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Auteur/autrice : 24 aout 1944

La quête de mémoire: Une histoire de famille

Armonia, Franco et mon grand-père :
« Ma mère refuse de me parler du passé. Je pars alors en Espagne avec elle pour filmer
notre histoire familiale. Mais cette quête vire bientôt à l’obsession de connaître la vérité
sur mon grand-père qui prend peu à peu la place d’un mentor dans ma propre vie en plein questionnement…. »

Xavier Ladjointe
Un documentaire comme un « road movie » qui court à la conquête du pourquoi de son existence, par les chemins de traverse que sont ceux de la mémoire familiale. Or celle-ci croise l’Histoire et ses déchirures.

Une soirée dense, émaillée de la voix de Daniel Prévost qui nous lit des passages émouvants de son dernier ouvrage:

Daniel Prévost a connu Paco et Rosita, et il raconte son attachement à ses amis et à leur idéal dans son dernier roman : « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ».
L’Espagne libertaire et révolutionnaire s’invita tout au long de ce vendredi soir, comme hôte d’honneur, incontournable et éclatante.

Autour de l'Espagne révolutionnaires et de ses traces
Autour de l’Espagne révolutionnaires et de ses traces
Un moment de partage le 08 juin 2018
Un moment de partage le 08 juin 2018

Une soirée animée le 7 juin 2018 au Paris’anim de la Place des fêtes

Malgré une grève de la SNCF très suivie , une centaine de personnes se sont déplacées de jeudi 7 juin pour assister à la projection du documentaire: La révolution s’arrêta en mai. Les événements de mai 37 commencent à émerger vraiment dans les débats et à poser question sur leurs raisons et les violences engendrées envers les militants du POUM et anarchistes.

Rappel succint des événements : Printemps 1937, la guerre civile espagnole est à son apogée. L’armée républicaine et les milices des partis et des syndicats, luttent contre les troupes franquistes. À des centaines de kilomètres à l’arrière du front, les « conseillers soviétiques » tout puissants et les hommes du PCE et du PSUC tirent les ficelles du gouvernement républicain. Ils décrètent la chasse aux anarchistes et aux militants du POUM, beaucoup trop révolutionnaires et contestataires de l’ordre républicain qu’ils entendent contrôler. Ils poursuivront également les militants socialistes partisans de Francisco Largo Caballero qui prônent une révolution sociale. Le gouvernement ordonne l’assaut du Central téléphonique de Barcelone qui est géré par la CNT. Les militants anarchistes (CNT, FAI et Jeunesses Libertaires) et ceux du POUM résistent et une grève générale éclate ; de terribles affrontements ont lieu entre d’une part anarchistes et militants du POUM et d’autre part les forces de police aux ordres du gouvernement républicain et des communistes staliniens. C’est le début d’une guerre civile au sein de la Guerre civile. Cinq jours qui scellent l’épitaphe de la révolution. Vous pouvez suivre le débat de présentation du documentaire sur ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=BbV2fqtzfuM

Barricade du 19 juillet à Barcelone le peuple contre les militaires insurgés
Barricade du 19 juillet à Barcelone le peuple contre les militaires insurgés
Siège du POUM
Siège du POUM

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Hommage à Federica Montseny dimanche 3 juin 2018 au 33 rue des Vignoles

Le 3 juin, début d’après midi le monde afflue déjà au 33.

Une surprise nous attend: Pour la première fois, à Paris, 49 dessins originaux de Madeleine LAMBERET sont exposé dans la belle salle bois et miroir de Flamenco en France. Nous avons pu réaliser cette exposition en avant première grâce à Régine et Christian et à nos amis du CIRA Limoges.

Que savez-vous de Madeleine Lamberet?

Pour ceux qui ne la connaisse pas ou peu je joins une petite bio ainsi évidemment que celle de sa grande soeur Renée, car elles sont indissociables dans leur engagement et leur travail auprès des anarchistes espagnoles, pour rendre compte chacune à sa manière de la révolution sociale, des collectivités et d cela protection des enfants.

Les visiteurs flânent devant les étals de bouquins d’occasion. Ils sont en castillan ou catalan ou simplement en français.

Puis malgré le soleil et la chaleur, tout le monde s’entasse dans la grande salle pour écouter Jérémie de Flamenco en France annoncer que les nouvelles sont plutôt excellentes en ce qui concerne la réalisation du projet du passage du 33, comme lieu VIVANT de mémoire, de culture et de résistance aux promoteurs. La présentation de l’ouvrage de Federica Montseny: Le contexte, l’idée géniale de cette femme qui se réfugia en France sur les mêmes chemins que le peuple espagnol, de recueillir les témoignages tout frais des Espagnol(e)s exilés: leurs situations diverses. Toujours, le fil conducteur d’un exil à l’autre de garder leur idéal intact et l’espoir de reconstruire en Espagne, un jour, cette société de partage… (voir le lien ci-dessous de l’entretien de Martial avec Serge Utgé-Royo le traducteur de l’ouvrage): https://youtu.be/cQqgtevFNlk Et la vidéo réalisée par Richard Prost sur la présentation de l’ouvrage et de notre programme: https://youtu.be/xX-TX4hem7Q Après le débat et une pause soleil, et rafraichissements, la projection du film de Jean-Michel : Federica L’indomptable. Jean-Michel nous fait courir d’une époque à l’autre tout-jours sur les traces de cette militante anarchiste, ministre et écrivain… C’est dire si l’empreinte qu’elle a laissé sur les sentes de l’histoire est profonde et totalement d’actualité. Le débat fut riche d’échanges, de questions, et prometteur de résistance.

Après un tel programme, quoi de plus naturel que d’aller finir les discussions animées autour d’un rafraîchissement en dégustant une pâtisserie ou une gourmandise salée.

Vue sur l'exposition M. Lamberet
Vue sur l’exposition M. Lamberet
Jérémie explique l'avenir du 33
Jérémie explique l’avenir du 33
La salle attentive
La salle attentive
Richard Prost caméra en main
Richard Prost caméra en main
La salle au ciné
La salle au ciné
Jean-Michel Rodrigo explique
Jean-Michel Rodrigo explique
Les stands "culture" et leurs aficionados
Les stands « culture » et leurs aficionados
La civière brodée par Olivier , artiste du 33
La civière brodée par Olivier , artiste du 33
Stands "culture" 2 dans le passage
Stands « culture » 2 dans le passage
Aimé et Serge présentent "Révolutionnaires, réfugiés & résistants", de F. Montseny
Aimé et Serge présentent « Révolutionnaires, réfugiés & résistants », de F. Montseny

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Premier festival lycéen de courts-métrages en espagnol

Ce lundi 14 mai nous avons assisté avec nos amis réalisateurs et jury pour l’occasion, Quino Gonzalez et Émile Navarro, à cette première de très grande tenue!

Dans une salle mise à disposition par la mairie de Massy, nous avons visionné les uns derrière les autres, pas moins de neuf courts métrages, réalisés par les élèves de première et terminale de plusieurs lycée de l’académie de Versailles.

Inutile de préciser que le choix et l’attribution des prix aux lauréats fut un exercice très difficile. Mais nos experts cinéastes s’en sont bien sortis finalement.

Chaque film a abordé, à sa manière, le thème de la mémoire et de sa transmission. Une mémoire plurielle et constructive. Tous tournés vers la construction d’un avenir plus juste et plus solidaire… ces courts métrages ont accroché l’attention de toute le salle et les émotions étaient au rendez-vous: larmes, rires, amitié…

Nous ne pouvons que vous conseiller de les regarder à votre tour et de vous imprégner de ce que ces jeunes ont voulu nous transmettre.

Mais aussi préparez-vous pour l’édition N°2, de l’an prochain!
BONNE SÉANCE!

https://espagnol.ac-versailles.fr/spip.php?article1118

L’esprit de mujeres libres n’est pas prêt de s’éteindre !

Merci Lily et Rosalia de votre documentaire beau et juste :

Les femmes en Espagne, au début du XXème siècle ne sont rien, inférieures, mineures devant la loi et appartiennent à leur mari…À cette époque, l’Espagne reste un des pays les plus ruraux de l’Europe occidentale où les femmes ont déjà commencé à s’émanciper par le biais du travail. Les espagnoles sont alors sont cantonnées à leur rôle d’épouse, de mère ou forcées de devenir religieuses…

Mais dès 1931, La république instaure, sous la pression des organisations féminines:

  • la réduction des écarts entre les femmes et les hommes,
  • l’admission aux emplois et charges publics sans distinction de sexe,
  • le mariage civil, ou l’union libre
  • le divorce,
  • le droit à l’avortement (en Catalogne, les Cortes républicaines ayant voté contre).

