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Mois : août 2014

Les républicains espagnols et la Nueve sur France Inter

Le 28 Août 2014, dans son émission « L’humeur vagabonde » sur France Inter consacrée à Lydie Salvayre pour son livre « Pas pleurer », Kathleen Evin, la productrice, proposait un reportage d’Elsa Daynac sur la marche commémorative sur le chemin de la Nueve . La mémoire des républicains espagnols
Écouter l’émission complète:



Le 25/08/2014, au cours de « La marche de l’histoire  » Jean Lebrun consacrait son émission aux républicains espagnols dans la France libre :



Le 30/08/2014, pour la première de Comme un bruit qui court, Giv Anquetil s’est rendu à l’Université d’été du Medef, Antoine Chao sur les traces des soldats républicains espagnols de la Nueve, et Charlotte Perry à la rencontre de l’ancien résistant, bardé de médailles, Jo La Mitraille.

Sur les traces de la Nueve
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Documents joints

 

5 septembre, cinéma : « Révolution, guerre et exil des républicains espagnols »

Vendredi 5 septembre à 20 heures, Au cinéma la Clef, 34 Rue Daubenton, Paris 5e, métro Censier-Daubenton


BAJO EL SIGNO LIBERTARIO

Un film de Les. 1936. 16’

Film de la SIE sur les collectivisations de Piña de Ebra et l’utopie des campesinos libertaires


CONTES DE L’EXIL ORDINAIRE

Un film de René Grando. 1989. 52’. Avec la présence de René Grando

Le point de départ de ce document est un épisode mal connu de l’Histoire de France : l’internement dans les camps du sud de la France des réfugiés républicains espagnols. Il met en relief leur participation à la Résistance française et à tous les combats pour la libération du territoire. Les contes de l’exil ordinaire donnent la parole à ceux qui ont vécu la guerre, l’exil, les camps. Des témoignages qui retracent 50 années d’une communauté soudée par un commun déchirement. Quelques archives et des tournages dans le Sud-Ouest rappellent que ce littoral fut autrefois celui des camps du mépris.


LA NUEVE OU LES OUBLIÉS DE LA VICTOIRE

Un film d’Alberto Marquardt. 2009. 53’

Il y a ces images : des blindés arrivent sur Paris, ils passent la pancarte La croix de Berny, puis entrent dans la capitale par la Porte d’Italie, hésitants cette fois. Un peu plus tard, deux jours après, les mêmes sur les Champs-Elysées. D’autres images, les actualités. Elles racontent la 2DB, les FTP, Paris libéré, l’honneur sauvé de la France par ces combattants sortis de l’ombre. De Gaulle peut descendre les Champs-Elysée puis se rendre à Notre-Dame.
Un détail pourtant sur ces blindés, des noms, comme il est de coutume, mais ce sont les noms des grandes batailles de la guerre civile d’Espagne : Ebro, Teruel, Guadalajara, Guernica. C’est à partir de ces « détails » que commence l’enquête d’Alberto.

Pourquoi des noms espagnols ?


La projection sera suivie d’un débat.

La mémoire des républicains espagnols en marche…

Pendant 3 jours, lors du colloque, du spectacle monté par Armand Gatti et dans les rues de Paris, l’association « 24 août 1944 » a ouvert une voie pour la reconnaissance de la participation des républicains espagnols à la libération de Paris et à la résistance dans les maquis. En attendant d’autres rendez-vous, quelques images prises dans le feu de l’action.

Merci à tous ceux qui ont participé à cette première…

Colloque du 22 Aout- Bourse du travail
Colloque du 22 Aout- Bourse du travail
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
La Nueve mise en scène par Armand GATTI
Les comédiens, Armand Gatti et Rafael Gomez
Les comédiens, Armand Gatti et Rafael Gomez
Allocutions quai Henri IV.
Allocutions quai Henri IV.
Le Guadalajara… quai Henri IV
Le Guadalajara… quai Henri IV
Square Hélène Boucher, 13e
Square Hélène Boucher, 13e
Prise de parole au square Hélène Boucher
Prise de parole au square Hélène Boucher
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Rafael Gomez
Rafael Gomez
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Colloque du 22 Aout- Bourse du travail
Colloque du 22 Aout- Bourse du travail
Colloque du 22 Aout- Bourse du travail
Colloque du 22 Aout- Bourse du travail
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« C’est l’histoire oubliée d’une poignée d’Espagnols… »

