Skip to main content

Mois : juin 2021

La Nueve s’invite au CM2 de L’Aigle

Le 15 juin 2021, nous sommes allés à l’Aigle pour rencontrer une classe de CM2 de l’école publique Victor Hugo. La petite trentaine d’élèves, nous ont réservé un accueil chaleureux et respectueux.

L’équipe enseignante s’est montrée également agréable.

Nous avions concocté un petit montage de photos que nous avons commenté, une à une en répondant, comme nous avons pu, aux multiples curiosités de nos jeunes interlocuteurs.
Notre fil conducteur était l’épopée de Manuel Lozano, espagnol, andalous et anarchiste, qui a rejoint les milices populaires contre Franco, puis a subi l’exil en Afrique du Nord, dans les terribles camps du transsaharien, et qui s’est engagé dans la 2e DB du général Leclerc. Il fut un des soldats de la Nueve, 9e compagnie, dirigée par le Capitaine Dronne et il était sur le Half-track Guadalajara, premier à entrer dans Paris le 24 août 1944.

Parler de l’Espagne des années 30, passant de la monarchie féodale à la république pleine d’espoir, assassinée par les militaires fascistes, puis aborder l’exil de milliers d’Espagnols, et leur engagement dans la Seconde Guerre mondiale n’est pas chose aisée devant trente paires d’oreilles et d’yeux aux aguets.

Heureusement, l’institutrice Katerina, avait fait, auprès de ses élèves, un travail de plusieurs mois afin qu’ils se familiarisent avec l’Espagne, le mouvement social, la guerre contre le fascisme espagnol et européen, la Seconde Guerre mondiale…

Son travail de préparation fut tellement exceptionnel, que sa classe est devenue comme un modèle, un événement dans ce petit coin de France qui a vu en 1944, défiler les armées alliées, vers la libération.

Chaque élève gardera, c’est certain, dans un coin de sa mémoire la représentation de Guernica et sa tragique destinée, la lutte inégale du peuple espagnol pour défendre la république élue, l’exil qui dura près de quarante années face à une dictature que les alliés n’ont pas voulu déloger et l’engagement de ces apatrides auprès des forces alliées et dans la résistance pour restaurer la Liberté.

Toute leur existence cet épisode de leur scolarité sera comme un écho pour apprécier le monde et les humains rencontrés.

Une journaliste du Réveil normand , Mathilde Pires, était présente. Elle aussi a suivi la classe ce 15 juin, et nous devons la remercier de son reportage sensible et juste et de ses photos.
https://actu.fr/normandie/l-aigle_61214/en-video-a-la-recherche-de-l-histoire-oubliee-des-antifascistes-espagnols-avec-les-cm2-de-l-ecole-victor-hugo-de-l-aigle_42905300.html

Les élèves nous ont remercié d’un beau cadeau :
Ils avaient appris en entier le poème Liberté de Paul Éluard et chaque élève nous lu une strophe de ce grand poème, symbole de résistance !
Merci à eux et merci à Aikaterini Zinieri, leur institutrice.

Toutes les photos sont ©Réveil Normand, Mathilde Pires.

Tornarem de Felip Solé

Voici le débat suscité par la projection de cette fiction historique:

Tornarem
Barcelone, janvier 1939, la fille de Lola et Felip est enlevée par des soldats phalangistes au moment de la chute de la ville. Au péril de leur vie, ils s’échappent et réussissent à traverser la frontière. En France, ils sont internés au camp de concentration d’Argelès-sur-Mer d’où ils s’évadent. Felip tente de récupérer sa fille Maria mais les événements l’amèneront à la Légion Étrangère Française, à combattre les Alliés, à déserter et puis lutter dans la « Nueve » de la 2e DB du Général Leclerc. Lola s’engage dans la Résistance, parvient à récupérer sa fille avec l’aide de Manuel, libertaire, passeur d’hommes dans les Pyrénées. Elle ne peut s’empêcher de tomber amoureuse… elle vivra deux amours. Ce sont les républicains espagnols de la Retirada, les premiers à combattre le fascisme, les premiers à libérer Paris, les premiers à arriver au Nid d’Aigle d’Hitler.

Tornarem a de nombreuses distinctions. Prix Iris a la meilleure fiction pour la Academia de las Ciencias y las Artes de Televisión de España. Prix Gaudí au meilleur film de la Acadèmia Catalana de Cinema. Le Magnolia d’Or au directeur pour le Festival de Télévision de Shanghai.
Prix au meilleur scénario au Sichuan Télévision Festival, en Chine. Pour la photographie a remporté le prix Prisma 2012 de l’Association des Cinéastes (AEC). Tornarem à également été sélectionnée aux Awards Europe du Festival de télévision de Monte-Carlo ainsi que sa protagoniste comme meilleure actrice au Festival de Berlin.

