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Auteur/autrice : 24 aout 1944

Les républicains Espagnols perdent une grande amie !

Dès qu’il s’agissait d’intervenir auprès d’un lycée, avec des classes d’élèves faire le parcours de l’entrée de la Nueve dans Paris, elle était là. Présente, toujours de belle humeur et disposée à conter par le menu les anecdotes qui ont égayé sa propre jeunesse et lui ont révélé le sens du bonheur. Elle était intarissable, drôle et tellement passionnante. Les jeunes lycéen(e)s l’auraient écouté des heures durant sans se lasser, et nous aussi.

Tout comme ces élèves et leurs professeurs venus de Châteaudun par une fraiche matinée de février 2019. Emportés par la chaleur de sa voix et la ferveur de son récit, sous la douce caresse du soleil d’hiver nous avons tous pique-niquer dans le square de la tour Saint-Jacques, accrochés à ses lèvres pour imaginer les combats dans un Paris en lutte contre l’armée d’occupation allemande aux prises avec les hommes de la Nueve.

Nous nous souvenons de sa visite au 33 rue des vignobles (siège de la CNT espagnole en exil) les 23 et 24 août 2018 où elle a accueilli avec une joie non feinte la famille Campos: Teresa Campo, fille de Miguel Campo (officier de la Nueve disparu durant la campagne d’Alsace) et ses enfants.

Ou encore il fallait l’entendre rire quand elle racontait comment elle s’est mise à danser avec l’huissier (qui était un réfugié républicain espagnol) de son étage à la préfecture de Versailles le 20 novembre 1975 en apprenant la mort du dictateur, sous le regard médusé du préfet.

Dans la vie, il est rare de rencontrer des personnes d’exception qui vous font regarder la vie sous un angle positif et rieur. Eh bien Colette était de ceux-là.
Bavarder une fois avec elle et vous aviez l’impression qu’elle était l’amie de toujours, et essentielle à la poursuite de votre chemin de mémoire.

Tous les membres de l’association 24 août 1944 s’associent à la grande tristesse de sa famille et de ses proches, pour avoir perdu cet être d’exception.
Merci Colette d’avoir été tant de fois à nos côtés et d’avoir porté la mémoire de la Nueve comme celle de ta propre famille.

Lina Arconada nous a quitté

Lina, attendait dans son petit appartement du 14e arrondissement de Paris, l’occasion de voir cette magnifique exposition de portraits à laquelle elle avait prêté son doux visage.

Exposition de Pierre Gonnord, un artiste photographe de renommée internationale, qui voulait démontrer combien ces femmes espagnoles et leurs compagnons avaient été un baume pour l’espoir dans un monde meilleur. Non seulement leurs visages mais leur détermination et leur esprit de résistance à l’oppression ne furent jamais effacés ni jamais vaincus!
Lina occupait toute sa place au mitant de ces indomptables!

Hélas, elle n’aura pas eu le temps d’une ballade dans Paris, parmi les siens…… et nous en sommes très tristes. Elle n’aura pas vu cette magnifique exposition dont le catalogue l’avait tant émue.

En hommage à son engagement, à sa vie et à sa douce quiétude, nous vous offrons le texte de ses confidences à Pierre et son portrait jeune côtoyant celui de 2019.

Elle restera à jamais dans nos mémoires comme pour nous dire que l’Utopie est possible, il suffit d’y croire avec conviction!

Adieu Lina, nous vous laissons en compagnie de ses mots.

Documents joints

Exposition : Visages de femmes rebelles et solidaires

Exposition :

Le mois de la solidarité ouvre ses portes place des fêtes dans le 19e arrondissement.

Malgré la pandémie, vous pourrez déambuler dans les couloirs du Centre Paris Anim de la Place des Fêtes. Vous y rencontrez ces femmes au destin exceptionnel, ces mères courage, ces filles volontaires, ces êtres décidées à conquérir, à sauvegarder, la grandeur de leur dignité. Elles ont imposé leurs droits à décider de leur vie, en défendant leur liberté et celle de tous contre les fascistes, les oppresseurs, les dictateurs, les capitalistes, les exploiteurs……

Elles sont nées dans les milieux les plus pauvres ou dans des cercles favorisés mais elles ont tout donner et abandonner pour leur idéal, qu’elles ont jugé plus important que leur propre existence.

Elles sont nos mères, nos sœurs, celles qui nous ont ouvert le chemin de la Liberté et de la résistance, elles sont celles qui nous ont éduqué, en nous apprenant à réfléchir et à penser par nous-mêmes.

Venez nombreux prendre pied sur le rivage de leur vie.

Exposition du mardi 2 mars au mercredi 31 mars
Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
(métro ligne 11 : Place des Fêtes)
Entrée gratuite
Les mardi, mercredi, vendredi, samedi
De 11h à 17h30

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Bilan 2020

En ces temps très particuliers, il nous a paru indispensable de conserver le contact et la volonté d’œuvrer pour que la mémoire des libertaires espagnols en exil tinte comme un écho aux voix d’aujourd’hui.
Il nous reste l’écriture, le son et les images que nous pouvons vous envoyer par internet et autres chemins de traverse.

L’année 2020, qui a été presque gommée de notre vie, a tout de même laissé des traces indélébiles d’actions, d’hommages, de créations et d’émotion.
Aussi nous nous faisons un grand plaisir de partager avec vous ces instants inoubliables en vous proposant ce petit diaporama bilan 2020:

https://inscription.24-aout-1944.org/bilan-2020/

Et comme il est plutôt encourageant d’entamer une nouvelle année avec de bonnes nouvelles, nous voulons également partager avec vous quelques événements :

La parution du Numéro 14 de la revue du CTDEE avec comme dossier LA FEDIP (fédéracion española de Deportados e Internados Políticos), en attendant la possibilité de poser une plaque sur l’immeuble où se trouvait son siège à Paris, il est apparu indispensable au comité de rédaction de la revue qu’un dossier existe sur cette organisation créée en 1945 et qui regroupait toutes les tendances politiques des déportés espagnols dans les camps nazis, qui désiraient y adhérer.

Vous pouvez commander ce numéro et les autres avec le bon à télécharger ci-dessous.

La parution du livre collectif : NI FOUS NI MORTS, Prisonniers politiques sous la dictature argentine, Coronda 1974-1979.
Les détenus politiques survivants de la prison de Coronda témoignent de leur expérience d’il y a plus de 40 ans. Parmi eux, se trouve notre ami et passeur de mémoire par l’image, Alberto Marquardt. Deux mots résument leur message : résistance et résilience. Ils ont résisté, au quotidien, à un système qui voulait les anéantir. Ils l’ont fait notamment en construisant, avec presque rien, des «périscopes» pour surveiller les surveillants. Malgré les tortures, ils ont fait preuve d’une résilience remarquable, défiant le pouvoir militaire dans les actions de tous les jours, par l’entraide et le rire.
Ces hommes sont les enfants incontestables des déportés espagnols dans les camps nazis qui disaient : « Nous n’étions pas des victimes, nous étions leurs ennemis et en nous emprisonnant les nazis signaient leur défaite, car nous savions que nous serions vainqueurs, même si le prix à payer devait être élevé… »

Vous pouvez commander ce livre avec le bon à télécharger ci-dessous.

• La parution du numéro 11/12 de la revue Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles, un numéro double consacré aux “Portugais et la guerre d’Espagne. Engagment militant, solidarités et mémoire.”.
Le Portugal fut le pays européen le plus impacté par la guerre civile d’Espagne, de par sa situation géographique, à l’extrême Ouest de la Péninsule ibérique, et de par un régime politique antiparlementaire et antidémocratique, profondément hostile à la IIe République espagnole. À la veille de la guerre civile, les Portugais sont la première communauté immigrée en Espagne. L’engagement des Portugais dans la guerre d’Espagne, qu’il soit par les armes ou par le soutien moral, est un fait structurant de l’histoire nationale portugaise de la 2e moitié des années 30.

Vous pouvez commander ce numéro ici:
https://www.helloasso.com/associations/cermi/paiements/exils-et-migrations-iberiques-aux-xxe-et-xxie-siecles-n-10-11-hiver-2020

•Et enfin Comme un fil qui relie les générations et les humains par-delà les continents, la mémoire s’insinue, réveille des émotions fortes et tisse des liens indissolubles.
Comme fin 2019, où Josette Sanchez-Reynolds, venue du Pays de Galle, avait reconnu son papa : José « Pepe » Sanchez, sur une photo de l’exposition Les chemins de l’exil, qui eut lieu à l’Arqueria de Nuevos Ministerio à Madrid.

Aujourd’hui, en ce début 2021, Luciano Segurajáuregui Álvarez qui vit à Mexico, reconnait son grand-père, José Tadeo Álvarez Llaneza, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939.

Ainsi se nouent les liens et resurgissent les idéaux de liberté enfouis dans les tombes des combattants. Lire l’article complet sur notre site:
https://www.24-aout-1944.org/Jose-Tadeo-Alvarez-Llaneza-reconnu.

José Tadeo Álvarez Llaneza reconnu par son petit fils 82 ans après, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939. José Tadeo Álvarez Llaneza reconocido por su nieto en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

Ce fut, pour toute l’équipe et surtout pour Jean-Philippe Gaussot, une très grande émotion.

Le 23 janvier 2020, Kiko Herrero nous envoie cette incroyable nouvelle :
« Grâce au très beau papier sur l’expo de l’exil que Sam Jones écrivit dans le Guardian, Josette Sanchez-Reynolds, fille d’un capitaine de l’armée républicaine espagnole, est venue depuis le Pays de Galles où elle habite jusqu’à Madrid pour voir l’expo. Quelle ne fut pas sa surprise quand, à la fin de sa visite, en regardant les larmes aux yeux les photos de Philippe Gaussot, elle reconnut son père dans une des photos ! » lire l’article sur notre site : https://www.24-aout-1944.org/De-belles-retrouvailles

Et voici que l’incroyable se répète, toujours par Kiko, notre messager aux bonnes nouvelles.
Luciano Segurajáuregui Álvarez reconnait son grand-père maternel, José Tadeo Álvarez Llaneza, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939.

Voici ce que nous avons reçu le 29 janvier 2021 :
« Cher Kiko,
Je vous salue du Mexique.
Lorsque j’ai vu un article de David Barreira sur les photographies de Philippe Gaussot, j’ai reconnu mon grand-père dans l’une de ces images. Mon grand-père, José Tadeo Álvarez Llaneza, était originaire de Mieres, dans les Asturies (1904).
Il a combattu dans l’armée républicaine durant la guerre civile et a atteint le grade de lieutenant d’artillerie (selon les documents que nous avons).
Il était dans le camp de concentration d’Argelès-sur-Mer, et est arrivé plus tard au Mexique sur le vapeur SINAIA. J’ose vous contacter, pour savoir s’il serait possible d’obtenir une copie de qualité de ladite image, car comme vous pouvez l’imaginer, elle a une grande valeur pour nous. Je joins l’image en question. Mon grand-père est le premier à se tenir debout de gauche à droite.
– C’est-à-dire celui qui est le plus loin derrière le groupe : il s’appelle José Tadeo Álvarez Llaneza, originaire de Nicolasa à Mieres. Mon grand-père et son frère Raymundo Alvarez Llaneza, étaient tous les deux dans le camp de concentration d’Argeles et de là ils sont venus au Mexique, sur le vapeur SINAIA. Côté paternel, mon grand-oncle Luciano Segurajaúregui Olalde était dans le camp de Gurs et est arrivé au Mexique à bord du paquebot MEXIQUE. Son frère Miguel Segurajauregui Olalde était commissaire politique du bataillon des Asturies et consul de la République à Hendaye.
Et comme vous l’avez bien mentionné, l’odyssée que ces hommes et ces femmes ont vécue est impressionnante. Et nous, leurs familles, à plus de 80 ans d’écart, nous continuons d’une manière ou d’une autre, portant la guerre civile sur nos épaules et dans nos cœurs la fierté d’être les descendants de ceux qui ont défendu jusqu’à la fin la liberté et la démocratie en Espagne.
Je t’envoie des salutations et mes sincères remerciements
Santé et République !
Dr. Luciano Segurajáuregui Álvarez »

Luciano nous explique quel homme était son grand-père et quelles valeurs humaines guidaient sa famille :

« José Tadeo Álvarez Llaneza était en effet un grand être humain. Nous avons hérité de son sens du travail, de la justice et de l’équité.
Nous avons reçu de lui, son amour inconditionnel comme de grands enfants, il a toujours été fier de nous, tout comme nous sommes très fiers de lui.
En tant qu’adulte, je suis toujours étonné par l’énorme capacité que ces hommes et ces femmes ont eu à se réinventer dans un nouveau pays, en laissant tout derrière eux.
Mes deux grands parents sont toujours de ceux que j’admire, ma vie en tant qu’être humain doit être une vie qui les rend fiers et en même temps une vie composée de toutes les souffrances qu’ils ont vécues pendant la guerre et l’après-guerre. Bien qu’il soit décédé en 1985 à Mexico, et ma grand-mère en 1993, ils me manquent encore beaucoup tous les deux.
Ma grand-mère Irene Polledo García (la femme de Tadeo), a été emprisonnée pendant le régime de Franco. Son crime : être la femme d’un républicain.
Ma mère et ses deux sœurs ont été expulsées de l’école parce qu’elles étaient « rouges », ma mère disait que « nous étions si jeunes, que nous ne pouvions pas faire la différence entre le jaune, le rouge ou le bleu ».