Article paru dans le Républicain Lorrain le mercredi 20 août 2014

 » C’est l’histoire oubliée d’une poignée d’Espagnols qui, ayant fui Franco, vont s’engager avec les forces françaises et, sous les ordres du général Leclerc, être les premiers à libérer Paris, le jeudi 24 août à 21 h 22… »
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Source : http://www.republicain-lorrain.fr/france-monde/2014/08/20/les-espagnols-de-la-nueve-liberent-paris

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Les rendez-vous des 22, 23 et 24 août… 2014

Vendredi 22 août à 14 heures

nueve-2-2.jpg Bourse du travail de Paris, Salles Louise Michel et Francisco Ferrer Guardia, 3 Rue du Château d’Eau, Paris 10e, métro République – COLLOQUE : RÉVOLUTION, GUERRE ET EXIL DES RÉPUBLICAINS ESPAGNOLS 4 pages Nueve-2/2

Samedi 23 août à 20 heures

La Parole errante à Montreuil, 9 Rue François Debergue, 93100 Montreuil, métro Croix de Chavaux – LA NUEVE MISE EN SCÈNE PAR ARMAND GATTI4 pages Nueve-1/2

Dimanche 24 août à 14 heures

Une marche qui partira, à 14h, du square Hélène Boucher, porte d’Italie, dans le 13e arrondissement de Paris, pour rejoindre le quai Henri IV, dans le 4e arrondissement. – MARCHE COMMÉMORATIVE SUR LE CHEMIN DE LA NUEVEMARCHE COMMÉMORATIVE SUR LE CHEMIN DE LA NUEVE communique.jpg

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Documents joints

 

Colloque : Révolution, Guerre et exil des républicains espagnols. 22 août 2014

Vendredi 22 août à 14 heures, Bourse du travail de Paris

Salles Louise Michel et Francisco Ferrer Guardia,

3 Rue du Château d’Eau, Paris 10e, métro République

LA RÉVOLUTION SOCIALE ESPAGNOLE 
L’EXIL DES RÉPUBLICAINS ESPAGNOLS
NO MATARON SUS IDEAS : HISTOIRE D’UN EXIL POLITIQUE OU LA LUTTE CONTRE L’OUBLI
LES COMBATTANTS ESPAGNOLS DANS LA RÉSISTANCE FRANÇAISE ET DANS LA LIBÉRATION DE PARIS

L’accès et les débats sont ouverts au public

Dernières répétitions du spectacle en hommage aux hommes de la Nueve.

Sous la direction d’Armand Gatti et de Jean-Marc Luneau, les comédiens amateurs, « fils de »… ou attachés à la mémoire historique, travaillent sans relâche pour que la parole des hommes de la Nueve soit entendue.
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Représentation : Samedi 23 août 2014 – 20 h – entrée libre.

La Parole Errante : 9 Rue François Debergue, 93100 Montreuil. M° Croix de Chavaux
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Los españoles que liberaron París, silenciados y olvidados en Francia

«  El próximo 24 de agosto, una extraña caravana recorrerá París. Un grupo de franceses y españoles portarán en las calles de la capital francesa las fotos de algunos de los soldados que ese día, hace 70 años, fueron los primeros en entrar en la ciudad para liberarla de sus ocupantes nazis. Franceses y turistas descubrirán que esas fotos en blanco y negro con los rostros de los liberadores son el testimonio, silenciado durante décadas, de que esos soldados que se jugaron la vida por liberar París eran en su inmensa mayoría españoles.

El 24 de agosto de 1944, un grupo de vehículos blindados semiorugas (half-tracks) y tres tanques Sherman entran en la capital francesa por sorpresa. Los parisinos creen en un principio que son parte de las tropas alemanas instaladas en la ciudad; después se dan cuenta de que no, que visten uniformes del ejército de Estados Unidos y que son la avanzadilla de las tropas que devolverán la libertad a París y, por consiguiente, a toda Francia.