Le jeudi 1er juillet 2021 à 19h (précises) suivi d’un débat avec Felip Solé
&
Le vendredi 2 juillet 2021 à 19h (précises) suivi d’un débat avec Felip Solé
Au
Paris’Anim ; Centre Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
Entrée gratuite mais sur inscriptions compte tenu des réserves sanitaires en vigueur. Merci de votre compréhension.


Réserver à : 0651728618 ou 0686841684

tornaremv3_-_copie.jpg

La 643e victime du massacre d’Oradour sur Glane, 10 juin 1944

ORADOUR-SUR-GLANE – 17 OCT 2020 – 00:30 CEST

Ramona Domínguez Gil a d’abord souffert de la défaite pendant la guerre civile espagnole. Puis vient le déchirement de l’exil, avec ses incertitudes et ses humiliations dans une France dont elle ignore tout et où elle finit au camp de concentration d’Argelès-sur-Mer, comme tant de républicains arrivés par-delà les Pyrénées lors de la fuite devant l’avancée des troupes franquistes en 1939. Elle avait à peine réussi à s’adapter à sa nouvelle vie d’exilée lorsque l’Allemagne nazie a occupé la France.

Le 10 juin 1944, Ramona est tuée dans une opération de terreur nazie avec une grande partie de la population d’Oradour-sur-Glane (dans le centre du pays), où sa famille s’était installée pour échapper au fascisme qui inondait l’Europe. Mais pour cette femme, originaire d’Aragon et alors âgée de 73 ans, une autre ignominie l’attendait : celle de l’oubli. Jusqu’à ce que David Ferrer Revull, professeur catalan et passionné d’histoire, scandalisé par le manque de mémoire en Espagne de ce massacre et de ses victimes espagnoles, mette les autorités françaises sur sa piste. Aujourd’hui, Ramona Domínguez Gil, effacée de l’histoire pendant 76 ans, a été officiellement reconnue comme la 643e victime – et la 19e espagnole – du « village martyr » d’Oradour, dont les ruines ont été préservées comme un symbole de l’horreur nazie. Son nom sera ajouté aux monuments qui visent à empêcher qu’une telle chose se reproduise.

Benoit Sadry, chargé de la mémoire historique à la mairie d’Oradour, montre le jugement du tribunal de grande instance de Limoges qui, le 15 janvier, a certifié que « Madame Ramona Domínguez Gil, née à Mianos (province de Saragosse) (…) est décédée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ». Ce document a permis d’enclencher le processus – déjà bien avancé – pour que Ramona apparaisse en son nom propre comme victime d’Oradour. « Soixante-seize ans plus tard, une injustice a été réparée pour cette femme qui avait été oubliée », a-t-il déclaré.

Le fait que Ramona ait été sauvée de l’oubli est l’œuvre, avant tout, de David Ferrer Revull. Depuis quatre ans, ce professeur d’anglais de 50 ans, qui vit à Sabadell et se rend régulièrement en France, consacre du temps et des ressources à la récupération de la mémoire des 19 Espagnols morts dans le massacre du « village martyr ». Il l’a fait, dit-il au téléphone, « par tristesse, par colère et par honte de voir que nous avons pu avoir nos compatriotes de cette façon, pratiquement oubliés et dont beaucoup n’ont pas été correctement identifiés.  »

Le 10 juin 1944, Ramona vit à Oradour depuis presque quatre ans. Elle s’y était installée, après l’entrée des Allemands en France en 1940, avec son fils, Joan Téllez Domínguez, un anarcho-syndicaliste de Barcelone, sa femme, Marina Domènech, et leurs trois enfants, Miquel, Harmonia et Llibert, âgés de 1, 7 et 11 ans.

Le cauchemar a commencé l’après-midi de ce samedi, plein d’espoir après le débarquement des troupes alliées sur les plages de Normandie quatre jours plus tôt. Le centre d’Oradour, alors une ville prospère de 1 574 habitants qui possède même un tramway qui la relie à la ville voisine de Limoges, est en train d’exploser. Ce n’était pas seulement le jour du marché, c’était aussi le jour de la distribution du tabac rationné. De plus, c’était le jour de la vaccination, les parents avaient donc emmené leurs enfants à l’école. Ils ne rentreraient jamais chez eux.

