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Conférence Albert Camus & la République espagnole

Article du | 24 aout 1944 |
Ce 14 avril pour l’anniversaire de la proclamation de la seconde république espagnole, l’association 24 août 1944 et le CTDEE (Centre Toulousain de Documentation de l’Exil Espagnol) ont programmé à l’Auditorium de l’Hôtel de Ville, une conférence sur Albert Camus et l’Espagne républicaine.

Nous étions une petite centaine de participants, suspendus aux récits passionnants des conférenciers.

Cette conférence était doublée d’une visio-conférence sur Maria Casarès et ses années espagnoles, ciment de son engagement auprès des exilés politiques espagnols, notamment du mouvement libertaire en exil.

Il s’agissait de faire connaissance avec deux êtres célèbres en entrant dans leurs intimes convictions morales, leur éthique sociale. Apprendre d’eux ce que peu nous délivrent en général tant ils sont utilisés, détournés et interprétés.

Maria Lopo, spécialiste reconnue de Maria Casarès, avait enregistré à notre attention une conférence, au sein même de la maison Casarès de La Corogne. C’est elle qui a entamé la conférence.
Ainsi nous avons pu découvrir la demeure familiale, où Maria a grandi, a été éduquée, au mitant d’une immense bibliothèque, de la culture et de la résistance aux idées totalitaires.
L’engagement de son père a basculé l’existence de toute la famille dans le camp républicains, offerte à la répression et à l’exil. Mais les valeurs distillées tout au long d’années d’éducation et de rigueur morale ont fait aussi le voyage dans les bagages de Maria et dans ceux de ses proches.
Ce sont ces principes de justice et de solidarité qui ont rapproché de manière indissociable ces deux êtres solitaires : A. Camus et M. Casarès.

Puis Amado Marcellan nous a emmené sur les traces d’un Albert Camus imprégné de la dignité du peuple espagnol, résistant premier au fascisme mondial.

Albert Camus, enfant de la pauvreté, ne fut jamais loin de la lutte pour la liberté. Espagnol par le sang, il resta toujours au plus près des exploités et des révoltés de son époque, libertaire dans son pacifisme et proche des exilés espagnols.
Son œuvre est une ode à ce peuple qu’il admire pour son courage et sa dignité, il n’aura de cesse de lui apporter aide et soutien.

Il écrit à son propos, il participe à des meetings, interpelle les grands de ce monde pour qu’ils regardent en face leur trahison. Il rejette tous les régimes dictatoriaux, les terrorismes, qu’ils soient de droite ou de gauche. Il combat l’emprisonnement, la torture, la peine de mort, la violence d’où qu’elle vienne. (Réflexions sur la peine capitale, en collaboration avec Arthur Koestler, 1957)
Il est le seul intellectuel à s’insurger contre la reconnaissance du régime franquiste par les « démocraties occidentales » dans son très puissant article : « Démocrates, couchez-vous ! »
Il rend hommage aux Espagnols tombés au champ d’honneur de la liberté et de la dignité humaine.
Camus a écrit sur la révolte comme une pratique salvatrice de la réflexion des hommes.
Nous avons traversé avec cette conférence toutes ces épisodes de la vie d’Albert Camus, une vie durant laquelle il n’a dérogé en rien à ses principes et est resté debout, ancré dans ses convictions de liberté, coute que coute.
Et vous entendrez également Amado parler de cette incroyable découverte d’une lettre d’Albert Camus répondant à un étudiant en philosophie, lettre inédite qui vient d’être déposée dans les archives du CTDEE.

Nous vous invitons à revoir ou découvrir cette conférence.

Nous avons choisi de vous présenter les deux conférences en deux vidéos car chacune se suffit à elle-même pour passionner notre attention.
Et en 3ème partie vous pourrez suivre le débat.

Très bonne projection !

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