Pero la confusión aumenta cuando cada vehículo en los que se desplazan esos oficiales y soldados tiene inscrito en el morro un nombre en español. Los half-tracks bautizados ‘España cañí‘, ‘Guernica‘, ‘Madrid’, ‘Brunete‘, ‘Guadalajara‘ o ‘Ebro‘, entre otros, son conducidos por militares que portan una bandera roja, amarilla y violeta cosida a sus uniformes. Son los miembros de La Nueve, la compañía de choque de la II División Blindada (DB) del general Leclerc. Se la conocía así, La Nueve, en español, porque 146 de sus 160 componentes eran republicanos españoles, alistados en las tropas de la Francia libre.  »

La Nueve estaba comandada por el capitán francés Raymond Dronne, que tenía como mano derecha al teniente Amado Granell, el valenciano que fue el primer militar francés en entrar ese día en el Ayuntamiento de París[[ El primer oficial de la Nueve que subió las escaleras del Ayuntamiento fue, de hecho, Raymond Dronne, que luego dejó el mando a su segundo Granell, para ir a la prefectura.]], ya en manos de la resistencia parisina en la que, por cierto, habían participado otros miles de españoles exiliados. En la noche del 24 de agosto del 44, canciones como « Ay, Carmela » y otras pertenecientes al cancionero republicano español sonaron hasta la madrugada en los lugares ‘asegurados’. Pero la liberación de París no había terminado.

Los españoles de La Nueve hicieron frente dentro de la capital a los contraataques y emboscadas de los alemanes que todavía ocupaban la ciudad. El 25 de agosto, el gobernador alemán, atrincherado en el Hotel Meurice con sus tropas de élite, se rindió por fin. Un extremeño, Antonio Gutiérrez, se encargó de mantener encañonado a la máxima autoridad nazi en la capital francesa mientras esperaba que un militar del rango del alemán se hiciera cargo de él. Von Choltitz le regaló a Gutiérrez su reloj, en agradecimiento por haber respetado las convenciones militares internacionales. « 

Lire la suite et les commentaires d’internautes sur le site : elconfidencial.com

Rafael Gomez, un survivant de la « Nueve »

« Mercredi, la ville de Paris rend hommage aux survivants de la « Nueve », cette unité composée de Républicains espagnols, la première à entrer dans la capitale le 24 août 1944. Rafael Gomez, habitant de Lingolsheim, faisait partie de cette compagnie. Le premier half-track qu’il a conduit avait été baptisé Guernica. Il côtoyait d’autres blindés aux noms étonnants : Guadalajara, Ebro, Don Quichotte, Teruel… De cette emblématique 9e compagnie (la Nueve) du 3e bataillon du Régiment de marche du Tchad (RMT), il ne reste que deux survivants dont Rafael Gomez, paisible retraité installé à Lingolsheim. L’octogénaire fuit les honneurs mais devrait tout de même se rendre à Paris mercredi où le maire de la capitale l’honorera.

Il s’engage « sur un coup de tête »

De bonne grâce il raconte son épopée, sans l’enjoliver, lui, l’Andalou, mobilisé en 1938 alors qu’il vient à peine de fêter ses 17 ans. «On faisait partie de la classe « biberon », on était des gosses», se souvient Rafael qui intègre le corps des carabiniers, à Barcelone. Comme la plupart des Républicains, il doit fuir son pays après la défaite. «Franco nous a foutus dehors». Son père atterrit dans un camp d’internement à Argelès, lui est dirigé vers Saint Cyprien. Humiliés, maltraités, les Espagnols sont traités comme des animaux.
Le calvaire carcéral dure quatre mois. Rafael tient le coup et réussit à rejoindre Oran en Algérie où vit un de ses oncles. Il y retrouve sa famille. «On logeait à quatre dans une chambre. Mon père a commencé à faire du marché noir. Moi, j’ai appris le métier de cordonnier chez un artisan ». Quelques mois après le débarquement des Américains en Afrique du Nord, Rafael décide de s’engager, « sur un coup de tête!» «J’ai vu dans un journal que les Corps francs d’Afrique recrutaient. Quand je suis revenu à la mai- son avec un uniforme, ma mère est devenue folle ! »
Nous sommes en été 43, Rafael Gomez est envoyé à Djijelli où il est versé dans la toute nouvelle 2e division blindée que vient de former Leclerc à partir de l’armée d’Afrique et des forces françaises libres.