À deux heures de l’après-midi, trois pelotons de la troisième compagnie du régiment blindé Der Führer de la division Waffen SS Das Reich arrivent à Oradour. « On ne saura jamais pourquoi ils ont choisi ce village », dit Palmira Desseix en se promenant dans les ruines du village, que le général Charles de Gaulle a ordonné de garder intact pour « préserver la mémoire, afin qu’un tel malheur ne se reproduise plus jamais. » Cette fille de républicains, née dans le camp de concentration de Gurs en 1943 et membre de l’Athénée républicain de Limoges, a aidé Ferrer Revull à retrouver la trace des Espagnols d’Oradour et connaît l’histoire de ce village, où une partie de la famille de son mari a également été massacrée – ses grands-parents, un frère et un cousin.

Les soldats SS, en route vers le front normand, s’arrêtent à Oradour avec l’ordre de mener une « action exemplaire » pour terroriser une population enhardie par le débarquement allié. Après avoir encerclé le village et rassemblé tous les villageois, ils ont séparé les femmes et les enfants et les ont enfermés dans l’église. Les hommes, répartis en groupes, sont mitraillés par les soldats, qui achèvent les blessés graves avant de mettre le feu aux cadavres. Leurs familles ne sont pas mieux loties. Les soldats ont allumé les mèches qui sortaient d’une caisse dans le centre de l’église avant de fermer les portes de l’église. Les femmes et les enfants moururent asphyxiés ou mitraillés alors qu’ils tentaient de s’échapper de l’église ou encore brûlés vifs. Les restes fondus de la cloche de l’église témoignent, aujourd’hui encore, de l’horreur de cette journée, à laquelle seuls cinq hommes et une femme ont survécu.

Au cours des dernières décennies, Oradour a servi à rappeler la barbarie nazie, bien qu’en août, un graffiti négationniste à l’entrée de son centre de commémoration ait montré que certains n’ont toujours pas appris de l’histoire. Ses victimes, 642 jusqu’à l’identification récente de Ramona, sont commémorées chaque 10 juin. Oradour a vu plusieurs présidents français et même un président allemand, Joachim Gauck, en 2013.
L’Espagne n’a pas organisé d’acte officiel pour ce massacre, bien que des sources diplomatiques soulignent que le gouvernement, qui vient de présenter la loi de mémoire démocratique, « préparera un hommage » aux victimes espagnoles.

« C’est une honte pour le pays que nous ne soyons pas au courant de cela », s’indigne Ferrer Revull. Sa façon de leur rendre hommage, de « leur rendre la dignité qu’ils ont essayé de leur enlever avec le crime, et aussi avec la façon fasciste d’agir, qui n’est pas seulement de tuer des gens, mais d’éliminer complètement toute trace de leur existence », a été de « fixer leur identité, leurs données minimales ». Il voulait « savoir qui ils étaient, comment ils s’appelaient, quelle était leur relation » , ainsi que le lieu et la date de naissance de chacun d’entre eux ». Le professeur catalan a compilé ses recherches dans un livre autoédité, Recuerda – comme le rappelle un panneau à l’entrée d’Oradour – dans lequel il raconte l’histoire des 19 victimes espagnoles. Parce qu’il connait bien le fait d’avoir des morts non identifiés. « Nous connaissons bien cette situation en Espagne, nous cherchons encore à localiser de nombreuses personnes ».

L’identification de Ramona est l’aboutissement d’un travail presque policier de David Revull, qui a commencé par s’intéresser aux deux jeunes filles de sa ville natale de Sabadell mortes dans le massacre -Emília et Angelina Massachs Borruel, « dont il n’avait jamais entendu parler » même dans sa ville- et a fini par passer près de quatre ans à compiler les actes de naissance et autres documents des Espagnols d’Oradour.

Ramona est un cas spécial. Son nom figure sur une plaque de marbre des années 1940 rendant hommage aux victimes espagnoles à côté de la « tombe des martyrs » du cimetière d’Oradour, que les responsables de la résistance espagnole avaient fait sculpter au nom de la République espagnole. Mais il n’apparaît dans aucune liste officielle.