Ma mère est décédée en 2019 et ma tante est décédée l’année dernière. C’est dommage qu’elles n’aient pas pu voir cette photo de leur père. Néanmoins, mes enfants et moi vous sommes très reconnaissants de la gentillesse dont vous faites preuve en partageant ce morceau d’histoire qui est très important pour nous. Nous devons préserver la mémoire de la République espagnole, et je suis convaincu qu’avec des gens comme vous, c’est une tâche qui va s’accomplir.

Merci beaucoup, les larmes me viennent aux yeux en écrivant ce courrier électronique, c’est une expérience très émouvante pour moi.
Encore une fois, merci non seulement pour la photo, mais aussi pour le travail important que vous faites !

Il y a beaucoup d’anecdotes familiales, si elles vous intéressent, je les partagerais avec grand plaisir avec vous. Je ne voudrais pas, avec le temps qui passe, qu’elles se perdent irrémédiablement dans l’oubli. «

Luciano Segurajáuregui Álvarez

Luciano Segurajáuregui Álvarez reconoce a su abuelo materno, José Tadeo Álvarez Llaneza, en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

El 23 de enero de 2020, Kiko Herrero nos envió esta increíble noticia:
« Gracias al hermoso artículo sobre la exposición del exilio que Sam Jones escribió en The Guardian, Josette Sánchez-Reynolds, hija de un capitán del ejército republicano español, vino desde Gales, donde vive, a Madrid para ver la exposición. Cuál fue su sorpresa cuando, al final de su visita, mirando con lágrimas en los ojos las fotos de Philippe Gaussot, reconoció a su padre en una de ellas.  » lea el artículo en nuestro sitio web: https://www.24-aout-1944.org/De-belles-retrouvailles

Fue para todo el equipo y especialmente para Jean-Philippe Gaussot una emoción muy grande.

Y ahora se repite lo increíble, todavía por parte de Kiko, nuestro mensajero de las buenas noticias.
Luciano Segurajáuregui Álvarez reconoce a su abuelo, José Tadeo Álvarez Llaneza, en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

Esto es lo que hemos recibido el 29 de enero de 2021: de parte de Luciano Segurajáuregui Álvarez:

“Estimado Kiko:

Le saludo desde México. Le comento que viendo un artículo de David Barreira sobre las fotografías de Philippe Gaussot, he reconocido a mi abuelo en una de dichas imágenes.

Mi abuelo, José Tadeo Álvarez Llaneza, era originario de Mieres, Asturias (1904). Peleó la Guerra Civil alcanzando el grado de Teniente de Artillería (Según documentos que tenemos). Estuvo en el campo de concentración de Argeles sur Mer, y posteriormente llegó a México en el vapor SINAIA,

Me atrevo a contactarlo, para saber si es posible obtener una copia de calidad de dicha imágen, pues como se podrá imaginar esta tiene un alto valor para nosotros.

Le adjunto la imágen en cuestión. Mi abuelo es el primero de pie de izquierda a derecha. Mi abuelo es el primero en ponerse de pie de izquierda a derecha. Es decir, el que está más atrás del grupo: se llama José Tadeo Álvarez Llaneza, de Nicolasa, en Mieres. Mi abuelo y su hermano, Raymundo Álvarez Llaneza, estuvieron en el campo de concentración de Argeles y de ahí vinieron a México en el vapor SINAIA. Por parte de mi padre, mi tío abuelo Luciano Seguraúregui Olalde estuvo en el campo de Gurs y llegó a México en el vapor México. Su hermano Miguel Segurajauregui Olalde fue Comisario Político del Batallón Asturias y Cónsul de la República en Hendaya.
Y como bien has comentado, es impresionante la odisea que han vivido estos hombres y mujeres, con sus familias que, con más de 80 años, seguimos de una u otra forma, llevando la Guerra Civil a cuestas y en nuestros corazones el orgullo de ser los descendientes de los que defendieron la libertad y la democracia en España hasta el final.
Le envío saludos y mi más sincero agradecimiento.
¡Salud y República!

-José Tadeo Álvarez Llaneza fue sin duda un gran ser humano. Hemos heredado su sentido del trabajo, la justicia y la equidad.

Hemos recibido de él, su amor incondicional como grandes hijos, siempre estuvo orgulloso de nosotros, al igual que nosotros estamos muy orgullosos de él.

Como adulto, siempre me sorprende la enorme capacidad que han tenido estos hombres y mujeres para reinventarse en un nuevo país, dejándolo todo atrás.
Mis dos abuelos son siempre los que admiro, mi vida como ser humano debe ser una vida que les haga sentirse orgullosos y al mismo tiempo una vida que les haga sentir bien.
de todo el sufrimiento que pasaron durante la guerra y los años de posguerra. Aunque él murió en 1985 en Ciudad de México, y mi abuela en 1993, sigo echando mucho de menos a ambos.
Mi abuela, Irene Polledo García (esposa de Tadeo), fue encarcelada durante el régimen de Franco, su delito fue ser la esposa de un republicano. Mi madre y sus dos hermanas fueron expulsadas del colegio por ser « rojas », mi madre decía que « éramos tan jóvenes que no sabíamos distinguir entre amarillo, rojo o azul ».

Mi madre murió en 2019 y mi tía el año pasado. Es una pena que no hayan podido ver esta foto de su padre. Sin embargo, mis hijos y yo estamos muy agradecidos por la amabilidad que han mostrado al compartir este pedazo de historia que es muy significativo para nosotros. Debemos preservar la memoria de la República Española, y estoy convencido de que con personas como vosotros, esta es una tarea que perdurará.

Muchas gracias, se me saltan las lágrimas al escribir este correo, es una experiencia muy emotiva para mí.
Una vez más, gracias no sólo por la foto, sino también por la importante labor que realizan.

Hay muchas anécdotas de la familia que si les interesa con gusto se las comparto, no quisiera yo que con el paso del tiempo se pierdan irremediablemente en el olvido.

Luciano Segurajáuregui Álvarez

José Tadeo Álvarez Llaneza prise environ en 1944
José Tadeo Álvarez Llaneza prise environ en 1944
José Tadeo Álvarez Llaneza , prise durant la guerre, date précise inconnue
José Tadeo Álvarez Llaneza , prise durant la guerre, date précise inconnue
José Tadeo Álvarez Llaneza, dans sa boutique de charcuterie au marché de Cuauhtémoc à Mexico 1955
José Tadeo Álvarez Llaneza, dans sa boutique de charcuterie au marché de Cuauhtémoc à Mexico 1955
Réfugiés espagnols au camp d'argelès 1939
Réfugiés espagnols au camp d’argelès 1939
Carte d’identité militaire remise à José Tadeo en exil à Mexico, par le Général José Miaja (sur laquelle il lui est reconnu le grade de Lieutenant d’artillerie).
Carte d’identité militaire remise à José Tadeo en exil à Mexico, par le Général José Miaja (sur laquelle il lui est reconnu le grade de Lieutenant d’artillerie).
Tadeo et Irene, Une photo du couple de grands-parents, 1979 /1980
Tadeo et Irene, Une photo du couple de grands-parents, 1979 /1980

Compte rendu du voyage en Andalousie janvier 2021

Nous voulons en premier lieu remercier de leur invitation et de leur chaleureux accueil Antonio Cruz et Antonio Verdu sans lesquels rien n’aurait été possible.

Non seulement nous y étions invités mais sollicités à participer aux conférences /débats, nous avons amené l’exposition en 15 panneaux : España y los republicanos por testigos, 1930/1978, (Mémoires partagées, Édition Tirésias, 24 août 1944) qui a été installée dans la salle d’exposition du lycée de Casas-Viejas, à disposition des élèves et qui sera ensuite également au centre culturel Jérôme Mintz du village. Suivant l’utilisation et l’apport aux élèves et au public, cette exposition est appelée à être reproduite afin d’être distribuée dans plusieurs établissements des 8 provinces andalouses.

Rappel rapide des événements :

Les décennies 1920 et 1930 ont été politiquement agitées en Espagne. Mais l’un des épisodes les plus traumatisants de la brève histoire républicaine aura été une expérience de communisme libertaire à Casas Viejas, dans la province de Cadix. La CNT y est fortement implantée comme dans toute l’Andalousie.

À l’époque, l’Andalousie se trouve divisée en deux grands courants : d’un côté, les richissimes propriétaires terriens (latifundistas) qui souvent résident dans les grandes cités espagnoles voire ce sont des étrangers, qui possèdent la terre ; et de l’autre côté une multitude d’ouvriers agricoles misérables à la limite de la famine. Au mitan, une classe moyenne de petits paysans, commerçants, artisans qui sont le ciment dans cette société. Et bien entendu pour asseoir le pouvoir des possédants : un clergé omniprésent et une police (La guardia civil) dévouée au pouvoir et à l’ordre établi. Pour ces raisons, l’idéologie anarchiste s’est rapidement propagée sur cette terre de bandits d’honneurs et de guérillas. Mais en 1932, la réforme agraire tant attendue peine à voir le jour…
Le peuple espagnol, et surtout les Andalous, attendent avec impatience un changement de société et de vie qui ne vient pas… Ils s’impatientent et organisent des mouvements de protestation de plus en plus importants.

Le 8 janvier 1933. Soulèvements anarchistes en Catalogne, dans le Levant, la Rioja et en Andalousie : les paysans réclament l’application de la réforme agraire.
10 au 12 janvier 1933. Insurrection de Casas Viejas, réprimée dans un bain de sang par les autorités républicaines. Quelques jours après l’échec du soulèvement anarchiste en Catalogne et au Levant: vingt-et-un paysans et leur famille périrent – douze d’entre eux exécutés sommairement, sept morts brûlés vif, deux abattus en tentant d’échapper aux flammes. Les forces armées firent un vrai carnage
L’opinion publique est choquée d’apprendre que le corps d’élite, créé par la République : les guardias de asalto (les gardes d’assaut) avait réprimé une émeute locale plus durement que ne le faisait la garde civile, de sinistre réputation.
Il est indéniable que le gouvernement Azaña fut mortellement atteint par les retombées politiques de cette répression : ce fut dès lors le «gouvernement de Casas-Viejas». C’est dans ces conditions que le soulèvement du village et la répression qui s’ensuivit se virent attribuer une valeur exemplaire : ils symbolisaient l’incapacité du gouvernement républicain à résoudre le problème agraire. Et il devient un cas d’école : Gymnastique révolutionnaire dira García Oliver.
Notre projet : restituer l’histoire volée au peuple espagnol, notre périple en 2021 :

Lundi 11 janvier 2021 : 88e anniversaire du jour du massacre : à 10h30, nous avons été reçus par le maire de Benalup Casas-Viejas : Antonio Cepero. Dans la salle du conseil municipal de la mairie. Nous avons eu un échange constructif avec le maire et son équipe municipale qui souhaite consacrer du temps à la récupération mais surtout à la diffusion de la mémoire historique espagnole mêlée avec l’exil qui est partie intégrante de cette histoire.
Antonio Cepero a affirmé s’inscrire dans le projet de España Recuerda, 1933-1978 , et de développer auprès du peuple andalou la connaissance des événements confisqués sous le franquisme et durant la « transition ».
Nous avons échangé des documents : les publications diverses de notre association et nous avons reçu pour notre bibliothèque : Le livre de Jérôme Mintz : Los anarquistas en Casas-Viejas et le livre, énorme pavé, d’étude historique sur le mouvement révolutionnaire à Benalup Casas-Viejas de Salustiano Gutiérrez Beana, professeur du lycée local, décédé le 10 octobre 2020.
Nous avons échangé sur le projet d’une collaboration étroite entre cette partie de l’Andalousie et le projet qui nous réunit tous.
À midi, Nous avons été au cimetière catholique du village. C’est le seul cimetière, et c’est également le dernier cimetière catholique d’Espagne soumis à l’église. C’est elle qui décide de l’entrée ou pas du défunt dans son cimetière, de l’emplacement qu’il occupera. Chaque mort doit être baptisé et s’il ne l’est pas, on le baptise à titre posthume……
Le maire promet de changer cela aussi. Il y a eu un dépôt de gerbe devant la plaque et l’emplacement dédié aux victimes de janvier 1933.
Puis nous sommes allés au musée, situé dans le village, il est à peu près sur l’emplacement de la maison brûlée de Seisdedos (Francisco Cruz Gutiérrez, militant anarchiste convaincu). Pendant des dizaines d’années, cette chaumière calcinée, avec au milieu de la pièce le lit brûlé de Seisdedos, a longtemps été visible. Il périt brûlé là avec toute sa famille ; excepté Maria Silva Cruz, la Libertaria (qui sera assassinée par les franquistes le 24 août 1936) et un jeune de 13 ans, cousin de Maria, Manuel García Franco.
Le musée modeste mais très bien agencé, (comble du comble, il fut réalisé sous la droite le PP, Parti Populaire ) retrace les événements du 11 janvier au moyen de photos, documents, objets, vidéos et textes d’explications à l’appui. Nous y avons conversé avec la présidente de la communauté des communes , Santas Sevillana, et le conseiller à la mémoire de la députation de Cadix Felipe Barbosa Illescas.

À 18 heures, nous étions au centre culturel en compagnie de l’historien José-Luis Gutiérrez Molina. Nous abordons les dimensions que prirent les événements de Casas-Viejas, en nous appuyant sur l’exemple de Román Meler, jeune catalan, sans instruction qui a forgé son éducation politique par la tradition orale des récits et notamment celui-ci. (Voir notre intervention)

Mardi 12 janvier : 12h : débat au théâtre municipal avec quelques 120 élèves. Ils étaient très curieux de savoir ce que ces événements avaient engendré et également ils posèrent beaucoup de questions sur le mouvement anarchiste espagnol de cette époque. Il faut préciser que c’était pour eux une première de participer ainsi à un débat public, dans une salle autre que leur salle de classe. Ils avaient l’air d’apprécier cette odeur de liberté et également les tee-shirts (à l’effigie d’une anarchiste brandissant un drapeau rouge et noir siglé CNT-FAI en juillet 1936) que nous leur avions amenés.