« On connaissait la guerre… »

On y trouve pas mal de Républicains espagnols qui vont se regrouper dans cette fameuse 9e compagnie du RMT, le régiment d’infanterie mécanisée de la division. C’est à Oran qu’il prend le volant de son half-track Guernica. Il ne va plus le quitter jusqu’à Paris. Les troupes françaises quittent l’Afrique du Nord pour l’Angleterre. « On est arrivé en Ecosse, accueillis par des gars en kilt! On a rigolé en les voyant. C’est en Angleterre que l’on a commencé à s’entraîner à balles réelles ». Puis vient la traversée de la Manche et le débarquement en Normandie où la 2e DB est rattachée à la IIIe Armée de Patton.
« On a eu nos premiers coups durs à Ecouché (Orne). On s’est retrouvé encerclés par les Allemands ». Rafael voit ses premiers camarades tomber. « La Nueve était une unité de choc. Nous étions tous des vétérans de la campagne d’Espagne, certains avaient combattu en Afrique. On connaissait la guerre. Leclerc le savait. Il nous envoyait en première ligne ».
Le 24 août 1944, les troupes de Leclerc arrivent aux portes de Paris, occupée par les forces allemandes sous commandement de von Choltitz. Dans la soirée, après de très durs combats, le général français demande au capitaine Dronne, «patron» de la Nueve, de pénétrer dans la capitale. Les Espagnols entrent par la porte d’Italie, Rafael conduit toujours son Guernica. Paris tombe moins de 24h plus tard. «Tout le monde nous fêtait. Les Parisiens nous offraient à boire, les filles nous embrassaient ».

Croix de guerre mais pas de Légion d’honneur

Les hommes de la « 9 » se remettent en route, direction l’Est. Avec Leclerc, ils libèrent les Vosges, l’Alsace, participent aux durs combats de la Poche de Colmar puis pour- suivent leur offensive jus- qu’au nid d’aigle de Hitler, à Berchtesgaden. Démobilisé le 10 août 1945, Rafael Gomez regagne l’Algérie où il s’installe comme cordonnier. C’est en 1955 qu’il décide de migrer vers l’Alsace. Titulaire de la croix de guerre et de la presidential unit citation (décoration américaine), le vétéran n’a toujours pas de Légion d’honneur. « Peut-être parce que je n’ai pas été blessé », lâche-t-il. Nicolas Roquejeoffre
(Photo de Jean-Christophe Dorn), DNA No 44 – Dimanche 21 février 2010 « 


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  • Depuis cet article, Rafaël Gomez a été fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 2012 ( JO. du 08.04.2012).
  • Cette année,Rafael Gomez est convié par l’association 24 août 1944, à participer à la commémoration du 70ème anniversaire de la libération de Paris.
    Voir : 45


À propos Nicolas Roquejeoffre: Journalisme à Strasbourg après des études de sciences-politiques puis journaliste à La Dépêche du Midi, à l’Est Républicain et depuis 1999 aux DNA.
Fils du général Michel Roquejoffre (voir : 55), il s’intéresse de très près au camp du Vernet d’Ariège et aux combattants espagnols détenus. Est-ce par atavisme ? En tout cas, je m’intéresse aux anciens combattants et à leurs parcours toujours incroyables et originaux. Chaque année, j’essaye d’en rencontrer et de publie leur témoignage en fonction de l’actualité (anniversaire de la Libération, de Dien Bien Phu, de l’incorporation de force en Alsace…). Je pars du principe qu’il faut faire témoigner ces hommes et femmes avant qu’ils ne disparaissent. Pourquoi les Espagnols ? En réalité, M. Gomez est le seul que j’ai fait témoigner car il habite en Alsace. Et j’ai découvert l’existence de la Nueve à travers la lecture du l’ouvrage d’Evelyn Mesquida et ce que mon père m’en a dit. Et, à l’époque, j’ai vraiment voulu faire ce portrait d’autant plus que M. Gomez n’avait pas (encore) été décoré de la Légion d’Honneur et je trouvais cela inadmissible. Enfin, la Nueve, c’est aussi le RMT et ce régiment se trouve en Alsace, dans le Haut-Rhin. Article DNA No 44 – Dimanche 21 février 2010

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