S’agissait-il d’une erreur, comme celle concernant Paquito Lorente Pardo, le garçon également inscrit sur cette plaque, mais qui est mort en 1943 ?
L’enthousiasme de M. David Ferrer Revull, qui a également aidé le Centre de la Mémoire d’Oradour à corriger plusieurs erreurs concernant les Espagnols – comme l’identification des femmes avec le nom de famille de leur mari, à la française – a fini par contaminer les autorités locales, qui n’ont pas hésité à l’alerter lorsqu’elles ont fait une découverte clé l’été dernier. Dans un dossier prenant la poussière aux archives départementales de la Haute-Vienne, un archiviste a trouvé « les non-renouvellements de cartes de séjour de réfugiés espagnols majeurs tués à Oradour, sur lesquels était inscrit : « Tué le 10 juin 1944 dans le massacre d’Oradour ». Parmi ces dossiers figure celui de Ramona Domínguez, « qui ne figurait pas sur les autres listes officielles ».
« Ce qui est impressionnant, c’est que nous avons toutes les archives de Ramona. Comme elle était étrangère, elle a dû se faire enregistrer auprès des autorités pour pouvoir vivre en France », explique Sandra Gibouin, documentaliste au Centre de la mémoire et l’une des responsables de la réhabilitation de cette victime dans le « village martyr », qui accueille quelque 300 000 visiteurs chaque année. « Tout est clair. Sauf qu’elle a ensuite été oubliée dans les dossiers des disparus. Pourquoi, nous ne le savons pas.
David Ferrer Revull a une théorie : elle a été prise pour sa belle-fille, Marina Domènech. Dans les documents français, « Marina » apparaît plusieurs fois comme Domínguez. Je pense qu’à un moment donné, un fonctionnaire, devant une liste d’Espagnols, quand il a trouvé Marina Domínguez et Ramona Domínguez, les a confondues ».
Parmi les rares visiteurs que reçoit Oradour en ces jours de pandémie, le 12 octobre dernier, un groupe d’Espagnols est venu rendre visite à une parente installée en France depuis des décennies, Juana Antonia Fernandez. Dans toutes les affiches, le chiffre de 642 victimes apparaît toujours. Ils ont été étonnés d’apprendre qu’il y en avait une autre, et qu’elle était espagnole. « Ils ont fui la terreur en Espagne et sont tombés dans quelque chose de pire, d’inimaginable. Et en plus, leur pays les a oubliés », se lamente Juana avant de se perdre dans les ruines de l’horreur.

Un article de SILVIA AYUSO

José Torres nous quitte à 95 ans

Pourtant ils seront là toujours présents, troupeau amical de la nature, toujours en mouvement prêts à bondir de leur cachette au moindre besoin. Ils resteront là aux aguets comme tu es là leur créateur, leur ami, toujours à nos côtés. Tu es dessin, tu es métal, tu es mouvement et tu continues à insuffler en nous la force d’avancer sur le chemin de l’existence.

Ta sensibilité d’artiste mêlée à ton engagement politique aux côtés de ceux qui défendent la Liberté et la justice n’ont jamais fait défaut tout au long de ton existence et de ton exil. Tu créais pour l’avenir, et tu nous laisses la force tranquille et résolue de tes animaux pour transmettre tes convictions mais aussi ta force de vie, ta joie et ton humour.
Pour nous enfants d’exilés libertaires espagnols c’est une grande perte.

Né dans la province de Lléida, (Catalogne) le 20 novembre 1925, d’un père instituteur déclaré laïc, José a connu déjà la répression sous la seconde république, en Espagne. 1932/1933, les autorités ont envoyé la Garde d’Assaut fermé l’école libertaire que son père avait ouverte. Ce qui n’empêcha pas que José sache lire dès l’âge de 6 ans.
Il se souvient parfaitement de la proclamation de la seconde république le 14 avril 1931, il revoit très nettement les tramways bondés de monde et les gens brandissant le drapeau républicain. L’allégresse de ce jour lui a laissé au cœur le goût des autres. Et l’école libertaire fondée par son père a été pour lui la formation de son idéal politique.
En juillet 1936, lié par sa famille, au mouvement révolutionnaire, il connait les collectivités à MasRoig, province de Tarragone, puis à Valls jusqu’à la Retirada.