Mercredi 13 janvier : Après avoir accroché l’exposition au lycée de Casas Viejas, nous avons filé vers le très beau village de Vejez de la Frontera, où Antonio Verdú fut maire durant 16 années. C’est un beau village blanc, empli d’histoire et de beauté qu’Antonio a su mettre en valeur pendant ses mandatures.
Nous sommes allés à la radio la cadena SEIZ, pour une émission sur notre travail commun de diffusion de la mémoire historique, par España Recuerda .
http://serlajanda.com/colectivos-janda/?fbclid=IwAR3Z0Jy9–BpA80kIkFRbmVFv1NBYvMkODcqo7dQ0kv349WN7kredFv-fEA

Jeudi 14 janvier : La journée à Cadiz, ville d’histoire et de soleil. Un vis-à-vis avec l’Afrique, par le Maroc, et une terre porteuse d’avenir et de culture plurielle. Nous y avons rencontré, Felipe Barbosa Illescas, conseiller de la mémoire historique de la députation de Cadix, avec lequel nous avons échangé des documents et nos contacts afin de travailler ensemble sur le projet ambitieux de modification des programmes scolaires espagnols pour la diffusion de la vérité sur les événements de la République, de la révolution espagnole, de la guerre et de l’exil…

Puis de retour à Benalup Casas Viejas, nous avons eu une réunion avec le maire et ses adjoints, et la Fundación por la mémoria de los sucesos de 1933. Il a été voté à l’unanimité la tenue des expositions Gonnord et Gaussot à Casas-Viejas avec la mise en place de navettes pour y amener l’ensemble des élèves des lycées et de la population des villages alentour afin que chacun puisse bénéficier de ces expositions. Et ensuite elles seront envoyées à Cadix et proposées dans d’autres villes d’Andalousie comme Séville, Jaen ou Almeria.

Vendredi 15 janvier : Séville, nous avons rencontré Micaela Navarro Garzón, actuellement sénatrice aux Cortes et numéro 2 du PSOE après Pedro Sanchez. Native de la province Jaen, elle s’enthousiasme pour le projet de España Recuerda et promet son appui pour la ville de Jaen et également pour les contacts dans les 8 provinces andalouses ainsi que pour le rendez-vous à la Moncloa pour présenter ce projet.

Après ce contact encourageant, nous filons à la Casa Pumajero pour prendre contact avec les copains qui ont investi le lieu et s’occupent de le faire vivre. C’est un palais magique de plus de deux cents ans, qui a été racheté par la ville, avec plantes, bibliothèque et contestation à tous les étages. Ce lieu est jumelé avec le 33 rue des Vignoles à Paris. Nous n’avons malheureusement pas pu rester beaucoup de temps et une panne de voiture est intervenue lors de notre périple, mais le contact est établi et il va durer…

Samedi 16 janvier : Nous sommes reçus « à la bonne franquette » par le maire de Barbate, Miguel Molina, beau village de pêcheurs, aux confins des eaux méditerranéennes et atlantiques. Ce village avait pour nom autrefois Barbate de Franco, car c’était le lieu de villégiature du Caudillo, qui allait pêcher et chasser. Miguel est le maire qui a été le plus été voté en Espagne à gauche comme à droite, il a débaptisé des rues qui portaient des noms des factieux du coup d’État militaire de 1936, déboulonné la statue de Franco dans le jardin face à la mairie, qui elle aussi a subi des changements sur le fronton, l’armoirie par exemple qui possédait des insignes du franquisme, ainsi que le hall où il y avait au sol un énorme écusson franquiste. Il est prévu que la résidence secondaire de Franco soit détruite. Là aussi le maire et son équipe se battent pour défendre leur village, l’écosystème, le parc naturel et défendre le littoral contre les requins… de l’immobilier. La bataille est rude mais elle porte ses fruits et les habitants sont enchantés de cette équipe qui les considère et les préserve eux et leur descendants…

Cette semaine fut riche en contacts, nous avons rencontré des personnes d’une grande simplicité mues par la volonté d’avancer pour offrir à leurs concitoyens plus de considération, de vérité et de respect. Loin des réceptions protocolaires, nous avons discuté à bâtons rompus pour faire vivre les projets communs, sans préséances. Et nous devons également reconnaître que nos contacts et actions ont été quelque peu freinées par les obligations sanitaires et l’évolution des mesures dues au virus qui enveloppe toute la planète en ce moment.

Ce voyage a été placé sous le signe bienveillant de la convivialité grâce surtout à Antonio Cruz et Antonio Verdú qui nous ont ouvert les bras et ont favorisé toutes les rencontres, avec un esprit de partage et d’amitié dont ils ne se sont jamais départis.
Nous attendons tout ce monde à Paris pour leur rendre avec plaisir cet accueil chaleureux !

La délégation de l’association 24 août 1944.

Viaje en Andalucía
Semana del 11 al 16 de enero de 2021, eventos de Casas Viejas.

Los sucesos de Casas Viejas, enero de 1933:
Los acontecimientos españoles de 1931 a 1939 nos enseñan que se puede tener toda la razón y ser derrotado. El movimiento libertario fue un verdadero movimiento de masa, no sólo en España, sino que tuvo repercusiones sísmicas en todo el mundo. Y aún hoy, continúa cuestionando y haciéndonos soñar. Mantiene una utopía bien presente para una sociedad de justicia y equidad.

En primer lugar, queremos agradecer a Antonio Cruz y a Antonio Verdú su invitación y su cálida acogida, sin los cuales nada hubiera sido posible.

No sólo fuimos invitados sino que se nos pidió que participáramos en las conferencias/debates, pusimos a disposición de los alumnos la exposición en 15 paneles: España y los republicanos por testigos, 1930/1978, (Memorias compartidas, Edición Tirésias, 24 de agosto de 1944) que se instaló en la sala de exposiciones del Instituto Casas-Viejas, y que posteriormente se instalará también en el Centro Cultural Jerome Mintz del pueblo. Según su uso y contribución a los alumnos y al público, esta exposición se reproducirá para su distribución en varios colegios de las 8 provincias andaluzas.

Un rápido recordatorio de los acontecimientos:
Los años 20 y 30 fueron políticamente turbulentos en España. Pero uno de los episodios más traumáticos de la corta historia republicana fue una experiencia de comunismo libertario en Casas Viejas, en la provincia de Cádiz. La CNT tenía allí una fuerte presencia así como en toda Andalucía.

En aquella época, Andalucía estaba dividida en dos grandes corrientes: por un lado, los riquísimos terratenientes, que residían a menudo en las grandes ciudades españolas, y los extranjeros propietarios de las tierras (latifundistas); y por otro lado, una multitud de miserables campesinos al borde de la inanición. En el medio, una clase media de pequeños granjeros, comerciantes y artesanos que eran las columnas de esta sociedad. Y por supuesto para establecer el poder de los poseedores: un clero omnipresente y una fuerza policial (La guardia civil) entregados al poder y al orden establecido. Por estas razones, la ideología anarquista se extendió rápidamente en esta tierra de honor, de bandidos y guerrilleros. Y en 1932, la tan esperada reforma agraria apenas vio la luz…
Los españoles y especialmente los andaluces esperaban con impaciencia un cambio de sociedad y de vida que no acaba de llegar… Se impacientan y organizan cada vez más movimientos de protesta.

El 8 de enero de 1933. Levantamientos anarquistas en Cataluña, Levante, La Rioja y en Andalucía: los campesinos exigen la aplicación de la reforma agraria.
Del 10 al 12 de enero de 1933. Pocos días después del fracaso de la sublevación anarquista en Cataluña y en Levante, la insurrección de Casas Viejas es reprimida en un baño de sangre por las autoridades republicanas: veintiún campesinos y sus familias perecen – doce de ellos ejecutados sumariamente, siete quemados vivos, 2 muertos a tiros tratando de escapar de las llamas. Las fuerzas armadas causaron una autentica masacre.

La opinión pública se escandalizó al saber que el cuerpo de élite creado por la República: los guardias de asalto, habían reprimido una sublevación local más severamente que la guardia civil, que tenía una siniestra reputación.
Es innegable que el gobierno de Azaña fue herido mortalmente por las consecuencias políticas de esta represión: a partir de entonces fue el « gobierno de Casas-Viejas« . En estas circunstancias, el levantamiento del pueblo y la posterior represión adquirieron un valor ejemplar: simbolizaban la incapacidad del gobierno republicano socialista para resolver el problema agrario. Y se convierte en un caso de estudio: Gimnasia revolucionaria, dirá García Oliver.

Nuestro proyecto: devolver la historia robada al pueblo español, nuestro viaje en 2021:

Lunes, 11 de enero de 2021: 88e aniversario del día de la masacre: a las 10:30 fuimos recibidos por el alcalde de Benalup-Casas-Viejas: Antonio Cepero. En el salón de actos del ayuntamiento, tuvimos una charla constructiva con el alcalde y con su equipo municipal, que desean dedicar tiempo a la recuperación, pero sobre todo a la difusión de la memoria histórica española mezclada con el exilio que es parte integrante de esta historia.
Antonio Cepero afirmó formar parte del proyecto de España Recuerda , y desarrollar entre los andaluces el conocimiento de los hechos confiscados bajo el franquismo y durante la « transición ».

Hemos intercambiado documentos: diversas publicaciones de nuestra asociación y hemos recibido para nuestra biblioteca: El libro de Jerome Mintz: Los anarquistas en Casas-Viejas , y el libro, un gran tomo, de estudio histórico sobre el movimiento revolucionario en Benalup Casas-Viejas de Salustiano Gutiérrez Beana, profesor del instituto local, fallecido el 10 de octubre de 2020.
Hablamos del proyecto de una estrecha colaboración entre esta parte de Andalucía y el proyecto que nos une a todos.

Al mediodía, fuimos al cementerio católico del pueblo. Es el único cementerio, y también es el último cementerio católico de España que depende de la iglesia. Es la iglesia la que decide si los difuntos entran o no en su cementerio y donde serán enterrados. Toda persona muerta debe ser bautizada y si no lo está, es bautizada póstumamente……
El alcalde promete cambiar eso también. Se colocó una corona de flores delante de la placa y del sitio dedicado a las víctimas de enero de 1933.

Luego fuimos al museo, situado en el pueblo, está cerca de donde se hallaba la casa quemada de Seisdedos (Francisco Cruz Gutiérrez, un activista anarquista convencido). Durante décadas, esta casa de campo calcinada, con la cama quemada del propio Seisdedos en medio de la habitación, estuvo visible durante mucho tiempo. Murió quemado allí con toda su familia; excepto María Silva Cruz, la Libertaria (que fue asesinada por los franquistas el 24 de agosto de 1936) y un niño de 13 años, el primo de María, Manuel García Franco.
El modesto pero muy bien diseñado museo (Para colmo, se llevó a cabo bajo la derecha del PP, el Partido Popular ) traza los sucesos del 11 de enero a través de fotos, documentos, objetos, videos y textos explicativos.
Hablabamos con la presidenta de la comunidad, Santas Sevillana, y con el concejal en memoria del diputado de Cadis, Felipe Barbosa Illescas.

A las 6 de la tarde estábamos en el centro cultural con el historiador José-Luis Gutiérrez Molina. Comentamos las dimensiones que adquirieron los acontecimientos en Casas-Viejas, usando el ejemplo de Román Meler, un joven catalán inculto que forjó su educación política a través de la tradición oral de los relatos, y éste en particular. (Ver nuestra intervención)

Martes 12 de enero: A las 12:00: debate en el teatro municipal con unos 120 estudiantes. Estaban muy curiosos por saber qué había provocado estos acontecimientos y también hicieron muchas preguntas sobre el movimiento anarquista español de la época. Hay que decir que era la primera vez que participaban en un debate público de esta manera, en una sala distinta a las aulas de clase. Parecían apreciar el olor de la libertad y también las camisetas que les llevamos (en la efigie de un anarquista blandiendo una bandera roja y negra firmada CNT-FAI en julio de 1936).

Miércoles 13 de enero: Después de colgar la exposición en el instituto de Casas Viejas, nos dirigimos al hermoso pueblo de Vejez de la Frontera, donde Antonio Verdú fue alcalde durante 16 años. Es un hermoso pueblo blanco, lleno de historia y belleza que Antonio pudo poner de relieve durante su mandato.
Fuimos a la radio, a la cadena SEIZ, para un programa sobre nuestro trabajo común de difusión de la memoria histórica, por España Recuerda.
http://serlajanda.com/colectivos-janda/?fbclid=IwAR3Z0Jy9–BpA80kIkFRbmVFv1NBYvMkODcqo7dQ0kv349WN7kredFv-fEA

Jueves, 14 de enero: Pasamos el día en Cádiz, una ciudad de historia y sol. Un cara a cara con África, a través de Marruecos, y una tierra con un futuro prometedor, de cultura compartidas. Nos reunimos con Felipe Barbosa Illescas, Consejero de la Memoria Histórica de la Diputación de Cádiz, con quien intercambiamos documentos y contactos para trabajar juntos en el ambicioso proyecto de modificar los programas escolares españoles para difundir la verdad sobre los acontecimientos de la República, la Revolución Española, la Guerra Civil y el Exilio.