Les Espagnoles ont alors une situation légale parmi les plus avancées d’Europe grâce à la victoire de la gauche et à leur mobilisation.

Les femmes prennent une part primordiale dans la défense de leurs acquis républicains. Elles mènent leur combat y compris contre la volonté de leurs compagnons, qui les relégueraient volontiers à leurs tâches féminines, leur déniant le droit à imposer leurs revendications de femmes et à participer à la conquête de leur émancipation .

Entre avril 1936 et février 1939, le mouvement Mujeres Libres comptera centaines de milliers de femmes, présentes à tous les niveaux de la lutte. On les retrouve dans les usines et dans les champs, sur le front (certaines même dans l’aviation) et dans les assemblées politiques (l’une d’elles, Federica Montseny, membre de la CNT, est ministre de la Santé).

Après la défaite républicaine, l’organisation survit et les militantes se consacrent alors au secours aux exilés. Nombre d’entre elles vont s’engager dans la Résistance française, puis dans la lutte qui se continuera, après la Seconde Guerre mondiale, contre la dictature franquiste.

En Espagne, tous leur droits sont confisqués, elles sont à nouveau réduites au rôle de domestiques, de femmes au foyer, de reproductrice… Elles doivent allégeance à la Sección Femenina (SF) qui était la section féminine du parti fasciste espagnol Falange Española; elle fut fondée en 1934 par Pilar Primo de Rivera.

Et pourtant, elles vont continuer leur lutte, pour leur liberté et celle de leurs compagnons incarcérés dans les prisons et les camps Franquistes.

Un jour deux jeunes lycéennes ont croisé le chemin d’un réalisateur peu commun, Jean-Michel Rodrigo, il les fit rêver avec son documentaire sur Federica Montseny. Elles décident alors de s’intéresser de plus près à ces femmes espagnoles révolutionnaires, anarchistes, libres et en première ligne pour leur émancipation et celle de leurs compagnons.

Ce film raconte leur parcours : Ayez la curiosité de regarder ce film réalisé par deux jeunes élèves de première : LILY & ROSALIA

>https://www.youtube.com/channel/UCbA79dRdf32LKDnfDO9B8Hw]

La révolution s’arrêta en Mai.

Une projection exceptionnelle, à ne pas manquer pour comprendre les enjeux étouffés de la révolution espagnole :

Le jeudi 7 juin 2018 à 19h suivi d’un débat en présence de :
Aimé Marcellan/Angel Carballeira/Francis Pallares
(tous trois des cahiers du CTDEE)

Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite
:
L’association 24 août 1944 présente :

La révolution s’arrêta en Mai. De Mikel Muñoz (80mn)
Sous-titré en français (2017)

Printemps 1937, la guerre civile espagnole est à son apogée. L’armée républicaine et les milices des partis et des syndicats, luttent contre les troupes franquistes. À des centaines de kilomètres à l’arrière du front, le gouvernement ordonne l’assaut du Central téléphonique de Barcelone qui est géré par la CNT. Les militants anarchistes (CNT, FAI et Jeunesses Libertaires) et ceux du POUM résistent et une grève générale éclate ; de terribles affrontements ont lieu entre d’une part anarchistes et militants du POUM et d’autre part les forces de l’ordre encadrées par les « conseillers soviétiques ».

Affiche
Affiche
Affrontement à Barcelone mai 37
Affrontement à Barcelone mai 37
Le siège du POUM à Barcelone
Le siège du POUM à Barcelone

Le 3 juin MÉMOIRE VIVANTE DE L’ESPAGNE RÉPUBLICAINE

Le 3 juin , un dimanche pas comme les autres, L’association Les Pas-Sages vous invite au 33 rue des Vignoles pour un après-midi Culture et mémoire :

Métro Avron ou Buzenval

À partir de 14h : Une brocante du livre espagnol (dans la limite des stocks) et des livres plus généralement sur l’histoire du mouvement libertaire en Europe ;

A 16h30 : La présentation en avant-première du livre de Federica Montseny traduit pas Serge Utgé-Royo, publié par les éditions de la CNT/RP et l’association 24-août-1944 :
Révolutionnaires, réfugiés & résistants
Recueil de témoignages-sur l’exil
Présenté par son traducteur Serge Utgé-Royo et Aimé Marcellan, suivi d’un débat.

À 18h Projection :
Federica Montseny, l’indomptable
Documentaire réalisé par Jean-Michel Rodrigo et Marian Paugam
Suivi d’un débat

À 19h30 : pot convivial de solidarité avec l’association Les Pas-Sages.

Venez nombreux lire, regarder & débattre avec nous.

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LA NUEVE À PARIS; SOUSCRIPTION POUR UNE FRESQUE MURALE

Nous avons besoin de vous pour réaliser ce beau projet !

On le sait ou on commence à le savoir, les premières Forces Françaises Libres à rentrer à Paris le 24 août 1944 vers 21 heures, étaient majoritairement des réfugiés antifascistes espagnols incorporés dans la « Nueve », la 9e compagnie de la 2° DB. On le sait ou on commence à le savoir, en 2004, Bertrand Delanoé, Maire de Paris apposa des médaillons en leur honneur tout au long de leur parcours, particulièrement dans le 13e arrondissement de Paris, par lequel il entrèrent dans la capitale, à bord de leurs 11 half-track aux noms espagnols évocateurs de leur épopée (Guadalajara, Teruel, Brunete, les Pingouins, Don Quichotte…), accompagnés des 3 chars Champaubert, Montmirail, Romilly. On le sait ou on commence à le savoir, le 24 août 2014, notre association organisa une marche sur leurs traces qui, partie de la porte d’Italie allait réunir quelques 2 000 personnes, pour se terminer devant le jardin de l’hôtel de ville, dédié l’année suivante, à la mémoire de ces hommes par la Maire de Paris. Mais au-delà des évènements ponctuels que les associations mémorielles peuvent organiser, il nous semble important de laisser des traces, palpables et les plus vivantes possible, de leur passage. Ces étrangers antifascistes qui luttèrent pour notre liberté, d’abord en Espagne puis en France, où ils ont aussi souvent laissé leur vie, que ce soit dans les FFL ou dans les maquis.

Pour honorer la mémoire de leurs actions, nous projetons de réaliser une fresque murale dans ce 13° arrondissement, arrondissement du « Street-art ». Cette peinture rappellera qu’un jour, des hommes venus d’ailleurs, ont participé à libérer Paris.

Cette fresque, sous forme de BD, se déclinera en 3 bandeaux représentant chacun ces 3 importantes journées qui marquèrent la libération de la ville. • 24 août 1944 : arrivés en avant-garde à l’Hôtel de Ville de Paris. Leur présence sera un souffle d’espoir et une aide précieuse pour la Résistance. • 25 août : appelés en renfort pour dégager les défenses ennemies, ils rejoindront le Paris insurgé des FFI et FTP. Leur action sera déterminante. • 26 août : sur leurs Half-tracks, ils constitueront la garde rapprochée du général de Gaulle lors du défilé sur les Champs-Élysées. C’est donc tout naturellement, que nous avons cherché et trouvé un mur rue Esquirol, (au-dessus d’un médaillon qui s’y trouve déjà) en capacité de recevoir cette fresque dont les mensurations seront de 6 mètres de haut sur 5 mètres de large soit 30m2 . L’artiste qui a conçu la maquette et désire la réaliser, nous le connaissons tous, il fait partie de notre association et a déjà peint de nombreux portraits des hommes de la Nueve. Il s’agit de Juan Chica Ventura. Monsieur le maire du 13earrondissement est partie prenante du projet et nous aidera à obtenir l’autorisation du bailleur qui possède le mur. La Mairie de Paris, par le service de Madame Catherine Vieu-Charier, chargée de la mémoire combattante, soutient également ce projet. Tout est prêt, mais il manque l’essentiel : l’argent pour installer les échafaudages, la peinture, etc…, nous devons réunir la somme de 12 000€ pour réaliser dans les meilleures conditions ce projet.

Aussi, nous lançons d’ores et déjà une souscription publique afin de permettre cette réalisation et l’inaugurer le 24 août 2019 à l’occasion du 75° anniversaire de la libération de Paris.