À la frontière, séparé de son père, il est acheminé vers Rennes en Bretagne, avec sa maman et ses sœurs. Là il a pu mesurer l’hospitalité légendaire des autorités françaises, puisqu’elles ont tenté de faire signer les femmes pour accepter de rentrer en Espagne et devant le refus, les gardes mobiles sont intervenus pour les expulser du camp manu militari. Puis il a connu les plaisirs de la plage, en plein hiver, dans une baraque, séparé de sa mère et de ses sœurs. Il essaie toutes les plages du Roussillon. Il lui a fallu grandir et apprendre très vite : Son père tué à Hartheim, (kommando de Mauthausen) et sa mère affaiblie par la maladie… Alors en juin 1941, c’est le retour en Espagne !
Barcelone les « délivre » des camps et c’est là qu’il va embrasser les sculptures de métal, par le voisin artiste qui va développer son art et faire de José un orfèvre créatif. Le gout du beau, de la pièce unique et ciselée comme peut l’être chaque individu sur terre, c’est José !
Après une fâcherie politique avec ce patron démocrate bourgeois, retour clandestin en France en juin 1947. José renoue avec le milieu libertaire pour y vivre ses propres convictions.
En France, il milite contre le franquisme, et effectue des allers et retours en Espagne pour y passer du matériel révolutionnaire jusqu’à la mort du dictateur, ce sera son lot : de la propagande, des armes, de l’argent pour les avocats pour aider les détenus… Cet argent, ils sont allés le chercher là où il était, puisqu’aucun d’entre eux n’en avait et qu’il était dans les banques, c’est là qu’ils l’ont pris !

il y eut des épreuves très difficiles et beaucoup de copains sont tombés. Mais ils savaient aussi se protéger, un compagnon espagnol leur avait trouvé un lieu où se réfugier et dormir pour récupérer en toute tranquillité. Ils étaient sûrs d’y être en sécurité la police n’y viendrait pas : C’était une maison de passe de la « compagnie de Jésus ».

Les contacts avec la population par contre étaient difficiles à cause de la peur ambiante due à la répression sanguinaire du régime.

La clandestinité le confronta à un grand danger : ceux qui racontent, qui se pensent malins et parlent trop ! Un vrai danger parce qu’incontrôlable et imprévisible.
José diras : La clandestinité est plus dangereuse par ses biais, et relations que par l’adversaire car lui tu le connais, tu sais comment il peut frapper.

La confiance est primordiale dans cette situation, cette confiance qu’il partagea souvent avec les frères Sabaté et bien d’autres encore.

De son métier, il en fit un art, apprécié de beaucoup. Du coup, idéal social et dextérité manuelle ne firent qu’un qui s’accomplit tout au long de son parcours entre création artistique et actions militantes souvent dangereuses contre le franquisme. Mais toujours avec humilité, simplicité et discrétion!

Le 5 novembre 2019 José fut l’invité d’honneur de notre exposition « Quand l’art devient Histoire » à l’Institut Cervantes de Paris. Exposition qui a réuni une trentaine d’artistes de toutes les générations autour de « la fabuleuse histoire des Républicains espagnols »

.

Comme le revolver fut le compagnon du clandestin, le marteau sur la planche de métal fut la forme principale du travail du sculpteur.

Merci José d’avoir vécu ton engagement pour notre liberté et d’avoir transcrit le monde en mouvement par ton art.
Nous n’oublierons pas ton rire et ton amour de l’autre, nous les transmettrons aux générations futures.

Documents joints

Musica y Represion Politica

Musica y repressione politica
Enrique Téllez
(editor y coordinador)

Edicion Oràlia

AUTORES Y RESÚMENES

* Juan José Olives (Santa Cruz de Tenerife, 4-II-1951, Barcelona, 4-XII-2018). Compositor, Director titular y artístico de la Orquesta de Cámara del Auditorio de Zaragoza-Grupo Enigma (OCAZEnigma), Catedrático de Dirección de Orquesta en el Conservatorio Superior de Música de Aragón. Licenciado y doctor en Filosofía por la Universidad de Barcelona. Tras finalizar estudios musicales en España, continuó su especialización en Dirección de Orquesta en la Hochschule fur Musik de Viena con Otmar Suitner y de Composicion con Friedrich Cerha; también amplió estudios de Dirección de Orquesta en la Sommer-Akademie de Salzburgo con Ferdinand Leitner y D. Epstein. Este contacto con la vida artística alemana marcaría, de manera decisiva, su quehacer profesional, tanto de Director como de Compositor. Programó numerosas obras de autores alemanes en sus conciertos y escribió, en 1980, una partitura para guitarra titulada Variaciones sobre un tema de Alban Berg para orquesta de cuerda.

