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Mois : février 2021

Exposition : Visages de femmes rebelles et solidaires

Exposition :

Le mois de la solidarité ouvre ses portes place des fêtes dans le 19e arrondissement.

Malgré la pandémie, vous pourrez déambuler dans les couloirs du Centre Paris Anim de la Place des Fêtes. Vous y rencontrez ces femmes au destin exceptionnel, ces mères courage, ces filles volontaires, ces êtres décidées à conquérir, à sauvegarder, la grandeur de leur dignité. Elles ont imposé leurs droits à décider de leur vie, en défendant leur liberté et celle de tous contre les fascistes, les oppresseurs, les dictateurs, les capitalistes, les exploiteurs……

Elles sont nées dans les milieux les plus pauvres ou dans des cercles favorisés mais elles ont tout donner et abandonner pour leur idéal, qu’elles ont jugé plus important que leur propre existence.

Elles sont nos mères, nos sœurs, celles qui nous ont ouvert le chemin de la Liberté et de la résistance, elles sont celles qui nous ont éduqué, en nous apprenant à réfléchir et à penser par nous-mêmes.

Venez nombreux prendre pied sur le rivage de leur vie.

Exposition du mardi 2 mars au mercredi 31 mars
Centre Paris’Anim ; Place des Fêtes
2/4 rue des Lilas
75019 Paris
(métro ligne 11 : Place des Fêtes)
Entrée gratuite
Les mardi, mercredi, vendredi, samedi
De 11h à 17h30

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Bilan 2020

En ces temps très particuliers, il nous a paru indispensable de conserver le contact et la volonté d’œuvrer pour que la mémoire des libertaires espagnols en exil tinte comme un écho aux voix d’aujourd’hui.
Il nous reste l’écriture, le son et les images que nous pouvons vous envoyer par internet et autres chemins de traverse.

L’année 2020, qui a été presque gommée de notre vie, a tout de même laissé des traces indélébiles d’actions, d’hommages, de créations et d’émotion.
Aussi nous nous faisons un grand plaisir de partager avec vous ces instants inoubliables en vous proposant ce petit diaporama bilan 2020:

https://inscription.24-aout-1944.org/bilan-2020/

Et comme il est plutôt encourageant d’entamer une nouvelle année avec de bonnes nouvelles, nous voulons également partager avec vous quelques événements :

La parution du Numéro 14 de la revue du CTDEE avec comme dossier LA FEDIP (fédéracion española de Deportados e Internados Políticos), en attendant la possibilité de poser une plaque sur l’immeuble où se trouvait son siège à Paris, il est apparu indispensable au comité de rédaction de la revue qu’un dossier existe sur cette organisation créée en 1945 et qui regroupait toutes les tendances politiques des déportés espagnols dans les camps nazis, qui désiraient y adhérer.

Vous pouvez commander ce numéro et les autres avec le bon à télécharger ci-dessous.

La parution du livre collectif : NI FOUS NI MORTS, Prisonniers politiques sous la dictature argentine, Coronda 1974-1979.
Les détenus politiques survivants de la prison de Coronda témoignent de leur expérience d’il y a plus de 40 ans. Parmi eux, se trouve notre ami et passeur de mémoire par l’image, Alberto Marquardt. Deux mots résument leur message : résistance et résilience. Ils ont résisté, au quotidien, à un système qui voulait les anéantir. Ils l’ont fait notamment en construisant, avec presque rien, des «périscopes» pour surveiller les surveillants. Malgré les tortures, ils ont fait preuve d’une résilience remarquable, défiant le pouvoir militaire dans les actions de tous les jours, par l’entraide et le rire.
Ces hommes sont les enfants incontestables des déportés espagnols dans les camps nazis qui disaient : « Nous n’étions pas des victimes, nous étions leurs ennemis et en nous emprisonnant les nazis signaient leur défaite, car nous savions que nous serions vainqueurs, même si le prix à payer devait être élevé… »

Vous pouvez commander ce livre avec le bon à télécharger ci-dessous.

• La parution du numéro 11/12 de la revue Exils et migrations ibériques aux XXe et XXIe siècles, un numéro double consacré aux “Portugais et la guerre d’Espagne. Engagment militant, solidarités et mémoire.”.
Le Portugal fut le pays européen le plus impacté par la guerre civile d’Espagne, de par sa situation géographique, à l’extrême Ouest de la Péninsule ibérique, et de par un régime politique antiparlementaire et antidémocratique, profondément hostile à la IIe République espagnole. À la veille de la guerre civile, les Portugais sont la première communauté immigrée en Espagne. L’engagement des Portugais dans la guerre d’Espagne, qu’il soit par les armes ou par le soutien moral, est un fait structurant de l’histoire nationale portugaise de la 2e moitié des années 30.

