Espagne est à ce prix : exhumer la vérité et en tirer les véritables leçons, rien n’avancera sans ce passage obligé.

Le 25 août 2018, nous avons accompagné la famille Campos aux cérémonies officielles de la libérations de Paris. Une grande joie , un beau cadeau les attendait, la rencontre avec Alberto Marquardt, l’homme par lequel la quête de cette famille a commencé à devenir réalité. Mais lors de la célébration officielle, très militaire et protocolaire (rien à voir avec celle de la veille) à nouveau la chappe de plomb s’est installée par ommission : pas un mot des Espagnols, de la Nueve entrant dans Paris ou martyrisée à Écouché. La cérémonie s’est terminée par la projection du film Paris brûle-t-il ; film grand public qui tisse les ommissions avec le fil des extravagances historiques, jamais remises en cause. Il reste encore beaucoup de chemin pour que ce qui se dit un jour se dise toujours et qu’on ne perde pas ce fil ténu de la vérité en une nuit. Le bureau de l’associaiton 24-août-1944 Tous les textes des interventions seront publiés en bilingue dans une brochure illustrée. En l’attendant je tez un oeil à cette vidéo: https://youtu.be/z2SA-JT3PTI

Teresa Campos dans l'assistance du 24 août 2018
Teresa Campos dans l’assistance du 24 août 2018
Teresa Campos présentée par Serge Utgé Royo
Teresa Campos présentée par Serge Utgé Royo
Le public est au rendez-vous
Le public est au rendez-vous
Amable conclut face au public et aux élus
Amable conclut face au public et aux élus
Anne Hidalgo, maire de Paris s'exprime devant la CNT
Anne Hidalgo, maire de Paris s’exprime devant la CNT
Banderole de l'association 24 août 1944
Banderole de l’association 24 août 1944
23 08 18 Au 33 rue des Vignoles, Mar Y Luz Carino Lopez, Colette Flandrin Dronne et Robert Coale
23 08 18 Au 33 rue des Vignoles, Mar Y Luz Carino Lopez, Colette Flandrin Dronne et Robert Coale
Famille Campos réunie
Famille Campos réunie
Teresa et ses enfants: Isana, Mundi et Luis-Miguel évoquent leur père et grand-père
Teresa et ses enfants: Isana, Mundi et Luis-Miguel évoquent leur père et grand-père
La photo finale
La photo finale
Isana Campos et le drapeau de la République espagnole de nos amis de Mher 89 Yonne
Isana Campos et le drapeau de la République espagnole de nos amis de Mher 89 Yonne
On est nombreux
On est nombreux
Une rangée d'officiels français et espagnols sous la bienveillance du drapeaux rouge et noir
Une rangée d’officiels français et espagnols sous la bienveillance du drapeaux rouge et noir
Tous les portraits des hommes évoqués ce 24 août 2018
Tous les portraits des hommes évoqués ce 24 août 2018
Richard Prost parle d'espoir à travers Manuel Lozano
Richard Prost parle d’espoir à travers Manuel Lozano
Manuel Salinas porté par Ramon
Manuel Salinas porté par Ramon
Teresa et Serge comme deux complices
Teresa et Serge comme deux complices
Carmen Gongora Zubieta et ce grand-père qui n'a pas eu le temps de raconter!
Carmen Gongora Zubieta et ce grand-père qui n’a pas eu le temps de raconter!
Colette Flandrin Dronne, imprégnée depuis l'enfance de cette Nueve si chère au Capitaine
Colette Flandrin Dronne, imprégnée depuis l’enfance de cette Nueve si chère au Capitaine
Daniel Pinos nous conte Victor Baro alias Juan Rico
Daniel Pinos nous conte Victor Baro alias Juan Rico
Evelyne Zarka, représentante du maire du 4e arrondissement ouvre la cérémonie
Evelyne Zarka, représentante du maire du 4e arrondissement ouvre la cérémonie
Gérard Salinas nous raconte son père Manuel Salinas
Gérard Salinas nous raconte son père Manuel Salinas
Mar y Luz Carino Lopez nous fera pleurer
Mar y Luz Carino Lopez nous fera pleurer
Marie-José Cortés, une touche joyeuse qui finit en mariage!
Marie-José Cortés, une touche joyeuse qui finit en mariage!
Ramon Pino prête sa voix au dernier survivant Rafaël Gomez
Ramon Pino prête sa voix au dernier survivant Rafaël Gomez
Teresa Campos , sa voix s'étrangle d'émotion
Teresa Campos , sa voix s’étrangle d’émotion
Teresa rassurée par la présence de ses enfants
Teresa rassurée par la présence de ses enfants
Véronique Salou Olivares, introduction de l'association
Véronique Salou Olivares, introduction de l’association
Serge Utgé-Royo, un monsieur loyal hors pair!
Serge Utgé-Royo, un monsieur loyal hors pair!
Catherine Vieu-Charier sourit au discours d'Amable sur le 33
Catherine Vieu-Charier sourit au discours d’Amable sur le 33
Anna Hidalgo n'est pas en reste
Anna Hidalgo n’est pas en reste
Serge et Miguel Solé par Ramon et Juan
Serge et Miguel Solé par Ramon et Juan
Agnès sera Gérard et Marianne Vasquez pour parler de Joaquin Tejerina Vasquez
Agnès sera Gérard et Marianne Vasquez pour parler de Joaquin Tejerina Vasquez
23 08 18 Ceux qui, enfants, ont vécu l'exil
23 08 18 Ceux qui, enfants, ont vécu l’exil
23 08 18 Des descendants de la Nueve, il y a tant à se raconter…
23 08 18 Des descendants de la Nueve, il y a tant à se raconter…
23 08 18 Il y avait déjà un monde joyeux au 33
23 08 18 Il y avait déjà un monde joyeux au 33
23 08 18 Le 33 vivant: AMAP et plusieurs générations de l'exil des Espagnols antifascistes
23 08 18 Le 33 vivant: AMAP et plusieurs générations de l’exil des Espagnols antifascistes
23 08 18 Les Portraits de Juan expliqués à Marie
23 08 18 Les Portraits de Juan expliqués à Marie
23 08 18 Présentation du 33 rue des Vignoles à la famille Campos
23 08 18 Présentation du 33 rue des Vignoles à la famille Campos
23 08 18 Émouvante rencontre de Colette Flandrin Dronne et Teresa Campos
23 08 18 Émouvante rencontre de Colette Flandrin Dronne et Teresa Campos
23 08 18 Un lien d'amitié se crée immédiatement!
23 08 18 Un lien d’amitié se crée immédiatement!
23 08 18 Sous la Nueve une joyeuse troupe
23 08 18 Sous la Nueve une joyeuse troupe
25 08 18 Mar y Luz, Marie-Josée et Teresa Trois descendantes sous le 11e macaron de la Nueve Htel de Ville
25 08 18 Mar y Luz, Marie-Josée et Teresa Trois descendantes sous le 11e macaron de la Nueve Htel de Ville
25 08 18 Une très émouvante rencontre Teresa Campos y Alberto Marquardt , réalisateur du documentaire
25 08 18 Une très émouvante rencontre Teresa Campos y Alberto Marquardt , réalisateur du documentaire

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