* Joan B. Llinares fue Catedrático de Filosofia de la Universitat de Valencia, en cuya Facultad de Filosofía y CCEE impartía docencia en torno a la Antropología Filosófica y la Filosofía de la Cultura. Ha publicado introducciones y traducciones de obras de Richard Wagner (La obra de arte del futuro) y Friedrich Nietzsche (Richard Wagner en Bayreuth, El caso Wagner, Nietzsche contra Wagner), así como ensayos sobre la música en Claude Levi-Strauss, en Schopenhauer, en Joan Fuster, la música y los mitos, y sobre el silencio y la música en los campos de concentración a partir de la obra de Primo Levi. Estos y otros trabajos suyos se pueden consultar on line en el repositorio institucional: . El presente estudio sobre la experiencia concentracionaria de Jorge Semprún ha tenido continuidad en Llinares, Joan B., “Notas de filosofía y antropología filosófica en las memorias de Buchenwald de Jorge Semprún”, en Joan B. Llinares (ed.), Antropología Filosófica y Literatura, Valencia, Pre-Textos, 2019, pp. 245-286.

* Elsa Calero Carramolino es Graduada en Historia y Ciencias de la Música por la Universidad Autónoma de Madrid (2014) y titulada en Patrimonio Musical por la Universidad de Granada y la Universidad Internacional de Andalucía (2015). En la actualidad, es doctoranda y Personal Docente Investigador (FPU 16/01033) en el Departamento de Historia y Ciencias de la Música de la Universidad de Granada. Forma parte de los grupos de investigación Música durante la Guerra Civil y el franquismo (1936-1960): Culturas populares, vida musical e intercambios hispano-americanos. HAR2013-48658-C2-1-P y Músicas en la España contemporánea HUM617, dirigidos por la catedrática D.ª Gemma Pérez Zalduondo. El material tomado en la elaboración de este estudio forma parte de la investigación que la autora desarrolla para la conclusión de su tesis doctoral, que será defendida en 2021.

* Enrique Téllez Cenzano. Profesor Superior de Composición, Dirección de Orquesta y Doctor en Ciencias de la Información (UCM). Ha sido Profesor de la Universidad de Alcalá, Director del Aula de Música de dicha Universidad y de la Revista de Especialización Musical Quodlibet (2012-2018). Para la redacción del presente estudio hemos contado con las colaboraciones de Victor Pliego (traducciones del alemán, textos y canciones), Elisa Borsari (trads. del italiano), Aizea Téllez (trads. del francés y del inglés), Aitana Téllez (trads. del alemán, textos y realización de fotografías), Jorge Fernando Yagüe Polo (trads. del ruso) y Myriam del Castillo (edición de ejemplos musicales).

En libro se ha distribuido en todo el territorio nacional. Puedes trasladarles a las personas que se han interesado por adquirirlo que existen, básicamente, dos opciones:
Introducir en Google (u otro buscador) el título (Música y represión política) y se obtendrá un buen número de librerías que comercializan online el libro.
Dirigirse directamente a una librería especializada de música que se encuentra en Madrid. Tienen ejemplares y realizan una gestión rápida de los envíos:

Librería El Argonauta (C/ Fernández de los Ríos, 55. 28015 Madrid). E-mail: info@elargonauta.com
Telf.: +34 915439441. El enlace directo con el libro es: https://www.elargonauta.com/busqueda/?csrfmiddlewaretoken=fTUWThIsv7v9vjl1Ie64hHwqzym67nVt&texto=m%C3%BAsica+y+represi%C3%B3n+pol%C3%ADtica&buscar_rapida=buscar_rapida

AUTEURS ET RÉSUMES

Juan José Olives (Santa Cruz de Tenerife, 4-2-1951, Barcelona, 4-12-2018) Compositeur, Directeur titulaire et artistique de l’Orchestre de Chambre de l’Auditorium de Zaragoza-Groupe Enigma (OCAZENIGMA), Agrégé de direction d’orchestre au Conservatoire Supérieure de Musique d’Aragon. Licence et Docteur en Philosophie à l’Université de Barcelona. Après avoir fini ses études de musique en Espagne, il continua sa spécialité en Direction d’Orchestre à la Hochschule fur Musik de Vienne avec Otmar Suitner et de composition avec Friedrich Cerha; il a fait aussi des études de Direction d’Orchestre à la Sommer-Académie de Salzburg avec Ferdinand Leitner et D. Epstein. Ce contact avec la vie artistique allemande a marqué de manière décisive, son activité professionnelle, tant comme Chef d’orchestre que comme compositeur. Il programma de nombreuses œuvres d’auteurs allemands dans ses concerts et a écrit, en 1980, une partition pour guitare intitulée, Variations sur un thème d’Alban Berg pour orchestre de cordes.

