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27 MAI 2019, 80 lycéens sur les traces de la Nueve

Article du | 24 aout 1944 |
Une journée marathon, sur les pas des hommes de la Nueve. 80 lycéens et leurs professeurs se sont souvenus de leur combat pour la Liberté

80 élèves des lycées Eugène Delacroix de Maison Alfort (94), Nikola Tesla de Dourdan(91) et Van Gogh d’Ermont (95) et leurs professeurs nous ont demandé de les accompagner sur le trajet de la Nueve, ce lundi 27 mai 2019.

Nous avons commencé de bonne heure: à 9h30 tout le monde attendait sur le trottoir d’en face… En face du 20 rue Esquirol, dans le 13e arrondissement où se dresse en ce moment un impressionnant échafaudage sur un mur de 15 mètres de haut. Ces jeunes gens ont eu le privilège d’assister à la réalisation d’une partie de la fresque et ont pu échanger avec les deux artistes présents, Anne et Juan, sur les techniques employées, les couleurs, les astuces d’artistes pour prolonger la longévité de la peinture… Bien-sûr, après avoir écouté quelques anecdotes vécues par les hommes de cette compagnie particulière et de leur non moins particulier Capitaine, Raymond Dronne. Nous avons repris leur parcours depuis juillet 1936 où se déclara cette Seconde Guerre mondiale dans leur Espagne. Repris aussi l’aide des fascistes européens aux militaires factieux et l’abandon de la république espagnole par les démocraties frileuses. Ces élèves issus de trois lycées de banlieue: Maison Alfort (94)/ Ermont (95)/ Dourdan(91), suivent tous un programme spécial nommé Bachibac. Mais quel concept se cache sous une dénomination aussi………rigolote? En voici une petite définition qui devrait lever le mystère: « Le Bachibac (BachiBac selon la graphie officielle), est un diplôme préparé dans les lycées à section binationale français et espagnol depuis la rentrée scolaire 2010. Contraction des mots bachillerato (es) et baccalauréat (fr), le bachibac permet la délivrance simultanée des diplômes couronnant l’éducation secondaire espagnole et française. Les élèves qui l’obtiennent peuvent donc accéder directement à l’enseignement supérieur français comme à l’enseignement supérieur espagnol.(Wikipedia) Ils rejoignent donc en cela nos amis des lycées de Châteaudun, de Massy, de bois Colombes, de Mennecy……… et pardon pour ceux que j’oublie. Donc ce 27 mai 2019, le soleil pointant le bout de son nez, nous avons fait halte devant la fresque, puis nous sommes courageusement partis à pied à travers Paris pour croiser ces macarons qui signalent le passage de la Nueve, jusqu’à l’Esplanade des Villes compagnons de la Libération, où nous avons évoqué les 6 femmes Compagnes de la Libération, et les étrangers (bataillons des colonies et étrangers antifascistes) engagés dans la lutte (FFL ou Résistance) contre le nazisme. Puis nous avons rejoint la rue de Lobau. Et devant le jardin dédié aux combattants de la Nueve, les élèves des trois lycées confondus, ont rendu un émouvant hommage avec une scénographie sur leur chant et leur discours (chanson et discours ayant été écrits par eux-mêmes). Nous avions peur de risquer une interpellation policière compte tenu du nombre que nous étions et du stationnement assez long, avec prise de paroles que nous effectuions. Mais le service mémoire du monde combattant de Mme Catherine Vieu-Charier, à la mairie de Paris, avait bien fait les choses et prévenu la sécurité de la Mairie de notre intervention……… sauvage! Merci à eux. Il était largement l’heure de se restaurer, les jeunes mourant de faim avec tous les efforts fournis en prime. Nous avons pique-niquer dans le petit square de la rue Merceur dans le 11e arrondissement, avant d’entrer dans la MJC accueillante et de s’installer (tous les sièges furent occupés) pour regarder ensemble La Nueve ou ces oubliés de l’histoire, un documentaire d’Alberto Marquardt, et en sa présence. Ce qui ajouta de la technicité à l’aspect historique du film et de la convivialité. L’équipe de la MJC s’est montrée très sympathique et vraiment aux petits soins pour nous. une expérience à renouveler, c’est sûr! Vers 16h enfin, nous avons repris le métro jusqu’à République où se tenait le village des associations de la Journée Nationale de la Résistance, du 27 mai. notre association y avait un stand avec ses propres publications et les élèves ont pu faire le tour de toutes les tables pour discuter avec les associations présentes et se documenter. Une jeune-fille, Hélène, s’est beaucoup intéressée à l’engagement des tirailleurs sénégalais et également à la répression qu’ils ont subi. Nous lui avons conseillé la BD écrite par Patrice Perna et dessinée par Nicolas Otero inspiré de la quête de l’historienne Armelle Mabon. Une histoire étouffée, enfouie sous le silence et les mensonges: Le 1er décembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal, l’armée coloniale française ouvre le feu et assassine des centaines de soldats «indigènes»,…Heureusement ces hommes sacrifiés ont une historienne opiniâtre pour les sortir de l’oubli, Armelle Mabon. Cet après-midi là, les lycéens sont montés sur les planches de la scène prévue pour les manifestations artistiques et ont offert leur réalisations au public présent. C’était très touchant. Vous pouvez voir quelques séquences de cette belle journée ici: https://www.youtube.com/watch?v=VwMc1dd9JoQ

Citation d'Azana
Citation d’Azana
La république espagnole
La république espagnole
Hommage floral au jardin de la Nueve
Hommage floral au jardin de la Nueve
Sur scène place de la république
Sur scène place de la république

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