Luego, de vuelta en Benalup Casas Viejas, nos reunimos con el alcalde y sus adjuntos, y la Fundación por la memoria de los sucesos de 1933. Se votó unánimemente la celebración de las exposiciones de Gonnord y Gaussot en Casas-Viejas con la creación de lanzaderas para llevar a todos los estudiantes de secundaria y a la población de los pueblos de los alrededores para que todos pudieran beneficiarse de estas exposiciones. Y luego se enviarán a Cádiz y se presentarán en otras ciudades andaluzas como Sevilla, Jaén o Almería.

Viernes 15 de enero: En Sevilla, conocimos a Micaela Navarro Garzón, actual senadora de las Cortes y número 2 del PSOE, después de Pedro Sánchez. Originaria de la provincia de Jaén, está entusiasmada con el proyecto de España Recuerda y promete su apoyo a la ciudad de Jaén y también a los contactos en las 8 provincias andaluzas, así como a la cita en La Moncloa para presentar este proyecto.

Después de este alentador contacto, nos dirigimos a la Casa Pumajero para contactar con los amigos que se han hecho cargo del lugar y que se encargan de hacerlo vivir. Es un palacio mágico más de doscientos años, que fue comprado por la ciudad, con plantas, biblioteca y contestación en cada piso. Este lugar está hermanado con el 33 rue des Vignoles de París. Lamentablemente no pudimos quedarnos mucho tiempo y se produjo una avería en el coche durante nuestro viaje, pero el contacto está establecido y durará…

Sábado 16 de enero: Fuimos recibidos « à la bonne franquette »(a la buena de Dios) por el alcalde de Barbate, Miguel Molina, un bello pueblo de pescadores en el borde del Mediterráneo y de aguas del Océano Atlántico. Allí también, el alcalde y su equipo luchan por defender su pueblo, el ecosistema, el parque natural y defender la costa contra los tiburones…inmobiliarios. La batalla es dura pero está dando frutos y los habitantes están encantados con este equipo que los respeta y los protege, a ellos y a sus descendientes…

Esta semana fue rica en contactos, conocimos a gente de gran sencillez movida por el deseo de avanzar para ofrecer a sus conciudadanos más consideración, verdad y respeto. Lejos de las recepciones formales, conversamos abiertamente para dar vida a proyectos comunes, sin precedente. Y también debemos reconocer que nuestros contactos y acciones se han visto en cierto modo obstaculizados por las obligaciones sanitarias y la evolución de las medidas debido al virus que actualmente envuelve a todo el planeta.

Este viaje se ha desarrollado bajo el signo benévolo de la convivialidad gracias especialmente a Antonio Cruz y a Antonio Verdú que nos abrieron los brazos y animaron todos los encuentros, con un espíritu de compartir y amistad que nunca abandonaron.
¡Estamos esperando a toda esta gente en París para devolverles con mucho gusto, esta cálida bienvenida!

La delegación de la asociación el 24 de agosto de 1944.

 

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L’association 24 août 1944 vous présente ces voeux de paix, liberté & santé pour 2021

Masques, gestes, isolement et silence, Les amis nous manquent, la famille est loin, et nous avons, à la clé, la menace d’une infection qui peut être fatale…… Les ingrédients de la peur sont omniprésents.
Mais pourtant la vie reste la plus forte. L’envie d’échanger, de partager, de rire et de se cultiver. Les discussions enflammées qui font et défont nos certitudes et nos doutes doivent continuer à nous servir de moteur !

Aujourd’hui plus que jamais, nous devons être un rempart contre le repli sur soi. Nous devons dire qui nous sommes, d’où nous venons et expliquer par la mémoire des trajectoires de nos parents et de leurs compagnons, pourquoi une société plurielle est une grande richesse. Expliquer sans relâche ce qu’ils ont apporté d’espoir et de dignité au cours de leur exil.

Pour 2021, l’association 24 août 1944 poursuit son travail de mémoire, elle a un tas de projets à vous soumettre, et compte sur votre présence et sur votre participation active.

Et pour célébrer cette année qui s’annonce, avec l’espoir de pouvoir à nouveau respirer le souffle de la vie à vos côtés, nous vous offrons ce dessin et ces quelques vers où chaque artiste connaissait le prix de la liberté; et nous vous offrons notre nouveau dépliant.
Tous nos voeux de paix, santé et actions.

La asociación actualiza su presentación
Máscaras, gestos, aislamiento y silencio, echamos de menos a los amigos, la familia está lejos, y nos enfrentamos a la amenaza de una infección potencialmente mortal…… Los ingredientes del miedo son omnipresentes.
Sin embargo, la vida sigue siendo la más fuerte. El deseo de intercambiar, compartir, reír y aprender. ¡Las acaloradas discusiones que hacen y deshacen nuestras certezas y dudas deben continuar impulsándonos!

Hoy, más que nunca, debemos ser un baluarte contra el ascenso del fascismo. Debemos decir quiénes somos, de dónde venimos y explicar, a través de la memoria de las trayectorias de nuestros padres y sus compañeros, por qué una sociedad plural es una gran ventaja. Explicar sin parar lo que trajeron de esperanza y dignidad durante su exilio.

Para 2021, la asociación 24 de agosto de 1944 continúa su trabajo de memoria, tiene muchos proyectos que presentarle y cuenta con su presencia y participación activa.

Y para celebrar este año que viene, con la esperanza de poder respirar de nuevo el aliento de vida a su lado, le ofrecemos este dibujo y estos pocos versos donde cada artista conocía el precio de la libertad; y le ofrecemos nuestro nuevo folleto.
Todos nuestros deseos de paz, salud y acción.

Voeux 2021 fr
Voeux 2021 fr

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Colette Flandrin Dronne témoigne à propos de la Nueve

Le travail de mémoire pour sortir de l’oubli ces Espagnols antifascistes est une tâche dans laquelle nous devons être vigilants pour ne pas alimenter « la fabrique de héros».

La vérité est difficile à rétablir lorsqu’une légende s’installe, surtout si elle est répétée à l’envi dans toutes les bouches et sur tous les sites même les plus sérieux.
Elle devient Vérité irréfutable parce que tous la citent.

Il est alors difficile, voire impossible, d’inverser les récits et de faire entendre des versions plus proches de la réalité, et parfois moins « chevaleresques ».

C’est ce que nous avons pu constater dans le cas du photographe de Mauthausen, où le Héros Francisco Boix est peint comme un homme ayant agi seul, n’écoutant que son courage et sa volonté individuelle de recueillir des preuves… Sans rien ôter de son engagement, nous pouvons dire que nous sommes loin du compte !

Et c’est également et malheureusement le cas pour le rôle d’Amado Granell, au moment de la Libération de Paris. Il est dit que c’est lui, le premier officier arrivé à l’Hôtel de ville le 24 août, à avoir salué les représentants du Comité parisien de la résistance (CNR : Georges Bidault, Joseph Laniel, Georges Marrane, Daniel Meyer….). Cette version se trouve sur le site de la ville de Paris et partout dans les livres et Bandes Dessinées, films qui parlent de la présence des Espagnols à la libération de Paris.
Elle enfle également en Espagne dans la région de Valence d’où est originaire Amado Granell. Elle prend un tel ascendant que du coup le capitaine Dronne, devient un officier insignifiant, peu respecté de ses hommes et peu vaillant (de par sa faible condition physique) pour mener à bien ces opérations qu’il aurait confié à Granell.

Il est question également de 2 colonnes qui entrent dans Paris le 24 août au soir : une par la Porte d’Italie et l’autre par la Porte de Saint Cloud. Et la première à parvenir à l’Hôtel de ville serait celle dirigée par A. Granell (Pte St Cloud). C’est tout simplement impossible.

Effectivement une partie de la 2e DB entrera dans Paris par la Porte de Saint Cloud mais le 25 août. En atteste la lettre datée du 13 septembre 1944, de Lionel Levêque, adressée à ses grands-parents et dans laquelle il fait le récit de la libération dans le 16e arrondissement où il se trouvait aux premières loges, il avait 15 ans (voir en annexe).

Face à l’ampleur qui gonfle ce récit, notre association a décidé de donner la parole à Madame Colette Flandrin Dronne (fille du capitaine Dronne) qui a bien connu les hommes de la Nueve qu’elle considère « comme sa famille », pour lui permettre de faire la lumière sur cet épisode et de rétablir les faits et le rôle de son papa. Rôle qu’il explique dans ses Carnets de route, dont le récit n’a jamais été contesté par les hommes de la Nueve.

Colette Flandrin Dronne testifica sobre la Nueve

El 6 de noviembre de 2020, estaba prevista una ceremonia en Borriana, provincia de Valencia, en honor a Amado Granell, a la que fuimos invitados por los organizadores. Esta ceremonia ha sido cancelada debido a las medidas sanitarias. Habíamos planeado no sólo hablar allí como una asociación conmemorativa, sino también leer un texto de Colette Flandrin Dronne sobre Granell y la distorsión de la historia.
Como nos ha sido imposible llevar a cabo este proyecto, les ofrecemos este interesante texto que aclara los hechos.

El trabajo de memoria para sacar del olvido a estos antifascistas españoles es una tarea en la que debemos estar atentos para no alimentar la « fábrica de héroes ».

La verdad es difícil de restablecer cuando una leyenda se arraiga, especialmente si se repite una y otra vez en todas las bocas y en todos los sitios, incluso los más serios.

Se convierte en una verdad irrefutable porque todo el mundo la cita.

Es entonces difícil, si no imposible, invertir los relatos y hacer que la gente escuche versiones más cercanas a la realidad, y a veces menos « caballerosas ».

Esto es lo que hemos visto en el caso DEL fotógrafo de Mauthausen, donde el Héroe, Francisco Boix, aparece como un hombre que actuó solo, escuchando sólo su coraje y su voluntad individual de reunir pruebas… ¡Sin quitarle nada a su compromiso, podemos decir que estamos lejos de la realidad!

Y este es también y desafortunadamente el caso del papel de Amado Granell, en la Liberación de París. Se dice que fue el primer oficial que llegó al Ayuntamiento el 24 de agosto y que saludó a los representantes del Comité de Resistencia de París (CNR: Georges Bidault, Joseph Laniel, Georges Marrane, Daniel Meyer….). Esta versión se puede encontrar en la página web de la ciudad de París y en todas partes en libros y cómics que hablan de la presencia de los españoles en la liberación de París. También crece en España, en la región de Valencia, de donde es Amado Granell. Esta historia toma tal importancia, que el Capitán Dronne se convierte en un oficial insignificante, poco respetado por sus hombres y no muy valiente (debido a su pobre condición física) para llevar a cabo las operaciones que le habría confiado a Granell.

También se habla de dos columnas que entran en París en la noche del 24 de agosto: una por la Porte d’Italie y la otra por la Porte de Saint Cloud. Y el primero en llegar al ayuntamiento es el liderado por A. Granell. Lo que es simplemente imposible.

De hecho, una parte del 2º DB entrará en París a través de la Porte de Saint Cloud, pero el 25 de agosto. Lo confirma la carta Lionel Leveque dirigida a sus abuelos, fechada el 13 de septiembre de 1944, y en la que cuenta la historia de la liberación del distrito 16, donde se encontraba y fue testigo directo, tenía 15 años (ver el apéndice).

Ante la magnitud que toma esta historia, nuestra asociación decidió dar la palabra a la Sra. Colette Flandrin Dronne (hija del capitán Dronne) que conocía bien a los hombres de La Nueve y a los que considera « como su familia », para permitirle aclarar este episodio y restablecer los hechos y el papel de su padre.

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Joan Jorda nous a quitté

Joan Jordà (1929-2020)

Joan vient de nous quitter, ce vendredi 27 novembre 2020, atteint de graves affections pulmonaires, il a succombé au Covid 19.

Sa sensibilité d’artiste mêlée de son engagement politique aux côtés de ceux qui défendent la Liberté et la justice n’ont jamais fait défaut tout au long de son existence et de son exil. Il peignait et créait pour témoigner de ce qu’il avait vécu, à la fois d’intense espoir et d’atrocités désespérées.

Pour nous enfants d’exilés libertaires espagnols c’est une grande perte.
Nous nous réjouissons d’autant plus d’avoir pu en novembre 2019, exposé à l’institut Cervantes de Paris son triptyque sur Casa Viejas, [[10 au 12 janvier 1933 : Insurrection libertaire à Casa Viejas (Cadix) réprimée dans le sang par les autorités républicaines]], à l’occasion de notre exposition :
« L’utopie en exil : Quand l’art devient histoire » au cours de laquelle 32 artistes ont témoigné par leur création sur cette période historique très dense.

Né à Sant Feliu de Guixols, Joan Jordà est parmi les 500 000 réfugiés espagnols qui fuient la mort, en janvier 1939. Il connaitra l’exil dans un grand dénuement. Il se retrouve en camps d’internement, Où sa famille est séparée…
Dès 1945, il se fixe définitivement à Toulouse avec sa famille. Il se met à la peinture en 1947. Autodidacte, il complète sa formation auprès de peintres comme Espinasse et le graveur Louvrier, à l’Ecole des Beaux-Arts de Toulouse.
Sa première exposition personnelle en 1976, marque le début d’un long engagement dans la dénonciation de la violence et des pouvoirs totalitaires : Bombardements, Ménines, Masques et visages, Personnages cloués, Corridas, Egorgeurs…
« …. J’ai entassé des toiles pour essayer de parler de tout ce vécu. Quelle forme de récit peut le traduire… En somme, je cherche à faire une peinture tragique mais qui ne soit pas triste. Je voudrais que celui qui la regarde, s’y retrouve, même si le mécanisme de ma pensée débouche toujours sur un sentiment d’absurdité ... » (Notes personnelles de Joan Jordà).