Vous pouvez commander ce numéro ici:
https://www.helloasso.com/associations/cermi/paiements/exils-et-migrations-iberiques-aux-xxe-et-xxie-siecles-n-10-11-hiver-2020

•Et enfin Comme un fil qui relie les générations et les humains par-delà les continents, la mémoire s’insinue, réveille des émotions fortes et tisse des liens indissolubles.
Comme fin 2019, où Josette Sanchez-Reynolds, venue du Pays de Galle, avait reconnu son papa : José « Pepe » Sanchez, sur une photo de l’exposition Les chemins de l’exil, qui eut lieu à l’Arqueria de Nuevos Ministerio à Madrid.

Aujourd’hui, en ce début 2021, Luciano Segurajáuregui Álvarez qui vit à Mexico, reconnait son grand-père, José Tadeo Álvarez Llaneza, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939.

Ainsi se nouent les liens et resurgissent les idéaux de liberté enfouis dans les tombes des combattants. Lire l’article complet sur notre site:
https://www.24-aout-1944.org/Jose-Tadeo-Alvarez-Llaneza-reconnu.

José Tadeo Álvarez Llaneza reconnu par son petit fils 82 ans après, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939. José Tadeo Álvarez Llaneza reconocido por su nieto en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

Ce fut, pour toute l’équipe et surtout pour Jean-Philippe Gaussot, une très grande émotion.

Le 23 janvier 2020, Kiko Herrero nous envoie cette incroyable nouvelle :
« Grâce au très beau papier sur l’expo de l’exil que Sam Jones écrivit dans le Guardian, Josette Sanchez-Reynolds, fille d’un capitaine de l’armée républicaine espagnole, est venue depuis le Pays de Galles où elle habite jusqu’à Madrid pour voir l’expo. Quelle ne fut pas sa surprise quand, à la fin de sa visite, en regardant les larmes aux yeux les photos de Philippe Gaussot, elle reconnut son père dans une des photos ! » lire l’article sur notre site : https://www.24-aout-1944.org/De-belles-retrouvailles

Et voici que l’incroyable se répète, toujours par Kiko, notre messager aux bonnes nouvelles.
Luciano Segurajáuregui Álvarez reconnait son grand-père maternel, José Tadeo Álvarez Llaneza, sur une photo prise par Philippe Gaussot en 1939.

Voici ce que nous avons reçu le 29 janvier 2021 :
« Cher Kiko,
Je vous salue du Mexique.
Lorsque j’ai vu un article de David Barreira sur les photographies de Philippe Gaussot, j’ai reconnu mon grand-père dans l’une de ces images. Mon grand-père, José Tadeo Álvarez Llaneza, était originaire de Mieres, dans les Asturies (1904).
Il a combattu dans l’armée républicaine durant la guerre civile et a atteint le grade de lieutenant d’artillerie (selon les documents que nous avons).
Il était dans le camp de concentration d’Argelès-sur-Mer, et est arrivé plus tard au Mexique sur le vapeur SINAIA. J’ose vous contacter, pour savoir s’il serait possible d’obtenir une copie de qualité de ladite image, car comme vous pouvez l’imaginer, elle a une grande valeur pour nous. Je joins l’image en question. Mon grand-père est le premier à se tenir debout de gauche à droite.
– C’est-à-dire celui qui est le plus loin derrière le groupe : il s’appelle José Tadeo Álvarez Llaneza, originaire de Nicolasa à Mieres. Mon grand-père et son frère Raymundo Alvarez Llaneza, étaient tous les deux dans le camp de concentration d’Argeles et de là ils sont venus au Mexique, sur le vapeur SINAIA. Côté paternel, mon grand-oncle Luciano Segurajaúregui Olalde était dans le camp de Gurs et est arrivé au Mexique à bord du paquebot MEXIQUE. Son frère Miguel Segurajauregui Olalde était commissaire politique du bataillon des Asturies et consul de la République à Hendaye.
Et comme vous l’avez bien mentionné, l’odyssée que ces hommes et ces femmes ont vécue est impressionnante. Et nous, leurs familles, à plus de 80 ans d’écart, nous continuons d’une manière ou d’une autre, portant la guerre civile sur nos épaules et dans nos cœurs la fierté d’être les descendants de ceux qui ont défendu jusqu’à la fin la liberté et la démocratie en Espagne.
Je t’envoie des salutations et mes sincères remerciements
Santé et République !
Dr. Luciano Segurajáuregui Álvarez »