Vous pouvez envoyer vos dons, quelle que soit la somme (il n’y a pas de petit soutien) : • Par chèque à l’ordre de 24-août-1944, en indiquant au dos du chèque : Fresque o À : Association 24 août 1944, 22 rue Mélingue, 75019 Paris • Ou par virement sur le compte du 24-août-1944: o IBAN FR76 3000 3035 0100 0501 6056 248 ; Identifiant international : SOGEFRPP Nous vous remercions de votre soutien. PROJET d’inscription sous la fresque: Les 3 jours qui marquèrent la libération de Paris, Des Espagnols, des étrangers, combattants antifascistes de la première heure luttèrent sans compter et donnèrent parfois leur vie pour libérer le pays d’accueil.

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« Armonia , Franco et mon grand-père » & « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ! »

Le 8 juin à 19h au cinéma Le Grand Action.

Une projection d’un documentaire « familial » et historique, quand la vie de chacun rejoint la grande Histoire . : Armonia , Franco et mon grand-père de Xavier Ladjointe et en sa présence Suivi d’une présentation du livre de Daniel Prévost , en sa présence : « Tu ne sauras jamais combien je t’aime ! » Edit Cherche-midi. quand la vie du comédien télescope celles des exilés politiques espagnols libertaires, son horizon s’imprègne d’humanisme, de solidarité et … d’espoir! Inscrivez-vous: 5€ la place à André Gomar: 06 46 14 68 51 ou ceuxdurail@hotmail.fr

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Révolutionnaires, réfugiés et résistants Témoignages des républicains espagnols en France (1939-1945)

Fuyant Franco, des centaines de milliers de républicains espagnols arrivent en France à l’hiver 1939, dans un dénuement total. Parqués dans des camps, dans le froid et des conditions effroyables, ils témoignent dans ce livre de ce qu’ils y ont vécu, vu et de comment ils ont survécu. Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, nombreux sont ceux qui participent à la lutte contre le nazisme, gardant toujours l’espoir en un monde meilleur. Ce livre est issu du travail de mémoire entrepris par Federica Montseny pour transcrire ce qu’a été la vie des réfugiés espagnols – des sans-grade – depuis les camps d’internement du sud de la France et d’Afrique du Nord jusqu’à leur engagement dans la Résistance. Federica Montseny fut une des figures de la CNT et du mouvement libertaire espagnol pendant la révolution de 1936 et la guerre civile puis, après, en exil. Propagandiste infatigable, oratrice hors pair et chroniqueuse acérée, elle écrira de nombreux ouvrages : Cien días de la vida de una mujer (1949), Crónicas de CNT (1974), El éxodo anarquista (1977), Cuatro mujeres (1978), Mis primeros cuarenta años (1987). ISBN : 978-2-91573-144-6 Format : 12×19cm – 420 pages Prix : 15 euros Sortie : 25 mai 2018 Traduction : Serge Utgé-Royo Bon de commande en pièce jointe

Communiqué de Presse
Communiqué de Presse

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Felisa Bailo Mata, una compañera de vida y de lucha

Ma mère, par Elsa Osaba

 Je n´ai pas pu éviter de parler de toute la famille. La vie de ma mère, c´était bien la vie à tous. Impossible de les séparer. Felisa Baïlo Mata, née à Leciñena (Saragosse) le 20 novembre 1919. Elle est la deuxième et unique fille dans une famille de quatre frères. Son père agriculteur possède quelques terres et un tracteur, ce qui est très important pour l’époque. Sa mère Justa est la douzième fille d’un agriculteur. Le père de Felisa meurt à 35 ans, il laisse sa famille ruinée à cause des traitements très chers de sa maladie et des intérêts réclamés par les usuriers. La famille aida la jeune veuve et ses enfants. Lorsque que le fils aîné accomplit son service militaire, le coup d’état militaire éclate sous le commandement du général Cabanellas, Francisco déserte et rejoint la colonne Durruti. Il sera un « Fils de la Nuit ». Quand les militaires séditieux attaquent Leciñena, Felisa, sa mère et José son petit frère de 10 ans s’enfuient. Couverts seulement d’une chemise de nuit, pieds nus, ils errent trois jours dans la Sierra d’Alcubierre. Sa cousine enceinte presque à terme ne veut pas les accompagner, pensant que les nationaux respecteront son état de femme enceinte. Ils la violent puis la trainent par les cheveux dans le village où ils la jettent encore vivante dans un puits. Aujourd’hui encore, ce puits n’a toujours pas dévoilé le nombre de disparus qu’il a avalé. Pascual, 14 ans, est roué de coups de pieds, envoyé comme une balle d’un caniveau à l’autre de Leciñena jusqu’à Perdiguera, six kilomètres. En piteux état, il retourne au village, retrouve ses grands-parents cachés dans une grotte. Ils avaient été jetés dehors de leur maison. Ils se partagent un oignon (maudits sont les oignons dans la mémoire du peuple espagnol, car ils sont le symbole de la faim !). Quelques jours plus tard, les grands-parents sont découverts, ils meurent tous les deux. Personne ne sait comment. Et Pascual s’enrôle -trichant sur son âge- dans l’aviation républicaine. Justa, Felisa et José, parvenus à Fraga sont transportés à Barcelone dans un camion de miliciens. Un des souvenirs les plus émouvants de ma mère, qui a 16 ans à cette période, est l’enterrement historique de Durruti . À Tárrega, une famille catalane les accueille, les habille et leur cherche un travail dans une usine de textile. Ils conserveront toujours affection et respect pour la solidarité de la Catalogne ; valeurs dont j’ai héritées. Lorsque Barcelone à son tour tombe, la Ville Martyre où il y eut le plus de victimes à cause des bombardements fascistes . Et c’est une autre fuite vers le nord : la France, le pays de la Liberté, Égalité, Fraternité. Ce sont alors les 200 km de ce qu’on appelle maintenant La Retirada. Chemins semés -selon les historiens- de quinze mille victimes. Ma mère, les pieds écorchés, passe la frontière. Sa mère et elle sont transférées au camp d’Argelès Sur Mer. José qui n’a que 13 ans, est considéré comme un adulte et envoyé à Saint Cyprien. L´idée d´obtenir la Liberté s´envole . Plus tard, il est recueilli par un couple sans enfant en échange de travail dans leur grange. À ce moment, il sert aussi d’agent de liaison pour la Résistance. Ma grand-mère et ma mère sont restées quinze mois à Argelès, à savoir deux hivers. Puis, elles acceptent d’aller travailler dans les CTE, à l’extérieur. Elles se retrouvent dans les Alpes, au-dessus de Beaufort. Elles n’ont jamais vu tant de vaches à la fois. Mais ma Grand-mère, malade, n’a plus de force. Alors le travail se multiplie par deux pour ma mère. Elle se lève à 2 heures du matin. Ses mains sont crevassées à force de traire, mais c’est ça ou la Gestapo, dans on ne sait quel lieu…  Ma grand-mère meurt à l’hôpital d’Alberville, abandonnée sur un lit, sans aucun traitement. C’est une « indésirable rouge espagnole » … La chance veut qu’à ses côtés un exilé espagnol l’assiste. Il est blessé, avec des fractures multiples, il a fui pour échapper aux soldats nazis. Puis il deviendra mon père. Ma mère est avertie du décès de grand-mère, plusieurs jours plus tard. Ma mère aide des compagnons exilés pour les formalités administratives, pour écrire à leur famille… Elle a des problèmes avec la Gestapo pour ces activités…  Elle apprend la menace qui pèse sur Beaufort de la réduire en cendres… Et elle s’aperçoit qu’elle est enceinte au moment où mon père est transféré dans une autre zone. C’est une grossesse non désirée, traumatique… Enfin à l’automne 1944, ils obtiennent le droit de se réunir dans une colonie d’Espagnols à Izeaux (Isère). C’est là que je suis née. Deux mois plus tard, l’Europe est libérée du Nazisme. Pardon, sauf l’Espagne où le franquisme se renforce. C’est là que ma mère commence à retrouver ses frères : José, avec ses épopées de résistant, son angoisse, sa détresse… Pascal qui lutte avec la Légion Étrangère française en Afrique du Nord contre Rommel, avec le général Montgomery en Sicile et à Monte Cassino, débarqué près de Toulon pour terminer la guerre par la Bataille des Ardennes où il souffre de congélation (d’autres en meurent) il est amputé de la moitié de ses pieds. Il est décoré et nommé Porte-Drapeau du département de l’Isère… Francisco est atteint de deux maladies en juillet 1945. Il ne tient plus debout. Sa déportation à Mauthausen durant quatre ans et un mois passe la facture  ! La famille et les voisins ne se plaignent jamais des cris de ses terreurs nocturnes , de son insatiable soif, de son angoisse, de ses extravagances traumatiques… il n’eut jamais droit à un soutien psychologique en tant que victime. En 1951, mes oncles Francisco et José font partie d’un groupuscule de la CNT pour attenter à la vie de Franco. Les exilés espagnols voient, de l’autre côté de la frontière, les crimes franquistes envers le peuple terrorisé et désemparé. Ils ont besoin d’argent et utilisent la méthode « d’expropriation » qu’ils ont apprise en presque dix ans de guerre. L’objectif est le fourgon des PTT. Francisco est le conducteur d’une fourgonnette qui attend deux rues plus bas de l’endroit où doit avoir lieu le hold-up à Lyon. [[NdA : Le hold-up a lieu Rue Du Guesclin à Lyon, il est nommé ainsi « le Hold-up de la rue Du Guesclin ». Les divers membres de ma famille furent torturés par la police française.]] José doit s’introduire dans le fourgon et s’emparer des sacs d’argent. Il ne doit pas y avoir de blessés, mais il y a deux victimes mortellement atteintes : des gendarmes. Par la radio, mes parents apprennent le « suicide » de José. En 2002, nous avons lu aux archives des journaux, sur Le Progrès notamment, qu’il avait reçu une balle dans le dos. [[NdA: Avec mon mari, en 2002, on a lu les journaux de l´époque. C´était aux archives des périodiques et journaux, Bd. Vivier- Merle. C´était tard, on ne put faire des photocopies. Ce qui nous a surpris ce fut de lire que José, avait reçu un coup mortel dans le dos. Maman m’a dit que personne n’avait été appelé pour reconnaitre le cadavre de José. On a beaucoup d´interrogations à ce sujet.]] Aucun membre de la famille n’est invité à reconnaître le corps. Il est jeté dans une fosse commune inconnue. Francisco, malgré ses quatre années de déportation à Mauthausen, est sauvagement torturé, et con-damné ensuite à perpétuité. [[NdA: Pourquoi François fut-il condamné à perpétuité et libéré après vingt longues années ? Tous savaient que sa responsabilité était de conduire une camionnette après le hold-up. Il ne portait pas d´armes, il se trouvait deux rues plus loin. Il n´a rien vu. La police s´est acharnée sur lui. Ces sales espagnols!!!]] Il fait vingt ans comme Albert Speer, ministre de guerre nazi, architecte qui dessina les différents camps de concentration et d’extermination… ! La police arrête beaucoup d’Espagnols. Mon père est humilié, giflé. Il reçoit tant de coups de poings au visage qu’il double de volume… Il ne sait pas ce qui s’est passé, quand les policiers lui racontent, il s’évanouit. Mon oncle Pascal est dénudé, frappé, mis dans une chambre frigorifique. Dans le même temps, les médecins diagnostiquent sur sa fillette une paralysie cérébrale… La compagne de Francisco, une très belle femme, fut humiliée, dénudée, torturée, etc. Ma mère fait une dépression, elle cesse de manger, et ne se lève plus. Quant à moi, personne ne se rend compte que j’ai une rougeole, je suis dans un état grave. Oui, ma famille a beaucoup souffert. Mais, elle continue à accueillir très souvent, à la maison, des Espagnols en difficulté. Un matelas se déroule pour la nuit et se range au matin. On les aide, on les informe et on résout leurs difficultés avec les moyens que l’on a.