Joan acaba de dejarnos, este viernes 27 de noviembre de 2020, sufriendo graves dolencias pulmonares, sucumbió al Covid 19.

Su sensibilidad como artista mezclada con su compromiso político junto a los defensores de la libertad y la justicia nunca ha faltado en su vida y en su exilio. Pintó y creó para dar testimonio de lo que había experimentado, tanto una esperanza intensa como atrocidades desesperadas.
Para nosotros, los hijos de los exiliados libertarios españoles, es una gran pérdida.

Estamos aún más encantados de haber podido exponer su tríptico sobre Casa Viejas,[[10 al 12 de enero de 1933: Levantamiento libertario en Casa Viejas (Cádiz) reprimido sangrientamente por las autoridades republicanas]] en el Instituto Cervantes de París en noviembre de 2019, con motivo de nuestra exposición:
«  Utopía en el exilio: cuando el arte se convierte en historia  » durante el cual 32 artistas dieron testimonio de su creación en este período histórico tan denso.

Nacido en 1929 en Sant Feliu de Guixols, Joan Jordà fue uno de los 500.000 refugia- dos españoles que huyeron de la muerte en enero de 1939. Experimentará el exilio en una gran pobreza. Vivió los campos de internamiento, en los que su familia quedó separada…
En 1945, se instaló definitiva- mente en Toulouse con su fa- milia. Comenzó a pintar en 1947. Autodidacta, completó su formación con pintores como Raymond Espinasse y el grabador Louis Louvrier en la Escuela de Bellas Artes de Toulouse.
Su primera exposición indivi- dual, en 1976, marcó el inicio de un largo compromiso con la denuncia de la violencia y de los poderes totalitarios: Bombardeos, Meninas, Másca- ras y rostros, Personajes clava- dos, Corridas, Matarifes…
“… He ido acumulando lienzos para tratar de hablar de todas estas vivencias. ¿Qué forma de narración puede traducirlas? En resumen, estoy tratando de hacer una pintura trágica que no sea triste. Me gustaría que quienes la miren encuen- tren la forma de entenderla, aunque el mecanismo de mi pensamiento siempre me lleve a un sentimiento de ab- surdo ...” (Notas personales de Joan Jordà).

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PUIG ANTICH, les dernières heures suivi de LOS ENCARGADOS

PUIG ANTICH , LES DERNIÈRES HEURES
SUIVI DE
LOS ENCARGADOS

Bonjour,

Compte tenu des circonstances et contraintes sanitaires qui pèsent sur nos épaules et nous empêchent de nous réunir, nous souhaitons maintenir un lien, même ténu, avec vous et continuer ainsi notre travail de mémoire. Il nous parait indispensable en ces temps liberticides de rappeler en quoi a consisté le combat pour la Liberté en Espagne franquiste et la répression qu’elle a engendrée. Cette lutte a acquis une valeur universelle et intemporelle.

Bien sûr cela ne remplacera pas le débat qui à chaque projection ne manque pas de nous instruire de nos échanges, mais tâchons de maintenir ce lien et emmagasinons les questions et réflexions pour fêter la fin du confinement par un regain de curiosité collective.

Aussi L’association 24 août 1944 présente :

PUIG ANTICH. Les dernières heures (32,13’)

De Francesc Escribano, 1989.
Titre original : « Puig Antich. Ultimes hores » .
https://www.youtube.com/watch?v=0PrCmAa_crc
35%

Puig Antich, Salvador (1948-1974).
Militant anarchiste du MIL (Mouvement ibérique de libération), Salvador Puig Antich est arrêté le 25 septembre 1973, quelques mois après l’autodissolution du MIL*. Lors de son arrestation, il est grièvement blessé à la tête. Un inspecteur de police, Francisco Anguas Barragán est tué dans la confusion (sans doute par un autre policier, Salvador n’étant pas en état de tirer). Le 7 janvier 1974**, la peine de mort est néanmoins requise contre le jeune militant, malgré d’évidents vices de forme. Ses camarades, jugés en même temps que lui, sont condamnés : José Luis Pons Llobet à trente ans de prison, son amie Maria-Angustias Mateos Fernndez, lycéenne de 17 ans, à cinq ans de prison. Partout en Europe (et jusqu’en Argentine), les démocrates se mobilisent pour demander leur libération. À Toulouse, des affrontements avec la police ont lieu devant le consulat espagnol. Malgré les nombreuses demandes de grâce, le Conseil des ministres présidé par Franco, ratifie la sentence qui est rapidement exécutée. Pendant ce temps, les médias espagnols s’intéressent au combat de boxe entre Urtain et King Roman…

Puig Antich, âgé de 26 ans, est exécuté par garrot vil (lace étrangleur), à la prison Modelo de Barcelone, le 2 mars 1974, même jour qu’Heinz Chez, un détenu de droit commun polonais, accusé d’avoir tué un garde civil. Puig Antich est l’ultime condamné garrotté par le régime franquiste. L’homme chargé de rédiger sa sentence de mort est Carlos Rey González , aujourd’hui avocat.

Une déclaration d’une des sœurs de Salvador Puig Antich : « Le procès fut une farce en uniforme militaire. Les papiers tombaient des mains des juges, qui s’endormaient. Salvador agonisa pendant vingt minutes. »

*MIL, Movimiento ibérico de liberación (Mouvement ibérique de libération).
En mars 1971, une brochure appelle au boycott des élections syndicales espagnoles ; elle est signée « 1000 ». La presse et la police, qui veulent absolument une signature, trouvent la signification des trois lettres MIL. Le mouvement se veut l’héritier des révolutionnaires espagnols de mai 1937. Il agit essentiellement dans le triangle Barcelone-Perpignan-Toulouse. Entre juillet 1972 et septembre 1973, le MIL passe à l’action et revendique une douzaine d’attaques de banques (actions appelées « expropriations ») en Espagne, pour alimenter les caisses des grévistes et pour imprimer leur presse. Son activisme est fait de réseaux, de brochures distribuées sous le manteau, de passages clandestins de la frontière… S’y ajoute une longue pratique de l’illégalité, devenue chez les Espagnols une seconde nature.

On a souvent réduit le MIL à une activité quasi terroriste, ou aux seules luttes de soutien à ses prisonniers, dont le plus connu est Salvador Puig Antich. Le mouvement s’auto dissout en août 1973.

**Il faut préciser que Luis Carrero Blanco (04/03/1903- 20/12/1973), amiral espagnol, homme d’état franquiste, président du gouvernement depuis le 9 juin 1973 vient d’être assassiné de façon spectaculaire par l’ETA (organisation basque de résistance au franquisme) le 20 décembre 1973. Le régime veut démontrer toute son autorité

Suivi de la vidéo

LOS ENCARGADOS (5 ;55’)
De Jorge Galindo y Santiago Sierra, Gran Vía, Madrid, 15 Agosto 2012
Musique utilisée dans cette vidéo : La Varsovienne*** par les choeurs de l’Armée rouge. (Red Star Red Army Chorus).

Défilé, en voiture, des portraits de tous les politiques qui ont participé à amener la constitution actuelle de l’Espagne, à garantir l’impunité des bourreaux qui ont exécuté Salvador et des milliers d’autres et à maintenir la monarchie.

https://www.youtube.com/watch?v=QllF0mwJe_I
20%

*** La Varsovienne (en polonais Warszawianka 1905 roku) est un vieux chant polonais, écrit en 1893. Repris par le poète polonais Wacław Święcicki en 1897, il devient le chant de protestation des internés sous le régime tsariste. Il est très populaire en Russie, dans les périodes révolutionnaires de 1905 et 1917.

Sous le titre A las barricadas, il devient le chant des anarchistes espagnols en 1936. En Pologne, il est connu comme « La Varsovienne de 1905 », pour la différencier d’un plus vieil et plus populaire hymne patriotique de même nom, « La Varsovienne de 1831 » (Warszawianka 1831 roku).

PUIG ANTICH. Las últimas horas
LOS ENCARGADOS

Hola,

Teniendo en cuenta las circunstancias y limitaciones sanitarias que nos han caído encima y nos impiden reunirnos, deseamos mantener el contacto con vosotros y continuar nuestro trabajo sobre la memoria. En estos tiempos liberticidas nos parece indispensable recordar en qué consiste el combate por la libertad en la España franquista y la represión que ha provocado. Esta lucha ha adquirido un valor universal e intemporal.

Con el fin de mantener nuestras citas para las películas, os proponemos el ver estos dos documentales en casa con los enlaces que os enviamos. Por supuesto, esto no va a remplazar el debate que tiene lugar después de cada proyección y que no déjà de instruirnos en nuestros intercambios, pero intentemos mantener este contacto y guardemos las preguntas y reflexiones para celebrar el fin del confinamiento con una renovada curiosidad colectiva.

La Asociación 24 de Agosto de 1944 presenta :

PUIG ANTICH. UltimEs hores (32,13’)
De Francesc Escribano, 1989. Título original : « Puig Antich. Ultimes hores »

https://www.youtube.com/watch?v=0PrCmAa_crc
11%
Para cambiar los subtítulos (español) vaya al parámetro (abajo 2º a la derecha) y luego subtítulo /español.

Puig Antich, Salvador (1948-1974)

Militante anarquista del MIL (Movimiento Ibérico de Liberación), Salvador Puig Antich es detenido el 25 de septiembre de 1973, unos meses después de la disolución del MIL*. Durante su detención, en la que es herido gravemente en la cabeza, el inspector de policía Francisco Anguas Barragán, resulta muerto (sin duda a causa del disparo de otro policía, ya que Salvador Puig no está en estado de disparar). El 7 de enero de 1974**, el joven militante es condenado a la pena de muerte, a pesar de los obvios defectos del procedimiento judicial. Sus camaradas, juzgados al mismo tiempo que él, son condenados : José Luis Pons Llobet a trenta años de prisión, y su amiga María-Angustias Mateos Fernández, estudiante de 17 años, a cinco años de prisión. En Europa (y hasta en Argentina) los demócratas se mobilizan para pedir su liberación. En Toulouse, delante del consulado español, tienen lugar enfrentamientos con la policía. A pesar de las numerosas peticiones de gracia, el Consejo de Ministros presidido por Franco, ratifica la sentencia que fue rapidamente ejecutada. En esos momentos, la prensa se interesaba al combate de boxeo entre Urtain y King Roman….

Puig Antich, con 26 años de edad, fue ejecutado por garrote vil (estrangulado) en la cárcel Modelo de Barcelona el 2 de marzo de 1974, el mismo día que Heinz Chez, un detenido de derecho común polaco, acusado de haber matado a un guardia civil. Puig Antich es el último condenado à garrote vil por el régimen franquista. El hombre encargado de redactar su sentencia de muerte fue el abogado Carlos Rey González , que ejerce hoy como abogado.

Una declaración la hermana mayore de Salvador Puig : « El juicio fue una farsa en uniforme militar. Los papeles se caían de las manos de los jueces que se dormían. Salvador agonizó durante veinte minutos »

*MIL, Movimiento Ibérico de Liberación:

En marzo de 1971, un panfleto firmado « 1000 », pide el boicot de las elecciones sindicales españolas. La prensa y la policía que quieren absolutamente una firma, encuentran la significación de tres letras, MIL. El movimiento se presenta como heredero de los revolucionarios españoles de 1937. Actúa principalmente entre el triángulo Barcelona-Perpignan-Toulouse. Entre julio de 1972 y septiembre de 1973, el MIL pasa a la acción y reivindica una docena de ataques a bancos en España (acciones llamadas « expropiaciones ») para alimentar la caja de los huelguistas y para imprimir su prensa. Su activismo se compone de una red de contactos, de panfletos distribuidos clandestinamente, asi como los cruces de un lado a otro de la frontera… A ello se puede añadir una larga práctica de la ilegalidad, a la que estaban bien acostumbrados los españoles.

A menudo se ha reducido el MIL a una actividad casi terrorista, o a las únicas luchas de apoyo a sus militantes prisioneros, de los cuales el más conocido es Salvador Puig Antich. El movimiento se disuelve en agosto de 1973.

** Hay que precisar que Luis Carrero Blanco (04/03/1903-20/12/1973), almirante español, hombre de estado franquista, presidente del gobierno desde el 7 de junio de 1973, acaba de ser asesinado de forma espectacular por la ETA (organización vasca de resistencia al franquismo) el 20 de diciembre de 1973. El régimen quiere demostrar toda su autoridad.

Seguido del vídeo

LOS ENCARGADOS (5,55’)
De Jorge Galindo y Santiago Sierra, Gran Vía. Madrid, 15 de Agosto de 2012

Musica utilizada en este vídeo : La Varsoviana***, interpretada por el coro del Ejercito Rojo (Red Star Army Chorus).

Desfile, en coche de los retratos de todos los políticos que han participado, con la actual Constitución de España, a garantizar la impunidad de los verdugos que han ejecutado a Salvador Puig Antich, y miles de otros responsables, así como a mantener la monarquía.

https://www.youtube.com/watch?v=QllF0mwJe_I
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*** La Varsoviana (en polaco Warszawianka 1905 roku) es un viejo canto polaco escrito en 1893. Retomado por el poeta polaco Waclaw Swiecicki en 1897, se convierte en el canto de protesta de los prisioneros del régimen zarista. Muy popular en Rusia, durante el período revolucionario de 1905 y 1917.