Luciano nous explique quel homme était son grand-père et quelles valeurs humaines guidaient sa famille :

« José Tadeo Álvarez Llaneza était en effet un grand être humain. Nous avons hérité de son sens du travail, de la justice et de l’équité.
Nous avons reçu de lui, son amour inconditionnel comme de grands enfants, il a toujours été fier de nous, tout comme nous sommes très fiers de lui.
En tant qu’adulte, je suis toujours étonné par l’énorme capacité que ces hommes et ces femmes ont eu à se réinventer dans un nouveau pays, en laissant tout derrière eux.
Mes deux grands parents sont toujours de ceux que j’admire, ma vie en tant qu’être humain doit être une vie qui les rend fiers et en même temps une vie composée de toutes les souffrances qu’ils ont vécues pendant la guerre et l’après-guerre. Bien qu’il soit décédé en 1985 à Mexico, et ma grand-mère en 1993, ils me manquent encore beaucoup tous les deux.
Ma grand-mère Irene Polledo García (la femme de Tadeo), a été emprisonnée pendant le régime de Franco. Son crime : être la femme d’un républicain.
Ma mère et ses deux sœurs ont été expulsées de l’école parce qu’elles étaient « rouges », ma mère disait que « nous étions si jeunes, que nous ne pouvions pas faire la différence entre le jaune, le rouge ou le bleu ».

Ma mère est décédée en 2019 et ma tante est décédée l’année dernière. C’est dommage qu’elles n’aient pas pu voir cette photo de leur père. Néanmoins, mes enfants et moi vous sommes très reconnaissants de la gentillesse dont vous faites preuve en partageant ce morceau d’histoire qui est très important pour nous. Nous devons préserver la mémoire de la République espagnole, et je suis convaincu qu’avec des gens comme vous, c’est une tâche qui va s’accomplir.

Merci beaucoup, les larmes me viennent aux yeux en écrivant ce courrier électronique, c’est une expérience très émouvante pour moi.
Encore une fois, merci non seulement pour la photo, mais aussi pour le travail important que vous faites !

Il y a beaucoup d’anecdotes familiales, si elles vous intéressent, je les partagerais avec grand plaisir avec vous. Je ne voudrais pas, avec le temps qui passe, qu’elles se perdent irrémédiablement dans l’oubli. «

Luciano Segurajáuregui Álvarez

Luciano Segurajáuregui Álvarez reconoce a su abuelo materno, José Tadeo Álvarez Llaneza, en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

El 23 de enero de 2020, Kiko Herrero nos envió esta increíble noticia:
« Gracias al hermoso artículo sobre la exposición del exilio que Sam Jones escribió en The Guardian, Josette Sánchez-Reynolds, hija de un capitán del ejército republicano español, vino desde Gales, donde vive, a Madrid para ver la exposición. Cuál fue su sorpresa cuando, al final de su visita, mirando con lágrimas en los ojos las fotos de Philippe Gaussot, reconoció a su padre en una de ellas.  » lea el artículo en nuestro sitio web: https://www.24-aout-1944.org/De-belles-retrouvailles

Fue para todo el equipo y especialmente para Jean-Philippe Gaussot una emoción muy grande.

Y ahora se repite lo increíble, todavía por parte de Kiko, nuestro mensajero de las buenas noticias.
Luciano Segurajáuregui Álvarez reconoce a su abuelo, José Tadeo Álvarez Llaneza, en una foto tomada por Philippe Gaussot en 1939.

Esto es lo que hemos recibido el 29 de enero de 2021: de parte de Luciano Segurajáuregui Álvarez:

“Estimado Kiko:

Le saludo desde México. Le comento que viendo un artículo de David Barreira sobre las fotografías de Philippe Gaussot, he reconocido a mi abuelo en una de dichas imágenes.

Mi abuelo, José Tadeo Álvarez Llaneza, era originario de Mieres, Asturias (1904). Peleó la Guerra Civil alcanzando el grado de Teniente de Artillería (Según documentos que tenemos). Estuvo en el campo de concentración de Argeles sur Mer, y posteriormente llegó a México en el vapor SINAIA,

Me atrevo a contactarlo, para saber si es posible obtener una copia de calidad de dicha imágen, pues como se podrá imaginar esta tiene un alto valor para nosotros.