Beaucoup de paquets partent vers l’Espagne pour combler la faim ou on envoie de l’argent à diverses organisations. La solidarité reste une valeur forte que mes parents me transmirent.

À la fin des années 50, mes parents décident de rentrer en Espagne. Ma grand-mère est très âgée ; plusieurs de mes oncles nous rendent visite pour les inciter au retour . Cesser d’être un « Réfugié politique » est un coup dur pour mes parents. Il me faut être baptisée avec communion et confirmation en trois jours, mes parents doivent obtenir l’acceptation pour un mariage religieux, c’est un nouveau choc, très rude pour eux. Mais l’Église des curés ouvriers et du Cardinal Gerlier (Évêque qui affronta Klaus Barbie) facilitent les choses pour nous éviter des déconvenues majeures en Espagne. Le passage de la douane est un vrai film de terreur. Nous sommes accueillis par tout un détachement de Guardias civiles, lieutenant compris. Très vite dans son village de Cantabrique, le harcèlement subi par mon père rend la vie très difficile. Ils l’appellent La Grande Erreur. Le retour n’a pas été suffisamment préparé, tant de choses entrent en compte. À ma mère, entre nous trois nous lui bâtissons une personnalité différente. Il faut éviter que personne ne connaissent l’affaire de ses frères. Le plus terrible c’est le Silence. J’ai 14 ans et je suis déjà responsable de l’intégrité familiale via le Silence. Mes études en souffrent : en classe, j’entends que le Mal c’est les Rouges : ils sont des assassins, des francs-maçons, des communistes… Les autres me regardent, m’insultent, m’appellent Pasionaria. Je commence à avoir des problèmes de langage, je bégaie. Mes parents m’envoient une année, chez mon oncle Pascal. Être fille d’une famille de … je le paie un prix élevé. Durant mes études, je manque des matières beaucoup de fois, sans raison. Il faut que j’obtienne constamment des certificats de bonne conduite religieuse et politique. Je suis sans cesse humiliée. Ma famille ne participe pas au référendum pour les 25 ans de paix, ce qui a pour résultat que le village n’obtient pas 100% de participation. Quand du conseil de Burgos, les femmes les plus catholiques parcourent les maisons pour demander le soutien et les signatures pour que Franco puisse signer les sentences de mort, ma mère s’affronte à elles, alléguant que « La politique ne l’intéresse pas et qu’elle ne comprend pas pourquoi elle devrait signer ce que les gouvernants ont décidé de faire sans son avis ». Dans ma famille paternelle, ex-condamnés à mort, prisonniers, tondues… aucun ne signe. Lors des exécutions de septembre 1975, la police ne se gène pas pour entrer chez nous, … je ne m’étends pas sur les représailles que nous subissons. Mais je me sens très fière de ma famille. Il commence à arriver à la maison des clandestins, opposés à Franco ; mon père respire. Nous continuons à être solidaires et à accueillir malgré les risques… Nous abandonnons le village de mon père en 1978. Il a reçu des menaces de jeunes d’extrême droite, armés de pistolets : « Allons tirer sur le rouge! » et ils le désignent, nous sommes l’ année 1977 . Je jurai Vengeance, s’ils lui faisaient du mal. Ils me suivent jusqu’à Madrid. Nouvel exil ! Mon père tombe malade, déçu par le PSOE et de tant de frustrations, il meurt en 1985, oublié de son parti comme le reste de ses frères. Avec l’âge, le désenchantement, ma mère cesse d’être active mais elle apprécie les informations que je lui transmets par mon activisme. Elle reste attentionnée à mon voyage à Buenos-Aires pour déclarer devant la juge María Servini, dans le cadre de la Querelle Argentine. [[Querelle Argentine le procès engagé en Argentine par les victimes du franquisme qui se sont vus dans l’impossibilité d’engager une procédure en Espagne. Ce procès a entraîné plusieurs demandes d’extradition, notamment à l’encontre de la police politique du régime. Toute les demandes ont été rejetées. Quelle fut la cause de ces rejets ? Elle est simple. En Espagne n’est pas considéré comme un délit le fait d’avoir appartenu à la Brigade Politico Sociale, la police politique du régime. Le régime franquiste est considéré comme légal et il existe une continuité en ce qui concerne certains aspects fondamentaux.]] Elle est très attachée à mon avocate Ana Messuti pour son travail envers les victimes du franquisme. Mais sa tristesse pour les réfugiés syriens la démoralise. Un jour elle crie face au téléviseur au milieu de cris et de larmes :

« Mais est-ce que les gouvernants n’ont rien appris de nous, les réfugiés espagnols ? Est-ce que ce que nous avons souffert n’a servi à rien ? »

Elle ne supporte pas de voir l’histoire se répéter. Jamais elle ne chercha vengeance mais Justice oui ! Dans la mesure où elle peut, elle collabore jusqu’à son dernier souffle. Jusqu’à ses 98 ans, elle ne réussit pas à ce que son pays transmette la Vérité, ni rétablisse la Justice et ne reçut aucune Réparation.