Con el título de A las barricadas se convierte en el himno de los anarquistas españoles en 1936. En Polonia es conocida como « la Varsoviana de 1905 », para diferenciarla de un himno patriótico con el mismo nombre más antiguo y popular « La Varsoviana de 1831 » (Warszawianka 1931 roku)

LA FABULOSA HISTORIA DE LA IMPRENTA LAS GONDOLAS EN CHOISY-LE-ROI

LA FABULOSA HISTORIA DE LA IMPRENTA LAS GONDOLAS
EN CHOISY-LE-ROI (FRANCIA)

Compañeras y compañeros,
¡Un poco de noticias, en estos malos tiempos!

La asociación 24-août-1944 fue fundada en 2013 por descendientes y simpatizantes de exiliados españoles (Libertarios para la gran mayoría) que huyeron de la represión franquista. Tiene por objetivo compartir y transmitir la historia y las memorias de estos exiliados. Así, por toda Francia –aunque no sólo–, organizamos conmemoraciones, exposiciones, proyecciones-debates, conferencias, intervenciones en colegios, institutos y universidades.

La Nueve, compañía del ejercito aliado compuesta principalmente por soldados republicanos españoles, fue el punto de partida de nuestras actividades. El 24 de agosto de 2014 -conmemoración del 70 aniversario de la liberación de París- con la participación de más de dos mil personas llegadas de Francia, España y Bélgica, significó un hito para la memoria de la España republicana, antifascista y libertaria.
(Para más detalles, consultar nuestra web www.24-aout-1944.org y el documento de presentación adjunto).

No sólo proyectamos con frecuencia películas sino que también, a veces, las producimos.

En 2019 tuvimos la oportunidad, con el ayuntamiento de Choisy-le-Roi, de homenajear de esta forma a los refugiados residentes en esta ciudad, que como tantos otros exiliados de la Guerra civil han dejado huellas por todo el ancho mundo. Así, en Choisy-le-Roi, a pocos kilómetros de París, estos exiliados libertarios montaron la Imprenta de las Góndolas en la que se reunieron muchos de los que no se resignaron ni con la victoria de Franco en 1939 ni con su herencia monárquica en 1977.

Seguir los pasos de estos libertarios, desde los campos de concentración hasta el reconocimiento oficial de su papel en la liberación de París, es descubrir otra cara de nuestra historia, una historia silenciada e ignorada por la otra España. La producción de dicha imprenta – ¡durante cincuenta años! – resulta ser un buen compendio de la obra editorial de amplios sectores del exilio.

LA FABULEUSE HISTOIRE DE L’IMPRIMERIE DES GONDOLES
DE CHOISY-LE-ROI (FRANCE)

COMPAGNES & COMPAGNONS,
Un peu de nouvelles, en ces temps difficiles !

L’association 24-août-1944 a été fondée en 2013 par des descendants et des sympathisants d’exilés espagnols (libertaires pour la grande majorité) qui ont fui la répression de Franco. Son but est de partager et de transmettre l’histoire et les souvenirs de ces exilés. Ainsi, partout en France – mais pas seulement -, nous organisons des commémorations, des expositions, des projections-débats, des conférences, des interventions dans les écoles, les instituts et les universités.

La Nueve, une compagnie de l’armée alliée composée principalement de soldats républicains espagnols, a été le point de départ de nos activités. Le 24 août 2014 – commémoration du 70e anniversaire de la libération de Paris – avec la participation de plus de deux mille personnes, venues de France, d’Espagne et de Belgique, a été une étape importante pour la mémoire de l’Espagne républicaine, antifasciste et libertaire.

Non seulement nous projetons souvent des films, mais nous les produisons aussi parfois.
(Pour plus de détails, veuillez consulter notre site web www.24-aout-1944.org et le document de présentation ci-joint).

En 2019, nous avons eu l’occasion, avec le conseil municipal de Choisy-le-Roi, de rendre ainsi hommage aux réfugiés vivant dans cette ville, qui comme tant d’autres exilés de la guerre civile ont laissé leur empreinte dans le monde entier. Ainsi, à Choisy-le-Roi, à quelques kilomètres de Paris, ces exilés libertaires ont créé l’imprimerie Des Gondoles, où se sont rassemblés beaucoup de ceux qui ne s’étaient pas résignés à la victoire de Franco en 1939 ou à son héritage monarchique en 1977.

Suivre les traces de ces libertaires, des camps de concentration à la reconnaissance officielle de leur rôle dans la libération de Paris, c’est découvrir une autre facette de notre histoire, une histoire qui a été réduite au silence et ignorée par l’autre Espagne. La production de cette presse à imprimer – durant cinquante ans ! – s’est révélée être une excellente compilation des publications de tous les secteurs de la communauté espagnole exilée.

Enlace para ver la película:
Lien pour voir la vidéo (castillan /français) qui a été réalisée à cette occasion.

Castellano: https://youtu.be/soNR_kT2nGs

Français: https://youtu.be/qZWAQv6MPFI

Les vers de Miguel Hernandez : la force de la résistance au fascisme!

SENTADO SOBRE LOS MUERTOS.

Sentado sobre los muertos
que se han callado en dos meses,
beso zapatos vacíos y empuño rabiosamente
la mano del corazón
y el alma que lo mantiene.
Que mi voz suba a los montes
y baje a la tierra y truene
eso pide mi garganta
desde ahora y desde siempre.

Miguel Hernández.

Assis sur les morts

qui se sont tus en deux mois,
J’embrasse des chaussures vides et j’empoigne rageusement
la main du coeur
et l’âme qui la soutient.
Que ma voix gravisse les montagnes
et descende sur terre et gronde
C’est ce que ma gorge demande.
à partir de maintenant et pour toujours

Miguel Hernandez

El Ayuntamiento de Madrid borra los versos de Miguel Hernández del cementerio de la Almudena. Sigo la iniciativa de algunas personas y vamos a llenar las redes sociales con sus versos.
La mairie de Madrid efface les vers de Miguel Hernandez au cimetière de la Almudena. Nous soutenons l’initiative de quelques personnes et nous en affichons d’autres partout où cela est possible pour imprégner les esprits de leur force poétique.

Los textos eliminados por el Ayuntamiento de Madrid
Placa 1:
Para la libertad me desprendo a balazos
de los que han revolcado su estatua por el lodo.
Y me desprendo a golpes de mis pies, de mis brazos,
de mi casa, de todo.
Porque donde unas cuencas vacías amanezcan,
ella pondrá dos piedras de futura mirada
y hará que nuevos brazos y nuevas piernas crezcan
en la carne talada.
Retoñarán aladas de savia sin otoño
reliquias de mi cuerpo que pierdo en cada herida.
Porque soy como el árbol talado, que retoño
porque aún tengo la vida.

Miguel Hernández

Placa 2:
El pueblo de Madrid,
en memoria y reconocimiento a las cerca de 3.000 personas ejecutadas e inhumadas en esta necrópolis entre abril de 1939 y febrero de 1944.
Que mi nombre no se borre en la historia
.
Julia Conesa

Placa 3:
Finalizada la Guerra Civil, la dictadura del general Franco reprimió ferozmente a sus enemigos políticos. Consejos de guerra carentes de cualquier garantía procesal dieron lugar a numerosas ejecuciones por fusilamiento o garrote vil.
Les textes éliminés par les élus de la mairie de Madrid

Plaque 1:
Pour la Liberté je me dégage avec des balles
de ceux qui ont roulé sa statue dans la boue.
Et à force de coups je me sépare de mes pieds, de mes bras
de ma maison, de tout.
Car là où des cavités vides apparaissent
elle posera deux pierres pour un regard futur
Et fera pousser de nouveaux bras et de jambes nouvelles
de la chair abattue.
Des ailées de sève sans automne repousseront
des vestiges de mon corps que je perds à chaque blessure.
Car je suis comme l’arbre abattu, qui bourgeonne
Car j’ai encore la vie.
Miguel Hernandez

Plaque 2 :
Le peuple de Madrid,
en mémoire et en reconnaissance des près de 3 000 personnes exécutées et enterrées dans cette nécropole entre avril 1939 et février 1944.
Que mon nom ne soit pas effacé de l’histoire.
Julia Conesa

Plaque 3 :
Après la guerre civile, la dictature du général Franco réprime férocement ses ennemis politiques. Des conseils de guerre dépourvus de toute garantie de procédure ont conduit à de nombreuses exécutions par peloton d’exécution ou par le garrot vil.

Chemins de l’oubli

Dans le cadre des journées de Memoria histórica (Mémoire Historique), une quinzaine d’activités culturelles, dédiées cette année à l’exil républicain se célèbrent dans le Palais des comtes de Gabia à Grenade.

Kiko Herero, auteur madrilène de deux livres déjà parus, l’un en 2014 Sauve qui peut Madrid !, l’autre en 2018 El Clinico et Juan Chica Ventura, artiste peintre, créateur de la peinture murale (2019) traitant le thème historique de la Libération de Paris en 1944, de la Nueve de la 2e D.B, se sont retrouvés invités à la Députation de Grenade le 1er octobre 2020, comme représentants de l’association 24 Août 1944, (il n’y avait pratiquement personne). Kiko n’a même pas été présent.

Finalement Juan s’est retrouvé à expliquer l’exposition de photos de Philippe Gaussot : Caminos del exilio, (Chemins de l’exil), auprès d’autres invités d’associations mémorielles, Asociación Granada para la Recuperación de la Memoria Histórica,(Association Granada pour la récupération de la Mémoire Historique), Rafael Gil Bracero, de Verdad, Justicia y Reparación, (Vérité, Justice et Réparation) Francisco Vigueras et de la députée de la Culture, de la Mémoire Historique et Démocratique (dénomination actuelle par le gouvernement socialiste espagnol), Maire de la région d’Alfacar, Fátima Gómez.

Notre exposition traite : pour une première partie de l’aide aux enfants basques puis catalans éloignés des fronts de guerre et mis à l’abri en France, et pour une seconde partie de la Retirada (la Retraite) d’environ ½ millions de républicains, d’anarchistes, de poumistes, de socialistes et de communistes, composés de femmes, d’hommes, d’enfants et de personnes âgées, qui durent fuirent la Guerre Civile dans cette Espagne en noir et blanc de 1939, poursuivis par les armées franquiste, fasciste et nazie, en traversant les Pyrénées pour finalement se retrouver dans des camps de concentration en France.

Ces clichés laissent transparaitre les liens d’humanité que l’artiste a réussi à forger avec les refugié.e.s. Son émotion, sa bienveillance et son amitié pour elles et eux transpirent dans chacun d’eux. Ils transmettent non seulement la chaotique organisation de l’exode et l’angoisse des gens, mais aussi l’orgueil, la dignité et surtout toute la combativité de ces bannis.
juan nous confie ses impressions sur la réception:
La visite de l’exposition avec les « quelques invité.e.s », s’est faite au pas de course, comme si nous allions nous contaminer les uns les autres, à signaler aussi, la double absence d’un texte entier sur les « colonies infantiles » et la liste des noms des coordinateurs et organisateurs de l’exposition. Ce sont des manières plutôt cavalières pour une institution qui se vante de travailler sur la culture et la mémoire. Francisco Vigueras, un des représentants cités plus haut, nous a avoué que le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol) ne voulait pas faire de vague et se servait de ce type d’événements pour se donner bonne conscience, personne n’est dupe dans cette histoire, rien de nouveau sous le soleil.

L’association 24 Août 1944 est dépositaire de cet héritage et a réalisé la sélection de photos pour l’exposition. Son objectif est de promouvoir et cultiver la mémoire historique des antifascistes espagnols exilés en 1939.
Cette exposition, qui durera du 1er au 31 octobre, ouvre le cycle de conférences et débats sur la littérature, les mémoires féminines, les femmes républicaines, les politiciens républicains, les journaux, le cinéma, les artistes, les éditeurs de l’exil. Pour la cinquième année consécutive, la Députation met à disposition de la ville, une exposition qui a pour objectif de relever des aspects de notre passé plus proche de nous, d’analyser et d’approfondir suivant différents contextes : historique, social, universitaire et médiatique, la réalité de cette période de notre histoire.

Cette exposition qui a déjà été présentée à Madrid entre décembre 2019 et février 2020 dans la salle de l’Arqueria Nuevos Ministerios, (Arcade des Nouveaux Ministères) de Madrid, accompagnée de l’exposition « La sangre no es agua » de Pierre Gonnord, (portraits et témoignages d’exilés et de descendants).
Le succès auprès des Espagnols fut au rendez-vous. Elles sont appelées à continuer leur périple dans d’autres villes d’Espagne : Cadiz, Almería, Vigo Barcelone, La Corogne puis à l’étranger : Paris et Liège. Le travail de diffusion de la Mémoire Historique traite de tous les épisodes qui ont eu lieu pendant les trente-deux mois de guerre civile, la retraite et les 40 ans d’exil, sans perdre de vue que la cause principale et déterminante était de provoquer une expérience collective et harmonieuse, un rêve égalitaire, qui se concrétisa par une véritable révolution sociale, inscrite depuis dans la culture révolutionnaire anarchiste espagnole.

Juan Chica Ventura
Groupe anarchiste Salvador-Seguí

Quand Franco est mort, nous avions 30 ans

QUAND FRANCO EST MORT, NOUS AVIONS 30 ANS
Franco est mort le 20 novembre 1975, après quarante ans de dictature en Espagne. C’était il y a trente ans (à la date du film).

Comment expliquer qu’en quarante ans de règne, Franco n’ait connu aucune contestation qui ait pu menacer son pouvoir ?