Résumé: Cette étude est une réflexion sur le contexte où a été conçue l’œuvre d‘Arnold Schönberg Un survivant à Varsovie, composée en 1947, dont il a reçu la commande pendant son exil aux États-Unis. Après avoir découvert le parcours personnel du compositeur, qui fut un auteur au prestige reconnu, professeur et créateur du dodécaphonisme au début du XXe siècle, on voit de quelle manière, il a vécu l’ostracisme provoqué par l’arrivée du nazisme en Allemagne, et son signalement comme Entartete Music* quand lui et sa famille ne se trouvaient déjà plus en Europe Centrale. Sa fuite du pays, qui le laissa sans futur comme des millions d’autres, notamment les juifs, provoqua le retour de Schönberg à la foi de son enfance, le judaïsme. Une étude détaillée de la musique et les paroles de Un survivant à Varsovie, permet d’analyser la relation de l’œuvre avec sa capacité/incapacité pour exprimer l’horreur vécu en Auschwitz, dans le ghetto de Varsovie et dans tous les endroits destinés à l’extermination de millions d’êtres humains, victimes du nazisme.
MOTS CLÉ; Arnold Schönberg; Dodécaphonisme; Entartete Musik; Holocauste; Exile ; Theodor W. Adorno.

*musique dégénérée

Joan B. Llinares a été agrégé de philosophie à l’Université de Valencia, où il a enseigné l’Anthropologie Philosophique et la Philosophie de la Culture à la faculté de Philosophie et CCEE. Il a publié des introductions et des traductions des œuvres de Richard Wagner (L’œuvre d’art dans le futur) et de Friedrich Nietzsche (Richard Wagner à Bayreuth, Le cas Wagner, Nietzsche contre Wagner), et des essais sur la musique de Claude Levi-Strauss, de Shopenhauer, de Joan Fuster, la musique et les mythes, et sur le silence et la musique dans les camps de concentration à partir de l’œuvre de Primo Levi. Ses travaux peuvent être consultés en ligne:

La présente étude sur l’expérience concentrationnaire de Jorge Semprún a été publiée : Notes de Philosophie et d’anthropologie philosophique dans les memoires de Buchenwald de Jorge Semprún, de Joan B. Llinares (ed.), Antropología Filosófica y Literatura, Valencia, Pre-Textos, 2019, pp. 245-286.

La musique dans les camps de concentration nazis selon le témoignage de Jorge Semprún
Résumé: Sur la base des livres que Jorge Semprún a dédié à son séjour de déporté dans le camp de concentration de Buchenwald, (Le grand voyage, L’évanouissement, Quel beau dimanche, L’écriture ou la vie, Le mort qu’il faut), on présente les différentes types de musique qu’un prisonnier pouvait expérimenter dans telles conditions extrêmes: celle de l’orchestre du camp, les chansons d’amour qu’on écoutait à travers les haut-parleurs, les chansons populaires que chantaient les prisonniers espagnols, la musique d’accordéon que jouait un prisonnier français et, en particulier la musique clandestine d’un groupe de jazz.
À côté de la description des répercussions qu’ont eu ces musiques sur le jeune auteur, on défend la thèse que la musique est libre et libératrice, comme celle de Mozart et Louis Amstrong. Elle prétend être la structure poétique exemplaire qui pouvait servir de modèle pour raconter avec une véracité artistique et une efficacité communicative, cette expérience concentrationnaire-là si atroce e inimaginable.
MOTS CLÉ : Orchestre de camp (Lagerkapelle) ; Chansons d’amour ; Chansons populaires ; Musique de jazz ; Musique d’accordéon ; Poésie

Elsa Calero Carramolio est diplômée en Histoire et Sciences de la Musique par l’Université Autonome de Madrid (2014) et diplômée en Patrimoine musical par l’Université de Grenade et l’Université Internationale d’Andalousie (2015).
Actuellement, elle est doctorante et professeure de recherche (FPU 13/01033) au département d’Histoire et Sciences de la Musique de l’Université de Grenade. Elle fait partie des groupes de recherche sur la Musique pendant la Guerre Civile et le Franquisme (1936-1960): Cultures populaires, vie musicale et échanges hispano-américains. HAR2013-48658-C2-1-P et Musiques dans l’Espagne contemporaine HUM617, dirigés par le professer Gemma Pérez Zalduondo. Le matériel pris dans l’élaboration de cette étude fait partie des recherches que l’auteur développe pour la conclusion de la thèse doctoral, qui sera défendue en 2021.

Régénérés et rachetés : profils des musiciens dans les prisons franquistes (1939-1975). Eduardo Rincón : de prisonnier à compositeur.