Elle reste un témoin incontournable pour toutes celles et ceux qui sont et restent le meilleur de l’Espagne.

je t’embrasse maman! Elsa

Portrait de Felisa Bailo Mata, 1942
Portrait de Felisa Bailo Mata, 1942
Felisa Bailo Mata, à l´âge de 75 ans.
Felisa Bailo Mata, à l´âge de 75 ans.

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Les films fictions de la CNT espagnole 1936 ont fait salle comble

Jeudi 29 mars, nous avons projeté au centre Paris’Anim de la Place des Fêtes (19) deux films courts métrages réalisés par le syndicat du cinéma collectivisé de la CNT espagnole en 1936 et 1937.

La salle était comble et le débat passionnant. Ntre intervenant Aimé Marcellan a expliqué avec patience et connaissance comment et pourquoi ces films avaient été réalisés, les techniques de l’époque, l’art di cinéma pour une empreinte politique et sociale forte…

Nosotros Somos Asi Un film de Valentin R. Gonzales,Durée : 30 mn, VO sous-titrée
Des enfants ont l’habitude de se réunir ensemble pour s’amuser. Survient la guerre et le père de l’un d’eux est arrêté. Les enfants se ligueront contre les
adultes pour le sauver. Un film de charme, riche en éléments musicaux. C’est un film où les problèmes politiques et l’organisation face à l’adversité sont traités à travers l’implication des enfants; Un humour décapant nous fait éclater de rire, et met en évidence les contradictions de cette petite société enfantine et mixte, mais aussi sa détermination à convaincre.

AURORA DE ESPERANZA Un film de Antonio Sau Durée : 58 mn, VO sous-titrée : Barcelone 1935, les usines ferment. Juan, ouvrier, organise une grande marche de la faim. Face aux autorités la Révolution éclate. Juan prend les armes avec ses compagnons.
Les problèmes sociaux, le chômage, la faim, l’humiliation mais aussi la revendication, la lutte pour une société meilleure et plus partageuse sont magistralement transcris dans ce film très proche, par les expressions des regards, et l’attitude théâtrale des personnages, du cinéma muet.

Rappelons que le syndicat du spectacle collectivisé de la CNT (Confédération nationale du travail) a pu produire cinq films de fiction pendant la Guerre d’Espagne entre 1936 et 1938. Ces films sont de véritables mélodrames dont le scénario, la structure n’ont pas à rougir de films produits en France à la même époque : ils font penser à Pagnol, Renoir, Carné, Clair et Prévert.
Aimé nous confirme ce rapprochement avec l’oeuvre de René Clair qui refusait le cinéma parlant, en argumentant que le cinéma muet était un art universelle, justement parce qu’il pouvait être vu de la même façon dans le monde entier.

Ces oeuvres, incontournables pour comprendre l’état d’esprit des anarchistes et de leur syndicat, demeurent les preuves de la grande créativité des collectivités et l’importance de cette expérience sociale sans précédent.

La salle se remplit juste avant la projection
La salle se remplit juste avant la projection
Aimé présente les films
Aimé présente les films
la salle pas tout à fait pleine encore, les retardataires arrivent
la salle pas tout à fait pleine encore, les retardataires arrivent

Jacotte a pris son envol en nous offrant son sourire

Toutes les histoires de Jacotte sont des histoires d’amour :

  • Son aventure amoureuse de toute une existence avec Son Jojo,
  • La tendresse qu’elle a su donné non seulement à ses enfants mais à tous ses amis,
  • Son coup de foudre pour l’île rebelle de Minorque,
  • Son goût des autres,
  • Et son amour de la vie…

Elle était heureuse de nous entourer de tendresse et nous sommes heureux, bien que tristes, de l’entourer pour son dernier voyage.

Rendez-vous au crématorium du cimetière du Père-Lachaise, lundi 16 avril à 14h30; entrée rue des Rondeaux, métro Gambetta.

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Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière

Serge Pey et la boîte aux lettres du cimetière
Film documentaire de Francis Fourcou – Marche de la poésie (1h23′)

La vie est un chemin qui marche, et le grand poète Antonio Machado, lui, s’est arrêté derrière cette frontière du bout de la mer entre l’Espagne et la France, à Collioure, en ces jours terribles de février 1939 où avec 500 000 de ses compatriotes Républicains, il franchit le chemin de Cerbère poussé par les troupes franquistes. Il n’ira pas plus loin mais sur sa tombe, il y a désormais une boîte aux lettres. Du Monde, les messages y arrivent, intimes, politiques, poétiques, ils fleurissent comme des bouquets de Toussaint… Il n’y a que les poètes qui peuvent les ouvrir, il n’y a que les humanités d’espoir qui peuvent y répondre. Nous suivons le poète Serge Pey, à pied, cherchant son propre chemin, à pied de Toulouse à Collioure, le long du Canal, dans les hauteurs ventées des châteaux cathares, dans les plaines du Roussillon, sur les plages de Catalogne, et aussi sur les chemins de l’Histoire, Robert Capa et la camp de Bram, Rivesaltes, Argelès sur Mer, Bélibaste… Facteur des mots, Serge Pey, fils de républicains espagnols, vient porter 400 lettres écrites par des amis, connus ou inconnus à Collioure, au cimetière qui abrite la seule boîte aux lettres pour les poètes…

Le film est sorti au Printemps des Poètes entre le 15 et le 18 mars 2018 auquel participera Serge Pey.
Il est en salle à Paris à partir du 21 mars.

Serge Pey, Grand Prix National de Poésie 2017 de la Société des Gens De Lettres.
Le lien pour voir la bande-annonce : https://vimeo.com/233831322

Au revoir Eduardo mais ton idéal reste près de nous !

À Eduardo et Heloïsa En apprenant la triste nouvelle du décès d’Eduardo Colombo , ce cher compagnon libertaire de longue date, l’ensemble des membres de l’association 24 août 1944 présente à sa famille et à sa compagne, Heloïsa Castellanos, leurs plus sincères condoléances. Celles et ceux qui l’ont plus particulièrement connu, garderont le souvenir d’un intellectuel anarchiste convaincu, grand théoricien mais aussi amoureux du sens des mots et de la polémique. Fuyant la dictature argentine, il avait quitté son pays et était arrivé en France il y a presque 50 ans avec sa compagne de toujours, Heloïsa. Dans son pays d’accueil, il poursuivit sans relâche sa lutte et sa reflexion sur l’anarchisme, tant en France qu’au niveau international et, bien évidemment dans la lutte antifranquiste des exilés libertaires espagnols. Avec Heloïsa, Il prit également part à la réflexion sur son autre terrain de prédilection, la psychanalyse. Eduardo, aujourd’hui, tu nous quittes définitivement mais ton souvenir, tes écrits, ta réflexion, perdureront. Tu resteras dans nos cœurs et dans nos luttes. ¡Adios compañero! Agnès PAVLOWSKY, Aimable MARCELLAN, Cristine HUDIN, Daniel PINOS, Frank MINTZ, Serge UTGÉ-ROYO, Juan CHICA-VENTURA, Marie RAFANEAU-BOJ, Ramon PINO-LARTIGUET, Véronique SALOU-OLIVARES, Henri SALOU, Wally ROSELL.

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29 mars 2018 Projection : 2 films de la CNT espagnole de 1936/1938

L’association 24 août 1944 vous invite à une projection exceptionnelle:

Le syndicat du spectacle collectivisé de la CNT (Confédération nationale du travail) a pu produire cinq films de fiction pendant la Guerre d’Espagne entre 1936 et 1938. Ces films sont de véritables mélodrames dont le scénario, la structure n’ont pas à rougir de films produits en France à la même époque : ils font penser à Pagnol, Renoir, Carné, Clair et Prévert.

NOSOTROS SOMOS ASI: Un film de Valentin R. Gonzales,Durée : 30 mn, VO sous-titrée

Des enfants ont l’habitude de se réunir ensemble pour s’amuser. Survient la guerre et le père de l’un d’eux est arrêté. Les enfants se ligueront contre les
adultes pour le sauver. Un film de charme, riche en éléments musicaux.

AURORA DE ESPERANZA Un film de Antonio Sau Durée : 58 mn, VO sous-titrée

Barcelone 1935, les usines ferment. Juan, ouvrier, organise une grande marche de la faim. Face aux autorités la Révolution éclate. Juan prend les armes

avec ses compagnons.