Trente ans après la mort du Caudillo, que reste-t-il du franquisme dans l’Espagne actuelle ? La question est grave et elle suscite des polémiques, pour beaucoup il est encore trop tôt pour la poser… Signe que l’ombre du dictateur plane toujours sur l’Espagne contemporaine. Mais n’est-il pas temps de donner la parole aux témoins du franquisme pour ne pas laisser une part de l’histoire espagnole tomber dans l’oubli ?
A travers ce film, le réalisateur revendique le droit de se réapproprier son passé, de questionner la mémoire collective, et surtout d’en débattre publiquement.

Ce film de 2005 conserve toute son actualité et ses interrogations. Nous sommes à une période charnière de l’histoire d’Espagne voire de l’histoire européenne. Une petite rétrospective illustrée par ce documentaire nous permettra de faire le point dans nos têtes et face à la réalité.

Nous vous attendons masqués mais nombreux !

ATTENTION! cette fois-ci, exceptionnellement ce sera :

mercredi 14 octobre 2020 à 19h

suivi d’un débat avec Ramon Pino & Juan Chica-Ventura

Paris’Anim – Centre Place des Fêtes

2/4 rue des Lilas – 75019 Paris
Entrée gratuite

métro Place des Fêtes (ligne11)

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JOSEP un film d’Aurel 2020, 74′

À travers son film dessiné, Aurel nous conduit à la découverte de Josep Bartoli (1910-1995).

Plutôt dessinateur caricaturiste Bartoli comme son compagnon Shum est déjà très connu en juillet 1936. Il est un des fondateurs du SDP, actif au sein du comité révolutionnaire du syndicat, il le quitte pourtant rapidement pour partir sur le front d’Aragon. Il est proche du POUM et de la CNT. (…) Son travail est plus proche du dessin de presse et son trait (fin et délicat) s’adapte mal à l’affiche. En 1939, il passe la frontière avec l’ex Colonne Ascaso (28ème Division).

Comme beaucoup, il fait la tournée des camps Barcarès, Bram, etc. Il finit par s’échapper et rejoindre Paris. Avec l’occupation, la vie de clandestin continue : Chartres, Bordeaux, Marseille et enfin la Liberté, c’est-à-dire le Mexique, via la Tunisie. Dans ces camps, il continue à dessiner clandestinement sur un petit carnet qui le suivra partout. Quelques années plus tard, c’est à partir de ces croquis, qu’il conçoit un album entièrement consacré à l’univers concentrationnaire.

Au Mexique, il rencontre Frida Kalho et reprend contact avec des militants du POUM. De Mexico à la côte Ouest des USA, il n’y a qu’un pas qu’il franchit pour travailler à Hollywood, puis New-York. Toujours en lutte avec le franquisme, il collabore régulièrement avec Ruedo Iberico, « la » maison d’édition des exilés antifranquistes sur Paris. Il ne retournera en voyage en Catalogne qu’en 1977. (http://affiches-combattants-liberte.org/fr/25__bartoli-j)

Scénariste du film, Jean-Louis Milesi ;
Des voix d’acteurs remarquables : Sergi López, Bruno Solo, David Marsais, Gérard Hernandez, Thomas VDB, Valérie Lemercier, François Morel, Alain Cauchi, Sophia Aram et Sílvia Pérez Cruz qui a aussi composé la musique du film.

Mardi 29 septembre à 19h30

Suivi d’un débat avec les réalisateurs et Jean Estivill sur Le POUM

Cinéma 7 Parnassiens

98 Bd du Montparnasse
75014 Paris
Métro Vavin (ligne 4)

Entrée 6€ sur inscription préalable

au 06 51 72 86 18 ou 06 23 53 21 56
ou
24aout1944@gmail.com

Affiche Josep
Affiche Josep

Qui est Rodolfo Martín Villa ? Un message des Amis de la CNT ¿Quién es Rodolfo Martín Villa? Un mensaje de Los Amigos de la CNT

Déjà en Juin 2014, en quelques mots et une photo Los Amigos de CNT en Paris l’ont démasqué. Et ils nous font parvenir le message ci-dessous, qu’il nous paraît utile de diffuser, pour mémoire… ainsi que le tract qu’à l’époque ils avaient largement distribué pendant l’événement :

« Le 4 juin 2014, Rodolfo Martín Villa a été invité au Colegio de España de la Cité Universitaire à Paris. Il devait intervenir lors de la séance d’ouverture du 6ème colloque sur la Transition en Espagne : « À l’heure des critiques récurrentes sur la Transition, il est important de revenir au moment où tout a commencé avec la réforme politique menée par Adolfo Suarez. Nous allons étudier les concepts, les protagonistes, les antécédents et le contexte qui ont permis l’émergence de deux grands partis après la victoire du Centre », indiquait la convocation.
Le colloque était organisé en collaboration avec l’Université de Paris-Ouest Nanterre la Défense, l’Université de Cadix et l’Université de Nantes.

Comme il se doit, en tant qu’Amis de la CNT, nous avons « accueilli » Martín Villa avec le tract ci-joint.
S’il ne bronchait pas (il a beaucoup de culot), son entourage et le directeur du Colegio de España de l’époque, Juan Ojeda Sanz, étaient un peu nerveux. Bien sûr, le pamphlet a été distribué aux enseignants et aux étudiants, et quelques-uns se sont joints à notre protestation : quelques mots et une photo, pour ne pas oublier…

En junio de 2014, en pocas palabras y una foto Los Amigos de la CNT en París lo desenmascararon. Así que Los Amigos de CNT de París nos envían el siguiente mensaje, que creemos útil difundir, para que conste…:

«El 4 de junio de 2014, Rodolfo Martín Villa fue invitado al Colegio de España de la Ciudad universitaria de París. Le tocaba hablar en la sesión inaugural del 6° coloquio acerca de la Transición en España: «A la hora de críticas recurrentes sobre la Transición, es importante volver sobre el momento cuando todo comenzó con la reforma política llevada por Adolfo Suárez. Estudiaremos los conceptos, los protagonistas, los antecedentes y el contexto que permitió la emergencia de dos grandes partidos después de la victoria coyuntural del Centro», decía la convocatoria.
El coloquio se organizó «en colaboración con la Universidad Paris-Ouest Nanterre la Défense, la Universidad de Cádiz y la Universidad de Nantes.»

Entonces, como Amigos de CNT, “acogimos” a Martín Villa con el panfleto que va adjunto.
Si él no se inmutó (tiene mucha cara), su entorno y el entonces director del Colegio de España, Juan Ojeda Sanz, se pusieron algo nerviosos. Claro está, el panfleto se repartió entre profesores y estudiantes, sumándose unos cuantos a nuestra protesta: pocas palabras y una foto, para no olvidar…

Tract espagnol contre Martin Villa, juin 2014
Tract espagnol contre Martin Villa, juin 2014
Tract français contre Martin Villa, juin 2014
Tract français contre Martin Villa, juin 2014

Un 24 août réussi malgré les virus !


De Richard Prost

Nous étions une cinquantaine au jardin de la Nueve, à l’Hôtel de Ville rue de Lobau, ce lundi 24 août, pour ce 76e anniversaire de la libération de Paris, tous masqués mais bien présents.
Nous excuserons ici Colette Flandrin Dronne qui, de tout coeur avec nous, n’a pas pu venir cette année et nous vous transmettons à toutes et tous les cordiales amitiés d’Edgar Morin, président d’honneur de notre association.

Pour la seconde fois, le gouvernement espagnol était représenté, par Carmen Calvo, première Vice Présidente et Ministre de la Présidence des Relations avec le Parlement et de la Mémoire Démocratique en Espagne.
Nous avons noté avec plaisir la volonté de ce gouvernement de compter avec son histoire hors frontières, et de se soucier de l’exil des Républicains espagnols. L’histoire de ceux qui ont été chassé de leur terre, parce qu’ils croyaient à l’égalité entre tous et au partage des richesses, intéresse ces élus et nous trouvons que c’est une démarche très positive, un pas vers la prise en considération des victimes du franquisme, mais surtout vers la diffusion des raisons qui les ont portés à défendre la Liberté.
À pas petits, nous avons espoir de rendre caduc l’impunité faite aux bourreaux et de parvenir à l’annulation des verdicts des tribunaux franquistes et à la révision de ceux de la transition (la justice étant restée dans les mêmes mains).

Sur la question de l’éducation, nous avions parmi nous Antonio Verdu et Antonio Cruz, porteurs du projet éducatif envers les jeunes scolarisés en Espagne, pour la modification et la mise à jour des manuels scolaires et tout ouvrage historique, à tous les niveaux. Cela permettrait d’éclairer l’avenir par un passé enfin réhabilité. Les hommes de la Nueve étaient de ces engagés si particuliers porteurs d’un avenir solidaire. À leur demande, notre association est partenaire de ce projet ambitieux.

Face aux officiels espagnols (Vice-présidente, ambassadeur, ambassadeur d’Espagne à l’UNESCO) et à la maire de Paris, nous avons, cette année encore, affiché notre volonté de voir aboutir la reconnaissance du combat mené par ce peuple au nom de
leur idéal pour une société de partage.
Ils avaient choisi comme constitution une République, la 2ème de l’histoire d’Espagne, et pour une grandes majorité d’entre eux, ils voulaient une république sociale, et ils avaient commencé de la construire, à travers les collectivités. Pour la défendre, ils ont fait face au soulèvement militaire, quasiment à mains nues face aux armées suréquipées de Franco et de ses complices fascistes. Ce sont ces mêmes convictions de justice sociale qui leur ont permis de maintenir vivaces les raisons de leur engagement, durant toute leur existence.

Ces femmes et ces hommes, enthousiastes à défendre la république en 1936 contre les troupes du général Franco, sont les mêmes qui se sont retrouvés avec autant de détermination, dans les maquis ou avec les troupes alliées. Combattre le fascisme a été leur credo en Espagne, il l’a été aussi depuis leurs terres d’exil en France et en Afrique du Nord.

Ainsi, la Nueve, constituée en Afrique du Nord, est l’exemple symbolique de la lutte que menèrent les républicains espagnols hors de leur pays.

Jamais, ils ne renoncèrent à leurs idéaux, libertaires pour beaucoup, républicains pour les autres, et pour tous, antifascistes. Les exilés reconstituèrent leurs institutions en exil. Tous ensemble, ils sont ce qu’on appelle le camp de la République : les républicains espagnols.
Tandis qu’en Espagne à la mort du dictateur, le peuple espagnol n’eut pas la parole et se vit imposé une monarchie constitutionnelle. Aujourd’hui, nous avons dit qu’il serait grand temps que le peuple espagnol puisse choisir son avenir.

Nous avons eu le grand plaisir d’avoir aussi avec nous, pour le partage de ces moments, Cristina Latorre, qui en 2019 s’occupa pour le gouvernement espagnol des manifestations et expositions du 80e anniversaire de l’exil, accompagnée par notre ami Pierre Gonnord, photographe de l’humanité oubliée! Avec eux deux, nous avons évoqué la superbe exposition de photos La sangre no es agua ,(dans laquelle figurent nos portraits de descendants d’exilés), exposée à Madrid de décembre 2019 à février 2020, avec les photos inédites de Philippe Gaussot sur l’exil des enfants espagnols, la Retirada et les camps en France , photos sous la responsabilité de notre association. Nous avons pu parler avec eux du nombre incroyable de jeunes et moins jeunes madrilènes qui ont pu s’informer, s’émouvoir et Savoir enfin ce que fut l’exil et pourquoi il a eu lieu. Ces deux expositions sont complémentaires et doivent, à notre sens, circuler en Espagne, en France et en Europe en général, ensemble.

Puis, nous nous sommes retrouvés, à plus d’une cinquantaine également, au 33 rue des Vignoles Paris 20e, qui nous a été rendu quelques jours plus tôt, totalement désamianté. Des copains nous y attendaient patiemment, ainsi que des gens nouveaux, attirés par la connaissance de cette histoire si particulière.
Nous avons pu également parlé avec Juan Andrés Perello, ambassadeur d’Espagne à L’UNESCO, de nos projets futurs, car ce dernier est venu très volontiers du jardin de la Nueve au 33, futur centre mémoriel de l’exil libertaire espagnol.

Nous avons projeté une courte rétrospective des 24 août passés, en remontant à l’arrestation des copains le 25 août 2012, pour ensuite évoquer chacun des 24 août que nous avons organisé pour parler des combattants de la Nueve et de leurs motivations. Chaque 24 août est visible dans son intégralité sur notre chaine Youtube:
https://www.youtube.com/channel/UCvAalXpaqmJ-sBS3gpK3zyA/videos

Ainsi les conversations allèrent bon train, jusque tard dans la nuit, après avoir partagé également les « nourritures terrestres ».

Nous voulons ici remercier toutes les personnes venues fêter à nos côtés ce moment d’histoire, nos plus fidèles soutiens & ami(es), celles et ceux qui sont toujours présents et prêts à nous aider, et celles et ceux pour qui c’était la première fois qu’ils foulaient le sol du 33 rue des Vignoles, ce lieu historique de la CNT en exil.
Nous vous donnons rendez-vous en septembre pour d’autres activités et débats.

Stuart Christie, 10 juillet 1946 – 15 août 2020

Sur le site de la KATE SHARPLEY LIBRARY

Stuart Christie 1946-2020. Militant anarchiste, écrivain et éditeur

Né à Glasgow et élevé à Blantyre, Christie attribue à sa grand-mère le mérite d’avoir façonné sa perspective politique, en lui donnant une carte morale et un code d’éthique clairs. Sa détermination à suivre sa conscience l’a conduit à l’anarchisme : « Sans liberté, il n’y aurait pas d’égalité, et sans égalité, il n’y aurait pas de liberté, et sans lutte, il n’y aurait rien de tout cela. » Cela l’a également conduit de la campagne contre les armes nucléaires à la lutte contre le dictateur fasciste espagnol Francisco Franco (1892-1975).