Le adjunto la imágen en cuestión. Mi abuelo es el primero de pie de izquierda a derecha. Mi abuelo es el primero en ponerse de pie de izquierda a derecha. Es decir, el que está más atrás del grupo: se llama José Tadeo Álvarez Llaneza, de Nicolasa, en Mieres. Mi abuelo y su hermano, Raymundo Álvarez Llaneza, estuvieron en el campo de concentración de Argeles y de ahí vinieron a México en el vapor SINAIA. Por parte de mi padre, mi tío abuelo Luciano Seguraúregui Olalde estuvo en el campo de Gurs y llegó a México en el vapor México. Su hermano Miguel Segurajauregui Olalde fue Comisario Político del Batallón Asturias y Cónsul de la República en Hendaya.
Y como bien has comentado, es impresionante la odisea que han vivido estos hombres y mujeres, con sus familias que, con más de 80 años, seguimos de una u otra forma, llevando la Guerra Civil a cuestas y en nuestros corazones el orgullo de ser los descendientes de los que defendieron la libertad y la democracia en España hasta el final.
Le envío saludos y mi más sincero agradecimiento.
¡Salud y República!

-José Tadeo Álvarez Llaneza fue sin duda un gran ser humano. Hemos heredado su sentido del trabajo, la justicia y la equidad.

Hemos recibido de él, su amor incondicional como grandes hijos, siempre estuvo orgulloso de nosotros, al igual que nosotros estamos muy orgullosos de él.

Como adulto, siempre me sorprende la enorme capacidad que han tenido estos hombres y mujeres para reinventarse en un nuevo país, dejándolo todo atrás.
Mis dos abuelos son siempre los que admiro, mi vida como ser humano debe ser una vida que les haga sentirse orgullosos y al mismo tiempo una vida que les haga sentir bien.
de todo el sufrimiento que pasaron durante la guerra y los años de posguerra. Aunque él murió en 1985 en Ciudad de México, y mi abuela en 1993, sigo echando mucho de menos a ambos.
Mi abuela, Irene Polledo García (esposa de Tadeo), fue encarcelada durante el régimen de Franco, su delito fue ser la esposa de un republicano. Mi madre y sus dos hermanas fueron expulsadas del colegio por ser « rojas », mi madre decía que « éramos tan jóvenes que no sabíamos distinguir entre amarillo, rojo o azul ».

Mi madre murió en 2019 y mi tía el año pasado. Es una pena que no hayan podido ver esta foto de su padre. Sin embargo, mis hijos y yo estamos muy agradecidos por la amabilidad que han mostrado al compartir este pedazo de historia que es muy significativo para nosotros. Debemos preservar la memoria de la República Española, y estoy convencido de que con personas como vosotros, esta es una tarea que perdurará.

Muchas gracias, se me saltan las lágrimas al escribir este correo, es una experiencia muy emotiva para mí.
Una vez más, gracias no sólo por la foto, sino también por la importante labor que realizan.

Hay muchas anécdotas de la familia que si les interesa con gusto se las comparto, no quisiera yo que con el paso del tiempo se pierdan irremediablemente en el olvido.

Luciano Segurajáuregui Álvarez

José Tadeo Álvarez Llaneza prise environ en 1944
José Tadeo Álvarez Llaneza prise environ en 1944
José Tadeo Álvarez Llaneza , prise durant la guerre, date précise inconnue
José Tadeo Álvarez Llaneza , prise durant la guerre, date précise inconnue
José Tadeo Álvarez Llaneza, dans sa boutique de charcuterie au marché de Cuauhtémoc à Mexico 1955
José Tadeo Álvarez Llaneza, dans sa boutique de charcuterie au marché de Cuauhtémoc à Mexico 1955
Réfugiés espagnols au camp d'argelès 1939
Réfugiés espagnols au camp d’argelès 1939
Carte d’identité militaire remise à José Tadeo en exil à Mexico, par le Général José Miaja (sur laquelle il lui est reconnu le grade de Lieutenant d’artillerie).
Carte d’identité militaire remise à José Tadeo en exil à Mexico, par le Général José Miaja (sur laquelle il lui est reconnu le grade de Lieutenant d’artillerie).
Tadeo et Irene, Une photo du couple de grands-parents, 1979 /1980
Tadeo et Irene, Une photo du couple de grands-parents, 1979 /1980