Le jeudi 29 mars 2018 à 19h suivi d’un débat avec Aimé Marcellan, co réalisateur de Un Autre futur
Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

FIMS DE LA CNT DU SPECTACLE COLLECTIVISÉ
FIMS DE LA CNT DU SPECTACLE COLLECTIVISÉ

Compte-rendu Exposition + projections à Besançon

À l’initiative de Raquel Lledos (professeur d’espagnol au lycée Pasteur de Besançon) et avec le concours de la librairie L’Autodidacte, notre association « 24 août 1944 » a été sollicitée pour présenter du 15 au 26 janvier 2018 une exposition des « affiches des combattants de la liberté » réalisées pendant la révolution espagnole (1936-1939), et animer des projections/débats autour du film « La Nueve ».

Ces deux semaines articulées autour du thème Mémoire de la guerre civile espagnole ont pu se dérouler grâce à Raquel Lledos qui était à la conception, la coordination, la mise en œuvre et l’animation de ce projet. Le vernissage de l’exposition s’est tenu en présence d’une soixantaine de personnes (élèves, enseignants, officiels…) et les jours suivants deux membres de notre association se sont relayés pour commenter l’exposition avec différentes classes et préparer les projections du film.

Sur deux semaines, une vingtaine de classes ont participé (après des élèves d’Arts appliqués, ce furent des 3è, 1ère, terminale, élèves d’espagnol et d’histoire-géo) de deux établissements scolaires de Besançon (lycée Pasteur et collège Diderot) et un de Montbéliard (lycée Germaine Tillion), le tout agrémenté du catalogue de l’exposition et de dépliants réalisés par notre association.
Certains cours ont été consacrés à un rappel de l’histoire de l’Espagne des années 30, de la fin de la monarchie à la proclamation de la république, puis au putsch des militaires contre cette république, la riposte ouvrière victorieuse dans un premier temps, le début de la guerre civile, et en même temps le lancement d’un programme social révolutionnaire.

Ont été évoquées les collectivisations des usines et des campagnes en zone républicaine, le rôle des femmes pendant la révolution (et notamment celles regroupées dans Mujeres libres), puis la victoire militaire du camp nationaliste en 1939, la Retirada et l’exil des républicains antifascistes espagnols en France (leur internement dans les camps de concentration du Sud de la France, ainsi qu’en Algérie et Tunisie, mais aussi au camp de la mort de Mauthausen en Allemagne).

Il a été évidemment question de la participation de ces antifascistes espagnols aux maquis pendant l’occupation allemande, et leur participation à la libération de Paris.

Nous avons présenté ces exposés en français pour les classes d’Histoire et en espagnol et français pour les classes d’espagnol, avec la participation des professeurs concernés. Concernant le film La Nueve, des cours ont été consacrés avant sa projection pour resituer le contexte dans lequel cette compagnie de la 2e DB de Leclerc avait été créée, en terminant avec la fin de la Seconde Guerre mondiale et la désillusion de ces combattants qui espéraient être ensuite aidés par les forces alliées pour déloger Franco et sa dictature.

La dernière projection a été suivie d’une table ronde devant quelque 120 personnes (élèves, enseignants et public extérieur). Participaient à cette table ronde, outre Raquel Lledos conceptrice du projet et un intervenant membre de l’association 24 août 1944, deux enseignants-chercheurs : Marta Álvarez spécialiste du documentaire contemporain (notamment concernant les Mujeres republicanas), et Oscar Freán historien du 20è siècle, spécialiste du mouvement libertaire (en Espagne, Galice et en exil).

De même que les visites guidées de l’expo, le débat d’après-projection a suscité un grand nombre de questions, non seulement du public mais surtout des élèves.

En conclusion : deux semaines enthousiasmantes et intéressantes, tant pour notre association mémorielle que pour les élèves attentifs et impliqués dans ce projet mis en œuvre par Raquel Lledos, leur professeur d’espagnol. Expérience enrichissante pour tous et qui ne demande qu’à être renouvelée.

Une explication inhabituelle
Une explication inhabituelle
Table ronde autour de l'exposition d'Affiches: Les Combattants de la Liberté
Table ronde autour de l’exposition d’Affiches: Les Combattants de la Liberté
Table ronde d'un peu plus près
Table ronde d’un peu plus près
Visiteuse attentive de l'exposition
Visiteuse attentive de l’exposition
Wally Rosell entouré de Nelly et Raquel
Wally Rosell entouré de Nelly et Raquel

Compte-Rendu de la projection Enterrar y callar (enterrer et se taire)

L’association 24 août 1944 a eu le plaisir, dans le cadre des projections-débats trimestriels effectués au Ciné-club du centre d’animation Paris’Anim, Place des Fêtes dans le 20ème, de le projeter le 18 janvier 2018, devant une salle comble, en présence de la réalisatrice qui a pu répondre aux nombreuses questions soulevées par ce film.

Ce documentaire fait avec peu de moyens, a amené la réalisatrice à parcourir toute l’Espagne avec son père, converti en assistant de rodage, pour rencontrer et interviewer des victimes de ce trafic d’enfants.

À l’instar d’autres dictatures (Chili, Argentine, Uruguay,…), aux lendemains de la victoire, le régime franquiste a voulu à la fois se venger des « rouges » et éradiquer à jamais toutes graines contestataires en donnant une bonne éducation patriotique et religieuse aux enfants nés d’opposants politiques. Placés dans des familles proches du pouvoir, l’objectif était de procéder à une « purification idéologique » (les enfants ignorant bien entendu leur statut d’enfant dérobé), ces enfants volés, « desaparecidos », comme les appelèrent en Argentine les « mères (puis grands-mères) de la place mai ».
Ce trafic immonde, dirigé avec la complicité des institutions religieuses, du personnel hospitalier dont les obstétriciens et les directeurs des hôpitaux, du gouvernement et de l’administration (police, justice, services de l’Etat civil,…), est relativement connu.

Ce qui l’est moins, c’est que, passées ces années de dictature féroce et sanguinaire, de chape de plomb où personne ou presque n’osait s’exprimer, ce trafic a perduré près de vingt années de plus!

En 2 000, Franco est mort depuis ¼ de siècle mais, au niveau institutionnel, rien n’a vraiment changé dans le pays, et l’Espagne abasourdie, découvre que les vols de bébés ont contnué sous la « démocratie », jusqu‘à la fin des années 80. Avec les mêmes protagonistes. Seul changement : de politique, ce trafic est devenu lucratif…
Ce n’est effectivement qu’en 1987, qu’une loi encadrant l’adoption est promulguée. Avant cette date, près de 300 000 bébés auraient été volés et vendus. Ce trafic de grande ampleur a été découvert en 2010.
Depuis, plus d’un millier de plaintes ont été déposées en Espagne, mais de nombreuses affaires ont été classées sans suite au motif qu’il y avait prescription des faits…
Le documentaire d’Anna montre l’horrible fonctionnement d’une structure sociale et politique qui, initiée sous la dictature franquiste, allait perdurer sous le régime « démocratique » qui lui succéda. N’étant ni historienne, ni journaliste, sa démarche se base sur le vécu, sur le témoignage des victimes. La force de ce documentaire est là. En donnant la parole à ces personnes exclues, anéanties, martyrisées au plus profond de leur être, non seulement elle leur permet de se réapproprier leur histoire, mais aussi de montrer, de dénoncer ce que fut la dictature franquiste et son effroyable continuité. Certaines de ces victimes ne réagiront que lorsque le « scandale » éclatera, d’autres depuis cet accouchement « bizarre » plein de contradictions :
• Un bébé en plein forme qui meurt peu de temps après sans qu’aucun médecin ne donne d’informations rationnelles ;
• Cette femme très gentille et « bien mise » venant leur rendre visite ainsi qu’à leur enfant: « Est-il possible que cette femme puisse voir votre bébé ?” (…) Elle veut voir votre enfant, car on lui a dit qu’il était très beau. Ils étaient très nombreux à venir le voir. (…) Moi, j’étais très heureuse, car ils   venaient voir mon fils (…) Le même jour, ils sont entrés à minuit trente et ont pris l’enfant. (…) Je ne pouvais pas bouger, j’étais clouée au lit (…) On m’a dit que l’enfant était mort. (…) La femme en marron l’a emporté !
face à ces points d’ombre, se battront vainement avec leur compagnon, pour savoir pourquoi cette « mort subite du nourrisson », demandant à le voir, pouvoir l’enterrer,… Tant de questions sans réponse, d’injures signifiant à la mère qu’elle est folle, de dossiers perdus…
Ce documentaire, à voir et à revoir, est un témoignage sans précédent et sans prétention pour donner la parole à ces personnes humbles et dignes, spoliées de ce qu’elles avaient de plus cher. Et d’un trafic immonde dont elles ne se remirent jamais. Les enfants volés ont du mal à retrouver leurs parents biologiques et, tant d’années après, du mal aussi à remettre toute leur vie en question…
Un des derniers témoignages est particulièrement naturel et significatif : Rien n’a changé, les curés donnaient l’Ostie à la femme de Franco, aujourd’hui ils la donnent aux représentants des partis démocrates !