En 1962, il adhère à la Fédération anarchiste de Glasgow. Il s’installe à Londres et contacte l’organisation anarchiste clandestine espagnole Defensa Interior. Il a été arrêté à Madrid en 1964 alors qu’il transportait des explosifs destinés à être utilisés dans une tentative d’assassinat de Franco. Pour dissimuler le fait qu’il y avait un informateur au sein du groupe, la police a affirmé qu’elle avait des agents opérant en Grande-Bretagne et (à tort) que Christie avait attiré l’attention sur lui en portant un kilt.

La menace d’une exécution par garou vil et sa condamnation à vingt ans de prison ont attiré l’attention de la communauté internationale sur la résistance au franquisme. En prison, Christie a noué des amitiés durables avec les militants anarchistes de sa génération et d’avant. Il revient d’Espagne en 1967, plus mur et plus sage, mais tout aussi déterminé à poursuivre la lutte et à utiliser sa notoriété pour aider les camarades qu’il a laissés derrière lui.

À Londres, il rencontre Brenda Earl, qui deviendra sa compagne politique et de coeur. Il rencontre également Albert Meltzer, et tous deux vont refonder la Croix noire anarchiste pour promouvoir la solidarité avec les prisonniers anarchistes en Espagne et la résistance en général. Son livre, Les coulisses de l’anarchie, a promu un anarchisme révolutionnaire en contradiction avec les attitudes de certains qui étaient entrés dans l’anarchisme depuis le mouvement de paix des années 1960. Lors de la conférence anarchiste de Carrare en 1968, Christie a pris contact avec une nouvelle génération d’anarchistes militants qui ont partagé ses idées et son approche de l’action.

L’engagement politique de Christie et ses relations internationales ont fait de lui une cible de la British Special Branch [[Au sein des forces de police du Royaume Uni, la Special Brnach ou Branche spéciale a pour mission le contre-espionnage et l’antiterroriste]]. Il a été acquitté au procès « Stoke Newington Eight » , [[Le 21 août 1971, la Special Branch et le Département des enquêtes criminelles (CID) ont fait une descente dans un appartement situé au 359 Amhurst Road, à Hackney. Jim Greenfield, Anna Mendelson, John Barker et Hilary Creek, Stuart Christie et Chris Bott, Angela Weir et Kate McLean sont tous arrêtés, sur place ou après. Le groupe est alors connu sous le nom de « The Stoke Newington 8« . Le procès s’est ouvert le 30 mai 1972 à The Old Bailey. Ce procès est devenu l’un des plus longs de l’histoire juridique britannique. Le 6 décembre 1972, Barker, Greenfield, Creek et Mendelson sont condamnés à 15 ans de prison pour « conspiration en vue de provoquer des explosions susceptibles de mettre en danger la vie ou de causer des dommages matériels graves » ( peines réduites à 10 ans après des demandes de clémence du jury). Stuart Christie, Chris Bott, Angela Weir et Kate McLean ont été acquittés.]] de 1972, affirmant que le jury pouvait comprendre pourquoi quelqu’un voulait faire sauter Franco et pourquoi cela en ferait une cible pour les « flics à l’esprit conservateur ».

Libre mais apparemment au chômage, Christie a lancé la Cienfuegos Press qui allait produire une multitude de livres anarchistes et l’encyclopédie Cienfuegos Press Anarchist Review . En bref, Orkney est devenu un centre d’édition anarchiste avant que le manque de liquidités ne mette fin au projet. Christie continuera à publier et à rechercher de nouveaux moyens de le faire, notamment des livres électroniques et sur l’Internet. Son site christiebooks.com contient de nombreux films sur l’anarchisme et des biographies d’anarchistes. Il a utilisé Facebook pour créer une archive de l’histoire anarchiste qui n’était disponible nulle part ailleurs, tout en racontant des souvenirs et des événements de sa propre vie et de celle des autres.

Christie a écrit The Investigator’s Handbook (1983), partageant les informations qu’il a mises à profit dans une dénonciation du terroriste fasciste italien Stefano delle Chiaie (1984). En 1996, il a publié la première version de son étude historique: Nous les anarchistes : une étude de la Fédération Anarchiste Ibérique (FAI), 1927-1937.

De courts tirages lui ont permis de produire trois volumes illustrés de l’histoire de sa vie (Ma grand-mère a fait de moi un anarchiste, le général Franco a fait de moi un « terroriste » et Edward Heath a fait de moi un anarchiste 2002-2004) qui ont été condensés en un seul volume sous le titre « Ma grand-mère a fait de moi un anarchiste » : le général Franco, la brigade en colère et moi (2004). Ses derniers livres ont été les trois volumes de Pistoleros ! The Chronicles of Farquhar McHarg, ses récits d’un anarchiste de Glasgow qui a rejoint les groupes de défense anarchistes espagnols dans les années 1918-1924.

Attaché à l’anarchisme et à la publication, Christie est apparu dans de nombreux salons du livre et festivals de cinéma, sans prosélytisme.

La partenaire de Christie, Brenda, est décédée en juin 2019. Elle s’est éclipsée paisiblement en écoutant « Pennies From Heaven » (la chanson préférée de Brenda) en compagnie de sa fille Branwen.

John Patten
Source : « Ser histórico »
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De la web KATE SHARPLEY LIBRARY
Stuart Christie 1946-2020. Activista anarquista, escritor y editor
John Patten

Stuart Christie, fundador de la Cruz Negra Anarquista y Cienfuegos Press y coautor de Las compuertas de la anarquía ha muerto pacíficamente tras una batalla contra el cáncer de pulmón.

Nacido en Glasgow y criado en Blantyre, Christie le dio crédito a su abuela por moldear su perspectiva política, dándole un mapa moral claro y un código ético. Su determinación de seguir su conciencia lo llevó al anarquismo: « Sin libertad no habría igualdad y sin igualdad no habría libertad, y sin lucha no habría ninguna ». También lo llevó de la campaña contra las armas nucleares a unirse a la lucha contra el dictador fascista español Francisco Franco (1892-1975).

Se trasladó a Londres y se puso en contacto con la organización anarquista española clandestina Defensa Interior. Fue detenido en Madrid en 1964 portando explosivos para ser utilizados en un intento de asesinato de Franco. Para cubrir el hecho de que había un informante dentro del grupo, la policía proclamó que tenían agentes operando en Gran Bretaña y (falsamente) que Christie había llamado la atención sobre sí mismo al usar una falda escocesa.

La amenaza del garotte y su condena a veinte años llamaron la atención internacional sobre la resistencia al franquismo. En prisión, Christie formó amistades duraderas con militantes anarquistas de su generación y de generaciones anteriores. Regresó de España en 1967, mayor y más sabio, pero igualmente decidido a continuar la lucha y usar su notoriedad para ayudar a los compañeros que dejó atrás.

En Londres conoció a Brenda Earl, quien se convertiría en su compañera de vida política y emocional. También conoció a Albert Meltzer, y los dos volverían a fundar la Cruz Negra Anarquista para promover la solidaridad con los prisioneros anarquistas en España y la resistencia en general. Su libro, Las compuertas de la anarquía, promovió un anarquismo revolucionario en desacuerdo con las actitudes de algunos que habían entrado en el anarquismo desde el movimiento por la paz de los sesenta. En la conferencia anarquista de Carrara de 1968, Christie se puso en contacto con una nueva generación de militantes anarquistas que compartieron sus ideas y su enfoque de la acción.

El compromiso político y las conexiones internacionales de Christie lo convirtieron en un objetivo de la Brigada Especial británica. Fue absuelto de conspiración para provocar explosiones en el juicio « Stoke Newington Eight » de 1972, alegando que el jurado podía entender por qué alguien querría volar a Franco y por qué eso lo convertiría en blanco de « policías de mentalidad conservadora ».

Libre pero aparentemente sin empleo, Christie lanzó Cienfuegos Press que produciría una gran cantidad de libros anarquistas y la enciclopédica Cienfuegos Press Anarchist Review . Brevemente Orkney se convirtió en un centro de publicaciones anarquistas antes de que la falta de flujo de caja pusiera fin al proyecto. Christie continuaría publicando e investigando nuevas formas de hacerlo, incluidos los libros electrónicos e Internet. Su sitio christiebooks.com contiene numerosas películas sobre anarquismo y biografías de anarquistas. Usó Facebook para crear un archivo de la historia anarquista que no estaba disponible en ningún otro lugar, mientras relataba recuerdos y eventos de su propia vida y la de otras personas.

Christie escribió El manual del investigador investigador (1983), compartiendo las habilidades que puso en práctica en una denuncia del terrorista fascista italiano Stefano delle Chiaie (1984). En 1996 publicó la primera versión de su estudio histórico Nosotros los anarquistas: un estudio de la Federación Anarquista Ibérica (FAI), 1927-1937.

La impresión de tiradas cortas le permitió producir tres volúmenes ilustrados de la historia de su vida (Mi abuela me convirtió en anarquista, El general Franco me convirtió en ‘terrorista’ y Edward Heath me enfureció 2002-2004) que se condensaron en un solo volumen como Granny me hizo anarquista: el general Franco, la brigada enojada y yo (2004). Sus últimos libros fueron los tres volúmenes de ¡Pistoleros! Las Crónicas de Farquhar McHarg , sus relatos de un anarquista de Glasgow que se une a los grupos de defensa anarquistas españoles en los años 1918-1924.

Comprometido con el anarquismo y la publicación, Christie apareció en muchas ferias de libros y festivales de cine, pero desdeñó cualquier sugerencia de que había llegado para « llevar » a cualquiera a cualquier parte.

La compañera de Christie, Brenda, murió en junio de 2019. Se escabulló pacíficamente escuchando “Pennies From Heaven” (la canción favorita de Brenda) en compañía de su hija Branwen.

John Patten
Source : « Ser histórico ».

un fossoyeur respectueux

La mise au jour de la fosse commune du cimetière de Castellón, financée par la Generalitat de Valence, a permis jusqu’à présent d’exhumer treize corps de républicains fusillés par le régime franquiste.

(…)Les douze premiers corps, situés à peine à un demi-mètre de profondeur, ont été retrouvés dans des boîtes de réduction. Tous, à l’exception d’un paysan membre du PSOE, étaient des militants anarchistes de la CNT, fusillés en 1943 et 1944.(…)

(…) En 1989, selon l’archéologue Jorge García, codirecteur des fouilles, il y a eu des travaux dans le cimetière. « Le fossoyeur de l’époque, qui connaissait l’endroit où se trouvait chaque fusillé, a commandé des boîtes en bois, a mis les noms dessus, a sorti les républicains de là où ils se trouvaient et les a enterrés dans la zone n°1 du cimetière », explique-t-il lors d’une conversation téléphonique avec le site elDiario.es. Les spécialistes ont sorti les boîtes contenant les douze corps et ont commencé le processus d’identification. Au-dessous se trouve une douzaine de corps de militants de l’UGT, de la CNT et de la Gauche républicaine. (…)

Lisez l’article complet sur le blog de Floréal :
https://florealanar.wordpress.com/2020/07/19/castellon-les-restes-de-vingt-et-un-republicains-espagnols-sortis-dune-fosse-commune-et-identifies/

Au-delà des incertitudes: le 24 août 2020

Très cher(e)s ami(e)s

Reprise des activités ou/et reprise de vitalité pour ce virus liberticide……

En cette année troublée, qui amorce des tournants sociaux qui hésitent à s’affirmer, la vie est là tout de même qui couve et piaffe d’impatience !

Chacun continue de travailler à cette mémoire qui nous préoccupe tant, pour faire émerger de toute part ses aspects enfouis, déformés ou oubliés.

L’hommage aux hommes de La Nueve aura lieu cette année, dans le jardin dédié aux combattants de la Nueve, à l’Hôtel de Ville de Paris.

En présence de Madame la Maire de Paris, dont nous nous réjouissons de la réélection, pour son action, avec le service de la mémoire combattante pour qu’enfin le 24 août s’inscrive dans les cérémonies officielles de la Libération de Paris;  pour sa volonté à faire exister la mémoire de ce peuple antifasciste dans ses lieux historiques, puisque les travaux au 33 rue des Vignoles ont commencé cet été.  

Mais cette année, compte tenu des restrictions de proximité dues à la situation sanitaire, nous ne pourrons être qu’une trentaine pour la cérémonie qui se déroulera à l’intérieur du jardin dédié aux combattants de la Nueve, avec deux ou trois prises de paroles uniquement. Nous espérons  que le trottoir de la rue de Lobau restera disponible pour accueillir ceux qui seront présents sans pouvoir pénétrer dans le jardin.

Le lundi 24 août 2020, à partir de 17 h45,
Au 1 rue de Lobau Paris 4* devant l’entrée du jardin des combattants de la Nueve.

 Par contre, si la situation sanitaire le permet, nous vous proposons de vous retrouver ce même lundi 24 août vers 19h30 au 33 rue des Vignoles Paris 20 **, pour la projection d’un court montage (30’) rappelant à toutes et tous : « Les 24 août de 2012 à 2019 ».

 Cette projection sera suivie d’échanges entre participants en toute convivialité.
(télécharger l’invitation)

(L’accès au lieu sera confirmé courant du mois d’août en cas d’empêchement nous vous préviendrons le plus rapidement possible.)

Accès libre selon la place avec les recoommandations sanitaires en vigueur

Documents joints