Résumé : Partant de la théorie de Foucault sur la prison comme « microcosmes d’une société parfaite où les individus sont isolés dans leur existence morale », le présent article vise à rentrer dans la multiplicité de profils musicaux qui se sont développés dans les prisons espagnoles à la fin de la Guerra Civile : des musiciens dont les carrières – et parfois les vies – ont été éliminés après leur séjour en prison, à des cas comme celui de Eduardo Rincón, pour qui la prison a changé la signification de son activité personnelle et intellectuelle, sans oublier ceux pour qui la captivité a été l’occasion de subvertir le régime ou de racheter la peine.

Pour développer cette étude, on doit analyser le modèle culturel et musical imposé par le système pénitentiaire du franquisme, en tenant compte des interférences de ce régime avec le nazisme allemand et sans doute, comme l’ont montré de nombreux auteurs, l’influence dans la vie musicale espagnole «hors les murs » et, comme on verra dans cet article, dans la vie musical de « intramuros ».
Comme conséquence, il convient de s’appuyer sur les sources primaires d’information proposées par l’hebdomadaire Rédemption et les mémoires des activités réalisées dans les prisons, publiées par le Patronat pour la Rédemption de Peines par le Travail, les numéros du Bulletin Officiel de la Direction Générale de Prisons, publiés entre 1942 et 1948, les expédients de détention et pénitentiaires des différents musiciens qui ont subi des représailles, ainsi que des divers témoignages pris comme une partie du travail sur le terrain réalisé pour le développement de la thèse doctoral dont les matériaux exposés ici font partie. De la même manière ne peut être ignorée la bibliographie développée par les divers auteurs sur les relations entre les fascismes de l’Allemagne et de l’Espagne.
MOTS CLÉ : Musique ; Franquisme, Prison ; Répression ; Eduardo Rincón

Enrique Téllez Canzano. Professeur Supérieur de Composition, Direction d’Orchestre et Docteur en Sciences de l’Information (UCM). Il a été professeur de l’Université d’Alcalá, Directeur de la Classe de Musique de cette Université et de la Revue de Spécialisation Musicale Quodlibet (2012-2018). Pour la rédaction de cette étude, nous avons eu la collaboration de Victor Pliego (traductions de l’allemand, textes et chansons), Elisa Borsari (trads. de l’italien), Aizea Téllez (trads. du français et de l’anglais), Aitana Téllez (trads. de l’allemand, textes et photographies), Jorge Fernando Yagüe Polo (trads. du russe) et Myriam del Castillo (édition d’exemples musicaux)

Musique et barbarie-Musique contre la barbarie (1933-1945)

Résume : Cette étude contient un groupe de documents qui sont organisés en deux sections : « Musique et barbarie – Musique contre la barbarie (1933-1945) », quatre épisodes étant sélectionnés, parmi une grande quantité. Ces épisodes nous montrent, respectivement, des visions antagoniques du rôle joué par la création et la pratique musicale (vocale et instrumentale) dans la période donnée : comme instrument de la propagande d’État qui a eu comme objectif de consolider et d’élargir une idéologie politique déterminée – y compris son mode opératoire – et, dans le camp opposé, comme élément de cohésion et de résistance face à de cruels systèmes de répression, torture et extermination.

Les mouvements politiques inspirés par le fascisme se sont implantés dans les premières décennies du XXe siècle, entre autres nations, en Italie, Allemagne et Espagne. Leur conquête du pouvoir – avec des différents degrés de collaboration entre ces pays – a conduit à l’Europe à une spirale de violence qui atteint son paroxysme avec la Seconde Guerre mondiale. Ce conglomérat fasciste a progressé en s’appuyant sur la suppression des droits plus élémentaires des citoyens (réunion, association, expression, garanties juridiques, liberté de la presse…) et a fait sombré le continent en un scénario de destruction, souffrance et mort.

MOTS CLÉ : Fascisme ; Barbarie ; Musique ; Répression ; Propagande ; Résistance.

Ce livre est distribué dans tout le territoire national. Les personnes intéressées pour l’acquérir, ont deux options:
– Introduire sur moteur de recherche le titre (Música y represión política) et on obtiendra les librairies qui le vendent online
– Aller directement à la librairie spécialisée en musique qui se trouve à Madrid.
– Librería El Argonauta (C/ Fernández de los Ríos, 55. 28015 Madrid). E-mail : info@elargonauta.com Telf. : +34 915439441.
– El enlace directo:
– https://www.elargonauta.com/busqueda/?csrfmiddlewaretoken=fTUWThIsv7v9vjl1Ie64hHwqzym67nVt&texto=m%C3%BAsica+y+represi%C3%B3n+pol%C3%ADtica&buscar_rapida=buscar_rapida

L

couv_.jpg