Ce film a d’ailleurs failli prendre le nom d’un poème d’Antonio Machado, Españolito que vienes al mundo. Celui-ci se termine par les vers suivants et fonctionne comme un curieux présage funeste : « Españolito que vienes al mundo, te guarde Dios; una de las dos Españas ha de helarte el corazón »« Petit espagnol qui vient / au monde, Dieu te garde. / Une des deux Espagnes / va te glacer le cœur. »

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Bilan 2017

Bilan 2017

 

Tout au long de l’année 2017 : les Lycées

Poursuite du travail avec les scolaires et leurs enseignants : collégiens, lycéens, étudiants et autres demandeurs de nos interventions (municipalités, bibliothèques, musées, associations, etc.) : expositions, diaporama, lectures, projections, débats…

 

23 Février 2017, au Lycée Marie Laurencin à Mennecy (91), 4 projections de la Nueve pour 450 élèves, en présence d’Alberto Marquardt. Des affiches et des poésies de Lorca ou Machado, ou de poètes anonymes durant la révolution espagnole. Les photos des hommes de la Nueve étaient accrochées en hauteur tout autour de l’agora, ce qui donnait un effet très impressionnant.

 

22 mars 2017, lycée Montaigne Paris 6, sur les femmes espagnoles, leur engagement, leurs organisations et la façon dont elles ont conquis des droits civiques et sociaux au premier rang de l’Europe dès 1936. Leur participation à la révolution, puis dans la retirada leur solidarité et enfin leur résistance au fascisme.

 

30 mars 2017 – De 19 h à 21 h Paris Anim de la Place des Fêtes – 75019 Paris

Projection du documentaire-fiction Le camp d’Argelès de Felip Solé. Durée 52’. Débat avec le réalisateur.

« Février 1939, la république espagnole agonise ; près de 500 000 réfugiés traversent la frontière, c’est la Retirada. Les autorités françaises font bâtir des camps sur la plage…  À partir des témoignages de survivant(e)s et sans aucune image d’archives, ce documentaire-fiction relate la vie quotidienne et souvent tragique des réfugiés, jusqu’en septembre 1941, date de la fermeture du camp, après la grande grève des femmes d’Argelès, leçon de courage et de solidarité. »

 

20 avril 2017: Inauguration du jardin de la Nueve à Madrid. Une belle assistance, nous avons été la seule association parmi les françaises mais également les espagnoles à prendre la parole avant les maires de Paris et de Madrid. Nous avons rappelé à la maire de Paris la promesse de l’ouverture de ce centre de mémoire interactif au 33 rue des Vignoles. Un grand merci à Elsa Osaba, qui nous a fait inviter, nous a accueillis et nous a pilotés tout au long de cette journée.

22 & 23 avril 2017 de 10h à 20h Salon du livre libertaire aux Blancs Manteaux (75004) nous avons tenu un stand d’ouvrages. Angel Carballeira présenté son ouvrage : Les Espagnols de l’exode et du vent.Un livre d’émotion, de partage, qui nous place sur les traces de ce peuple épris de liberté et de justice sociale.

 

25 avril 2017, lycée Vilgénis de Massy (91) La Nueve invitée d’honneur des élèves des classes de terminale européenne du Lycée Vilgénis de Massy

Le 18 mai 2017, était présentée au lycée Vilgénis à Massy dans l’Essonne, une pièce de théâtre sur la « Nueve », entièrement écrite et réalisée par la quarantaine d’élèves des classes de terminale européenne de cet établissement.

 

13 mai 2017 – De 10 h à 22 h

Journée inscrite dans « Le mois des mémoires », organisée par la mairie de Paris 19e. Mairie et Centre Anim place des Fêtes :

  • À partir de 10 h: Portraits originaux des combattants de la Nueve et des femmes dans la révolution espagnole et dans le combat contre le fascisme, de Juan Chica Ventura ;
  • Diffusion continue du DVD : Le parcours des républicains espagnols
  • « Paroles de Républicain(e)s espagnol(e)s », lectures témoignages de la Révolution à l’exil des antifascistes espagnol(e)s avec
  • Film « Il nous faut regarder » de François Boutonnet. Durée : 52’. : « Jordi et José ont connu enfants la guerre d’Espagne, la Retirada, les camps de l’exil. »
  • débat. Fin 21 h 30 / 22h.

 

16 mai 2017 De 18 h à 21 h Auditorium de l’Hôtel de ville

Projection de « Land and Freedom » de Ken Loach. Durée 109’.  En présence de l’acteur Frédéric Pierrot, de Cristina Simo Nin petite-fille d’Andreu Nin leader assassiné du POUM, une intervention vidéo d’Edgar Morin, résistant, sociologue. Questions et débat ! Magnifique soirée !!!!

« Au printemps 1936, David, un jeune chômeur anglais, quitte Liverpool et sa fiancée pour s’engager dans les rangs des Brigades internationales, aux côtés des républicains espagnols. Il est intégré dans une section qui lutte pied à pied en Aragon. Blessé, David est renvoyé à Barcelone, David assiste aux déchirements politiques qui minent le camp républicain. Les anarchistes sont désarmés, traqués, et David est incorporé dans la nouvelle armée populaire… »

 

23 mai 2017, lycée Vilgénis de Massy (91) classe de première : exposition des portraits de femmes espagnoles. Le 2 juin, projection du film Federica Montseny l’indomptable, mais les élèves ne furent pas très bavards mais nous étions vendredi fin de journée et à la veille d’une grand week-end, ils avaient la tête ailleurs………

 

27 mai 2017 –Participation à la Journée Nationale de la Résistance (JNR),

 

15 Juin 2017 – De 19 h à 21 h Paris anim la Place des Fêtes

« Angel (de Stéphane Fernandez), n’est qu’un enfant lorsqu’il se retrouve seul sur les chemins de l’exil, avec son frère et sa soeur de 3 et 6 ans. Plus tard, Angel retrouvera l’Espagne et notamment l’Aragon, quand, jeune militant anarcho-syndicaliste, il est arrêté, torturé et condamné à mort. Finalement, sa peine est commuée en 30 ans de réclusion et Angel passera 16 ans dans les prisons de Franco…  Aujourd’hui, à 86 ans, »

 

18 juin 2017 : Avec la compagnie Jolie Môme à La Belle étoile (La Plaine Saint-Denis)

Concert débat : L’exil est la fuite de la mort et le pas de détresse vers l’inconnu. L’accueil doit être la main fraternelle, la chance de rencontrer l’autre. Le réconfort des humains !

Serge UTGÉ-ROYO y chante ses mots d’exil et d’espoir.

Débat :

Hier en 1939, 500 000 réfugiés espagnols fuyaient le franquisme et son cortège d’horreurs. Pourtant nombres d’entre eux n’hésitèrent pas à donner leur vie et leur jeunesse pour la lutte pour la Liberté et s’engagèrent d’une façon ou d’une autre dans les rangs de la France libre.

 

Aujourd’hui et depuis plusieurs années, à cause des fauteurs de guerre souvent occidentaux, et des régimes totalitaires en puissance dans une partie du monde, des hommes et des femmes parcourent des milliers de kilomètres, par terre ou par mer, au mépris de leur vie, pour fuir la mort, les bombardements…Ils subissent les pires violences et aux portes des pays « riches » sont à nouveau parqués dans les camps de la honte, insalubres et dangereux pour les plus vulnérables. Les autorités leur dénient le droit à la vie, à la dignité… déversant dans l’opinion publique non pas un message d’accueil et de solidarité mais des préjugés qui confortent les peurs et les rejets.

En présence de :

  • Vanna MAGGI, membre de la Commission Personnes Déracinées à Amnesty International France,
  • Sonia LABOUREAU de la CIMADE (Comité Inter-Mouvements Auprès Des Évacués)
  • Odile GHERMANI et Philippe LAVILLE, tous deux membres du Comité central de la LDH (Ligue des Droits Humains),
  • Alice CANIHAC et Caroline MAILLARY, membres permanentes du GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s)

24-25 juin : Festival de la CNT, à la Parole errante, Montreuil. Comme chaque année, une fête réussie emplie de jeunes et de moins jeunes, des débats qu’on ne trouve nulle par ailleurs, des films et animations sur des sujets jamais évoqués au grand public. Merci la CNT !

01 02 juillet : La vie de Château : Pour la  VIe édition de la Librairie Libertaire champêtre au Château de Ligoure , Le Vigen 87

Un vent de résistance s’est levé sur Ligoure.

Un jeune homme de 92 ans, Christian Pataud nous a conté sa résistance et les maquis du limousin, si célèbres. Tandis qu’André Bernard a partagé avec nous sa vie d’insoumis, pourchassé, de la guerre d’Algérie.

Le soir de ce samedi, ce fut à notre tour, Serge Utgé-Royo a entamé une soirée d’émotion et de partage avec ses chansons qui mettent en poésie la résistance et la dignité des peuples. Puis nous l’avons rejoint pour entonner sous sa direction les chants révolutionnaires espagnols et ceux liés à la rébellion populaire.

 

13 août 2017 –

Une délégation de l’association s’est rendu à Écouché, dans l’Orne, pour assister à la cérémonie officielle de la « Bataille d’Écouché » où 7 membres de la Nueve trouvèrent la mort. Ce jour-là, une bataille acharnée oppose aux forces nazies les soldats de la Nueve, qui libèrent la ville. Nous avons eu le plaisir d’y retrouver Mar y Luz Cariño-Lopez, Marie-José Cortés.

Après la cérémonie du cimetière nous allons, en petit comité, jusqu’à la chapelle qui se trouve sur son périmètre. Elle contient à l’intérieur, une statue du Sacré-Cœur, payée par les Espagnols de la Nueve au curé Verger qui célébra la messe de la libération. Messe à laquelle assistèrent même nos anticléricaux espagnols.

Lieu : Cimetière, Devant le char Massaoua et la plaque commémorative – 61150 Écouché

 

24 août 2017 – Après-midi

Célébration de l’entrée de la Nueve dans Paris, ce 24 août en regard de l’exil de populations menacées par la guerre et la mort, et vu le peu d’enthousiasme mis par les autorités et un certain nombre de Français pour accueillir ces personnes en détresse, nous avons souhaité rappeler aux Parisiens, aux Français et à tous en général quelle que soit leur origine, que les étrangers, même s’ils ont été mal accueillis en France ou méprisés parce que venus des « colonies », ont joué un grand rôle dans la lutte antifasciste. S’ils n’avaient pas été là, il se peut que la France n’ait pas été à la table des vainqueurs, à la fin de la 2e Guerre mondiale.

Ont pris la parole au nom de leur peuple :

Rahim Rezigat, pour les Tirailleurs algériens, maghrébins

Vincent von Wroblewsky pour les Réfugiés Allemands anti nazis

Sofiane Benkritly, pour les Réfugiés Arméniens, dans la résistance

 Olivier Gardelli sur un texte d’Antonio Bechelloni, pour les Italiens dans la Résistance en France, 1939-1945.

Agnès Pavlowsky pour Réfugiés Polonais ou juif polonais (Europe de l’Est)

Marie Rafaneau, pour les Tsiganes,

Boubacar Mbaye pour les <tirailleurs sénégalais.

 

Du 29 septembre au 29 octobre 2017 

29 septembre concert inaugural du mois sur l’Espagne antifasciste aux Territoires de la mémoire, à Liège No Pasaran :, « Serge Utgé-Royo reprend les chansons sociales et traditionnelles de la mémoire espagnole, et y mêle les mots et les notes de sa propre histoire de fils d’exilé de la Guerre d’Espagne.

Ses compagnons de musiques, eux-mêmes tous fils d’autres exils… : Léo Nissim, le bassiste Jack Thysen.

Lecture de témoignages, inédits issus pour la plupart du livre de Federica Montseny Passion et mort des Républicains espagnols en France et de Mémoires Espagnoles et Vieux Compagnons…

Exposition des affiches Les affiches des combattants de la Liberté ; pour la première fois cette exposition est visible aux Territoires de la mémoire de Liège (Belgique). Composée d’une soixantaine d’affiches, elle est accompagnée d’une carte postale offerte à chaque visiteur comportant les sigles figurant sur les affiches et d’un petit livret repaire, vendu prix coûtant (2€)

 

11 octobre 2017 De 18 h à 21 h

Projection de « La tragédie des Brigades Internationales » de Patrick Rotman (100mn), suivie d’un débat. « Venus du monde entier, quelque trente-cinq mille volontaires venus d’une cinquantaine de pays, rallient l’Espagne pour défendre la république contre le coup d’état franquiste. Dès 1937, les Soviétiques, affirmant leur emprise sur le camp républicain, agissent en Espagne comme chez eux, arrêtant, torturant, exécutant tous ceux qui s’opposent au stalinisme. Les militants anarchistes et libertaires, parmi lesquels figurent nombre de brigadistes, se retrouvent pris ainsi entre deux feux totalitaires. »

Lieu : Auditorium de l’Hôtel de ville – 3, rue Lobau – Paris 4e – Métro Hôtel de ville.

 

9-novembre 2017 : 19h-22h

Ciné-Club : L’association 24 août 1944, avec le soutien de l’ONACVG, présente :

“Fugir de l’oblit” (Fuir l’oubli) (93mn) un film d’Abel Moreno

Pitu a passé toute sa vie en fuite. Fuite du franquisme, du camps de réfugiés d’Argelès-sur-Mer, du camps de concentration de Dachau, du camps d’extermination de Dachau, du massacre d’Oradour-sur-Glane…

Lieu : Centre d’animation de la Place des Fêtes – 2-4, rue des Lilas – 75019 Paris – Métro Place des Fêtes.

 

14 au 18 décembre 2017, de 16 à 20h :

Exposition affiches

Pour une première à l’association Jour & Nuit, place Saint Michel, malgré le froid extérieur et intérieur, notre exposition d’affiches, fut un vrai succès avec plus de 500 visiteurs.

De juillet 1936 à juin 1937, elles explosent de vitalité et d’originalité. Puis malheureusement elles sont bien contraintes de se ranger à « l’effort de guerre » imposé par le gouvernement espagnol de Negrin et son armée. Du coup, elles se banalisent un peu et se ternissent.

N’hésitez pas à la réclamer dans vos établissements scolaires, dans vos bibliothèques, vos locaux, enfin partout où elle peut laisser des traces originales de l’histoire humaine et sociale.

 

Enterrar y callar » (Enterrer et se taire ) d’Anna Lopez Luna

L’association 24 août 1944, avec le soutien de l’ONACVG, présente :

“Enterrar y callar » (82mn)
(Enterrer et se taire )
un film d’Anna Lopez Luna
PRODUCTION / DIFFUSION : Anna López Luna

Titre d’une gravure de Francisco Goya de Los Desastres de la guerra (1810-1815). Un film qui traite du rapt de nouveau-nés dans des hôpitaux publics espagnols. Les vols ont débuté à la fin de la guerre d’Espagne pour soustraire des enfants à l’influence néfaste des républicaines et les élever dans la “vraie foi”. Il se crée ainsi un vivier dans lequel dignitaires et familles pratiquantes en mal d’enfants vont puiser. Ce trafic commandé par la dictature a perduré bien après la chute de Franco. Des mères racontent leur drame. L’histoire se répète dans toute l’Espagne. Un commerce illégal qui a duré plusieurs générations et a spolié de leurs parents d’innombrables enfants.

… En une vingtaine de portraits, le film déterre une histoire « en donnant la parole » aux victimes. Les récits ne cessent de faire entendre les parents d’un côté et les enfants devenus adultes de l’autre.

Le jeudi 18 janvier 2018 à 19h suivi d’un débat avec la réalisatrice
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite

Franco offre… des enfants de républicains à ses amis.
Franco offre… des enfants de républicains à ses amis.
Enfant dérobé à ses parents biologiques/ défilé franquiste
Enfant dérobé à ses parents biologiques/ défilé franquiste